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Jean-Charles GUICHEN - Breizh An Ankou. |
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Voici, produit par « Breizh à Cordes » et récemment distribué par « Coop Breizh », un album… généreux ! Généreux par sa durée : pas moins de 78 minutes pour un fervent hommage rendu à la Bretagne et passionnément porté par 16 titres, dont, pour notre plus grand plaisir, dix d’entre eux dépassent les 5 minutes d’écoute, privilégiant, ainsi, les fins, larges et libres développements musicaux, aux habituels dictats imposés par les formats standards convenus, étriqués et médiatiques qui, souvent castrent la création d’un artiste. Généreux dans son intention, celle d’honorer des grands parents, paysans et chanteurs, certes, non-professionnels, mais ardents animateurs des festoù-noz d’antan. |
« Je dédie cet album à mes ancêtres », conclut, en ce sens, l’artiste, à la dernière page du livret contenu dans la jaquette. Généreux dans son concept artistique, puisque, bien qu’album, dit solo, ce dernier est amplement partagé avec d’excellents musiciens et des voix de grand talent et de renom. Généreux dans sa présentation, du fait qu’au sein d’une séduisante jaquette dont la première de couverture reproduit une très belle toile d’un paysage maritime d’Armorique, un livret interne nous présente une magnifique galerie de 12 reproductions d’acryliques contemporaines, figuratives ou à la limite de l’abstraction, réalisées par l’artiste au format initial 100 x 80, collection picturale ponctuée par de jolies photos de l’artiste, saisies par l’objectif et l’œil de Loeiz GUICHEN. GUICHEN… GUICHEN… ah, oui ! mais nous y sommes : Si Loeiz signe, ici, les clichés qui illustrent le livret, nous avons, tous, en tête, ce célèbre patronyme bien connu dans la musique bretonne et associé aux prénoms de deux frères, Frédéric et Jean-Charles ! Suite à cette présentation musicale et visuelle, il est temps de vous révéler le titre et le nom de l’artiste pluriel qui donne motif à notre chronique. Si, comme pour les enregistrements pré-cités, la guitare acoustique de Jean-Charles reste, bien évidemment, au cœur du projet, ce dernier opus apparaît plus traditionnel, mais, néanmoins moderne, notamment grâce à une section rythmique percutante et pertinente qui s’exprime, littéralement, en couple. Un style moins rock qu’antérieurement avec très peu, mais avec quel brio de guitare électrique, n’intervenant, en gros plan, que sur le rond de Saint Vincent, « The Breton Roots ». |
![]() Jean-Charles GUICHEN sur scène - © Photo Eric LEGRET |
Il est plus que grand temps de vous citer les excellents Les musiciens : Et comme invités, excusez du peu ! |
16 plages, 15 compositions de Jean-Charles GUICHEN, trois d’entre-elles étant adossées à des traditionnels et un arrangement de traditionnel signé du guitariste, attendent votre attentive écoute qui va être enjôlée, dès la première… plage, c’est le cas de le dire, puisqu’en ouverture, l’on entend le doux ressac de la mer. Pour cet album, intégralement griffé Jean-Charles GUICHEN, notre virtuose et créatif guitariste confie : « Je pense qu’avec « Breizh An Ankou », je signe mon meilleur album parmi les 15 albums que j’ai enregistrés ». Il faut dire que l’artiste atteint les sommets de son art après tant d’expériences diverses vécues au travers de séances et/ou de tournées avec, pour exemple, « Celtic Procession » avec Jacques PELLEN (1999), « Back to Breizh » d’Alan STIVELL (2000), Trio PSG, l’album « Mémoire vive » du GUICHEN Quartet, Trio GUICHEN-BAROU-PASQUET en 2002, les albums « Frères » et « Dreams of Brittany » des frères GUICHEN, en 2005 et 2008, RED CARELL, en 2009, sans oublier le lancement du « Solo de l’Ankou » en 2010 et… l’album de GWENYNN. C’est en 2012, que le « Breizh guitar hero » a décidé de reprendre une carrière solo en enregistrant « Chadenn Denel », excellent album qui l’a, d’ailleurs, propulsé sur les scènes internationales. Nous avions, à l’époque, bien conscience de sa consistance, pour vous l’avoir suggéré à destination de votre discothèque. « Breizh An Ankou » est la parfaite illustration de ce que Jean-Charles GUICHEN aime, particulièrement, pratiquer : Faire danser, arranger et composer dans un style bien personnel, tout en se nourrissant des très nombreuses et riches expériences qu’il a pu vivre depuis le début de l’étude de la guitare, en passant par AR RE YAOUANK ! Cet album exceptionnel et intemporel, très pictural, nous semble, indiscutablement, conçu pour la scène, lieu de plein rayonnement pour un artiste de cette trempe qui sait ce que veux dire d’être sur les planches, face à un public écoutant ou dansant. Puisque nous évoquons DENEZ, sachez que ce très grand artiste interprète, magistralement, la seule chanson de l’album, sur le laridé « An Dourdu » (eau noire). Le texte figure en 5ème page du livret, en breton et en français. Une histoire sur l’honneur perdu d’une jeune fille, sur la rive d’un ruisseau coulant dans les Côtes d’Armor, suite à la rencontre avec des marins anglais... Chaque morceau, mériterait, au moins, quelques mots de notre part. Mais, amoureux de la guitare, nous ne pouvons, toutefois, ne pas évoquer, en plage 12, le solo « E Kemper », cristalline palette de sons superbement colorés que l’artiste projette en esquisse, puis en traits plus soutenus sur la toile musicale de cette pièce inspirée par sa ville de naissance. Nous avons l’impression de le voir peindre, dans le point de fuite de la rue Kéréon, la majestueuse et célèbre Cathédrale Saint Corentin, conformément à son œuvre picturale, figurant dans le livret. De grâce, quelques mots, encore, pour les très judicieuses, agiles interventions à la flûte et à l’Uillean Pipe de Sylvain BAROU qui crée, tour à tour, au fil des morceaux qu’il « traverse », des couleurs d’Irlande, d’Armor, d’Argoat, voire orientales. Ce disque est, vraiment, une très grande réussite et va séduire, aussi bien les adeptes et passionnés, de Bretagne, de danse, que les amoureux des bagadoù, des voix, bien évidemment… de la guitare, de toutes façons les mélomanes qui aiment la mélodie, l’orchestration et la large mise en place de l’espace de création. C’est un très beau voyage musical où les morceaux semblent composés comme des tableaux avec un authentique désir d’associer esthétique musicale et esthétique picturale. Amis, lecteurs, si ce n’est, encore fait, procurez-vous, au plus vite ce disque, c’est un tableau de maître à inclure, absolument, dans la galerie celtique de votre discothèque. Gérard SIMON |
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Nous vous proposons d'écouter un medley de 3 extraits de l'album : "Bro Dreger" (Rond de Saint Vincent), "E Kemper" (Solo), "Roazhon noz" (Gwerz et gavotte) - 06:57. |
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Les titres du CD "Breizh An Ankou" de Jean-Charles GUICHEN :
01 - Ar mor o kanañ (Gwerz et gavotte) - 06:32. Total : 78 minutes |
CD "Breizh An Ankou"- Jean-Charles GUICHEN Parution : 20 octobre 2017. Distirbué par COOP BREIZH - www.coop-breizh.fr Réf : 4016187 |
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© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : Jean-Charles GUICHEN - "Breizh An Ankou" : Gavotten al levenez (Gavotte) - Extrait de 00:56. Le site Internet de Jean-Charles GUICHEN : www.jcguichen.com |