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DAONET "Rok a Raok". |
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Daonet : « Etre dans l’âme damnée des rockeurs nantais » !... « Daonet » (les damnés)… comme le nom du groupe peut le suggérer est imprégné des consonances de sa ville d’origine : |
Qui ne peut s’enflammer sur les riffs incessants et entraînants de ces « damnés rockeurs » ? Il ne suffit que de quelques phrasés pour rentrer dans l’enfer bouillonnant des mélodies inspirées par le traditionnel breton. Gwendal, membre fondateur du groupe Daonet nous fait part d’une anecdote amusante : « Nous aurions pu nous appeler « Storlokus » mais c’était sans connaître le groupe mythique « Storlok » de Bernez Tangi et Denez Abernot. Une coïncidence qui les a mené à découvrir ce groupe de même acabit qui leur donne une énergie créatrice valant celle des pionniers dans cet univers qui reste encore à défricher. Pour évoquer la créativité du groupe, Daonet compte actuellement une vingtaine de morceaux, joués en concert. Des textes qui prennent forme en langue bretonne sous le style illustrant les attitudes bretonnes et rock’n’roll viscérales du chanteur Gwendal et partagé par ses deux compères Gilles, à la basse, et Hervé à la batterie. Dans ce répertoire, en quasi-totalité, composé par le groupe, quelques reprises se distinguent. « Nous avons repris « Tri martolod » et « Marv Pontkallec » et, tout dernièrement, nous avons fait une adaptation de l’hymne breton « Bro Gozh Ma Zadoù » à la sauce Daonet ». Ce dernier n’est pas sans rappeler les divers reprises des hymnes nationaux. Après les « Sex Pistols » reprenant le « God Save The Queen », « Gainsbourg » et sa « Marseillaise », et Hendrix avec « Started Banner » (bannière étoilée), Les Daonet reprennent le « Bro Gozh… » sous leur étendard « herminé ». « Les reprises sont un bon moyen de faire participer le public. Les gens reprennent plus facilement. Toutefois la sortie d’un C.D s’imposait afin de partager et faire découvrir notre répertoire. Il était très attendu, surtout par ceux qui nous suivent régulièrement en concert ». |
![]() Groupe DAONET - © Photo X |
En me penchant sur le titre de l’album « Rok a Raok », je me suis demandé s’il n’y avait pas un rapport avec Brezhoneg raok d’Alan Stivell ?. Est-ce un hasard ? « Non, c’est tout simplement intentionnel. Nous avons un morceau qui porte le même titre que l’album. Nous avons mis quelques indices qui font allusion à nos artistes de référence. Bien évidemment, « a raok », pour « Brezhoneg raok » de « Stivell ». C’était un moyen de montrer que nous faisons du rock, tout en défendant la langue bretonne. On peut retrouver d’autres indices dans le morceau : « arabat dekoniñ » pour « Tri Bleiz Die », « Reuz, Distruj et Huchal » pour E.V et « Storlok » pour le groupe du même nom ». |
Pourquoi le choix de la langue bretonne ? « Nous sommes très attachés à l’identité et la langue bretonne est un bon moyen pour rappeler que Nantes et la Loire-Atlantique sont bien en Bretagne. Nous, nous sommes nantais, on fait du rock nantais en langue bretonne. Nous militons, évidemment, pour la réunification bretonne et contre la reconnaissance des….« bip »….(Pays-de-la-« Poire !») cherchant à effacer la vraie identité du Pays Nantais. » En effet, il existe bien une identité du rock nantais à part entière. Je vous invite à découvrir l’excellent ouvrage de Laurent Chariot dédié à ce thème où le groupe Daonet est cité en bonne place. Mais la langue bretonne n’est pas le propre de la Loire-Atlantique. Gwendal évoque une rencontre : « Je me souviens qu’un jour un professeur des écoles Diwan nous a dit, expressément, qu’il manquait de supports pour faire apprendre le breton. Le fait que notre groupe de musique, de musique actuelle chante en breton lui paraissait comme une aubaine pour intéresser les plus jeunes». « Ils se fatiguent des autres supports ennuyeux ou « has been ». Cela montre ô combien, qu’écrire en breton tel que Daonet peut faire enrichir le patrimoine « brittophone » et que cela contribue à la vivacité et l’enseignement de cette langue ». Xavier DANIEL |
Pour "bonne" mémoire : |
Hep Brezhoneg, hep Brezhoneg, |
Sans langue bretonne, sans langue bretonne, Sans langue bretonne, il n'y a pas de Bretagne ! Sans langue bretonne, sans langue bretonne, Sans langue bretonne, ne parlons plus de la Bretagne ! |
Alan STIVELL - Brezhoneg raok (1973) Editions Intersong Tutti |
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Nous vous proposons d'écouter un extrait de "Un devezh" ( 02:24). |
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Les titres du CD 5 titres "Rok a raok" Parution : novembre 2008. |
Pour le contenu et la traduction des textes et l'achat de ce CD :
Page du site officiel de DAONET |
© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : DAONET - "Rok a raok" - Extrait de 01:01. Le site Internet de DAONET : www.daonet.eu |