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Dominique BABILOTTE "La promesse du baiser" |
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Un bien séduisant et esthétique cadeau musical est, le mois dernier, arrivé sur le bureau de la rédaction de Culture et celtie, l’e-MAGazine. Un véritable présent accompagné d’un feuillet de présentation à l’aspect quasi parcheminé chapeauté d’une carte de visite, elle-même, griffée de quelques mots manuscrits, joliment tracés, apparaissant aussi sobres et modestes que sincères : « Bonjour, j’espère qu’il vous plaira ? ». |
En façade de celle-ci, une explicite illustration graphique, « Le baiser », signée du peintre, natif de Carhaix-Plouguer, Jean-Yves LE BON (Voir) semble cautionner le titre de l’opus. En tous cas, la réception de ce très bel objet, escorté de jolis et chaleureux documents, nous sont apparus comme très stylés. « Classieux »… aurait dit Gainsbourg ? Aussi, il nous restait à découvrir si cet attractif coffret était en complète adéquation avec le contenu du disque qu’il renfermait, si élégamment. C’est donc, avec grand plaisir que nous allons, en quelques lignes, vous présenter cette remarquable publication. Certes, Dominique BABILOTTE, est d’origine picarde, mais c’est la Bretagne qu’il a choisie, aimée, épousée… et ceci, depuis 46 ans ! Lorsque l’on sait, par ailleurs, que c’est en arrivant en Armorique qu’il a acquis sa première guitare, au lendemain d’un concert où Yvon ETIENNE et Gilles SERVAT se produisaient, qu’il remercie, notamment, sur le livret, ici, joint, le « barde de Kerouze », Claude BESSON, pensionnaire de notre site, qu’il s’entoure, pour l’accompagner, de figures majeures de la scène bretonne, comme Floriane LE POTTIER (Dour/Le Pottier Quartet…), Mathilde CHEVREL (Dour/Le Pottier Quartet, Gilles Servat…), Jérôme KERIHUEL (Didier Squiban, Dan Ar Braz, Erik Marchand), Philippe TURBIN (Gilles Servat, Gwennyn, Clarisse Lavanant, les frères Guichen…), on ne peut qu’accueillir les bras grands ouverts, au sein de nos colonnes, ce bien talentueux et littéraire auteur-compositeur-interprète qui, par la qualité de ses chansons et de leurs remarquables interprétations, porte haut une brillante vision artistique bretonne… de la chanson française ! Et lorsque cette figure briochine écrit et chante : …/… Cette figurative peinture mélodique justifie, à elle seule, la présence de ce bel artiste, sur nos pages qui, tant que faire se peut, ne s’évertuent qu’à choisir et promouvoir, ce qui est, à notre humble mais passionné ressenti, la qualité et l’émotion. De la bossa à la ballade, mais pas que, en écoutant une chaude voix affirmée mais sereine et apaisante, soulignée par de très fines orchestrations, vous allez vivre plus de 45 minutes de bonheur, de délectation poétique, mais aussi d’interrogatif réalisme avec un brillant auteur qui prenant, entre autres, pour références artistiques, Serge REGGIANI, Maxime LE FORESTIER, Bernard LAVILLIERS, Gilles SERVAT… crée, par sa charismatique personnalité et son jeu de comédien qu’il a exercé au sein d’une compagnie d’improvisation et qu’il demeure, viscéralement, un style bien à lui… C’est avec une limpide introduction de piano, égrainée sous les véloces doigts de Philippe TURBIN que l’opus s’ouvre, comme un livre de souvenirs familiaux qui marquent, à jamais, l’enfant qui reste toujours en nous, avec ses madeleines de Proust… mais, aussi, ses instants plus amers. …/.. (« Je te salue l’enfance » - Paroles et musique de Dominique BABILOTTE – Arrangements de Philippe TURBIN). Très beau moment qui peut parler à chacun d’entre-nous, avec deux rythmes couplet/refrain distincts qui gomment toute mélancolique et outrancière nostalgie, privilégiant, prioritairement, la notion de racines transmissibles. …/.. |
Dominique BABILOTTE © Photo X. |
Pas de mélancolie, point de nostalgie, aucun ennui, pas même de moralisme au fil de cet enregistrement, comme l’on dit, de « chansons à texte ». Le chaloupé du deuxième titre vous emporte, immédiatement, dans une allègre évocation de l’amour qui coule comme « L’eau de vie ». Dominique, avec grand talent, car le texte est long, brosse moulte facettes de ce sentiment vital en le comparant à toutes les formes que peut prendre l’élément aquatique, qu’il soit terrestre ou céleste : Un très bel exercice de style métaphorique qui rend court ces près de 4 minutes descriptives. Si Dominique sait nous capter dans ses souvenirs d’enfance ou nous emporter, nous transporter, au cœur de ses sentiments amoureux, l’artiste parvient, aussi, instantanément et avec acuité, à nous interpeller, par exemple, sur l’indécente juxtaposition du luxe et de la misère. |
Avec « Cartoneros », à la manière d’un journaliste reporter d’images, il nous emmène, au rythme du tango, dans les faubourgs de Buenos Aires, avec ces gosses qui fouillent les poubelles débordantes du gâchis imprimé des catalogues des boutiques de luxe et de mode qu’ils, pour vivre, survivre, collectent et revendent au poids. En plage 8, nous avons beaucoup apprécié, entre humour, pittoresque… et objective constatation, son interrogation sur la relation qu’il peut exister entre le talent et/ou la notoriété et… l’alcool ! …/… …/.. Ce titre, bien « troussé », apporte, en tous cas, des effluves de légèreté, au programme, avec, peut-être, dans ce pamphlétaire breuvage, deux doigts de Brassens. Nous ne pourrons pas aborder, ici, tous les titres qui, sans exception, nous ont touchés (« Que murmurent les chevaux », Tout d’abord, avec deux thèmes de cuisante actualité : - Dans « Elles, quarante ans », Dominique BABILOTTE, au travers, de Sabrina, Nina, Josia, Belina, Sylvia, Camélia, Lucie, évoque la difficile vie des femmes, monoparentales, délaissées, déjà trop âgées pour pouvoir travailler, exploitées, toutefois, par amour propre, pugnaces ou en quête d’un hypothétique nouvel amour… …/.. - « On l’aura voulu » : …/.. Puis, in fine, comme un envoi, vient la chanson éponyme, « La promesse du baiser ». Avec, pour rependre l’ordre de la distribution mentionnée dans le livret joint, Xavier LUGUE : Contrebasse et basse électrique, Floriane LE POTTIER : Violon, Pierre SANGRA : Banjo, Mathilde CHEVREL : Violoncelle et arrangements, Jean Baptiste HENRY : Bandonéon, Jérôme KERIHUEL : Batterie et percussions, Philippe TURBIN : Piano, Jean-Marc ILLIEN : Clavier et arrangements, Louis SOLER : Guitares, Jean Michel PERESSE : Cor, Dominique BABILOTTE nous propose un moment musical et textuel de toute première facture, enregistré et mixé par Nicolas ROUVIERE. La voix est, particulièrement, belle, puissante mais nuancée. Le propos est aiguisé mais distant de tout moralisme. L’angle est objectif, loin de toute vision sectaire. Un chef d’œuvre, tant sur la forme que sur le fond, ciselé par un très habile artisan breton de la chanson. Gérard SIMON |
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Nous vous proposons d'écouter 3 extraits de l'album : "En baie de St Brieuc", "Alcool", "La promesse du baiser" (06:22). |
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Les titres du CD « La promesse du baiser »
01 - Je te salue l'enfance - 04:34 Durée totale : 45:35 |
CD « La promesse du baiser » : Parution : octobre 2018. Co-production : "On tour in prod" et "Avant-premières". Distribution : "Avant-premières". |
© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : Dominque BABILOTTE - Album "La promesse du baiser" - Je te salue l'enfance - Extrait de 00:59. Site Internet du Dominque BABILOTTE : www.dominiquebabilotte.sitew.fr |