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RED CARDELL - "Bordel" |
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Voici un premier opus de… RED CARDELL ! |
Pourquoi cette inattendue dénomination… « Bordel » ? Elle viendrait de l'expression « C'est RED CARDELL, bordel ! », que Jean-Pierre RIOU lance, parfois, sur scène, comme un quasi-slogan, un gimmick ! Quatre mêmes musiciens… N’attendons pas plus longtemps pour vous les présenter ou, pour nombre d’entre vous, les représenter, ne serait-ce que bien sommairement, tels qu’ils apparaissent, officiant en multi-instrumentistes, au cours des morceaux de ce présent enregistrement : - Jean-Pierre RIOU : Guitares, flûtes, sitar, bombarde, harmonica, chœurs et chant. - Pierre SANGRA : Guitares, cordes, saz, mandoline, banjo et chœurs. - Fred LUCAS : Basses, guitares, claviers, orgue, programmations et chœurs. - Hibu CORBEL : Batteries, percussions, programmation s et chœurs. Pour « Bordel », à ce brillant et complice quatuor, viendront se joindre, en invités, sur « Plinn Bal Hasard » et « Les courants d’Air », le diatonique… et diabolique, puisque « boîte du diable - boest an diaoul », accordéon du légendaire Fred GUICHEN et sur « L’As », « Quand vient le Soir » et « Tombé », les savoureuses lignes cuivrées d’un spécialiste dans la pratique des musiques afro-américaines, soul, funk, salsa, reggae, afro-beat, collaborant avec des musiciens américains, cubains, africains ou roumains, nous nommons, Frank BOUGIER ! N’oublions pas, sur « La ballade de 6 à 8 », pour le chœur, la participation de Philippine. Voilà, l’effectif est au complet. Les quatre complices du combo, les invités… « Bordel », ce sont 12 titres, tous, nouvellement composés, 47 bien trop courtes minutes de picturaux paysages sonores multicolores, tous cosignés RIOU, SANGRA, LUCAS, CORBEL, sur lesquels émane la poésie contemporaine des textes d’un authentique auteur qu’est Jean-Pierre RIOU qui, pour la première fois, se dévoile au cœur de quelques compositions autobiographiques. |
![]() Jean-Pierre Riou - Fred Lucas - Hibu Corbel - Pierre Sangra © Photo X |
« Bien que nous l’ayons conçu comme une « Œuvre », l’album est composé de chansons, chacune racontant une histoire différente. Certaines sont étroitement liées à la genèse du projet avec des thèmes traditionnels, tandis que d’autres nous ont emmenés vers d’autres horizons », déclare Jean Pierre RIOU, sur les pages de NHU.BZH (Voir site). Par ce nouveau disque, dans des colorations tour à tour, teintées de musique slave, latine, berbère… que nous lui connaissons, RED CARDELL perpétue sans rupture avec le passé, son « endémique », inclassable, éclectique multi-style, blues, rock, folk, voire punk, imprégné de chanson française, de mélodies bretonnes et du monde, fruit d’une approche artistique exigeante et, culturellement, éclairée. |
Nous noterons, peut-être, pour cet album, au fil du programme, une constante influence traditionnelle bretonne plus marquée, avec des rythmes d'andro, de pilé menu ou de plinn qui apparaissent dans « Le Crin », « Je Rêve », « Quand Vient le Soir » ou « Tu m'entends ». Avec un son bien celtique de violon, l’opus débute avec « Le crin », un titre endiablé, entêtant, qui « fait bouger les pieds », tout en véhiculant, jusqu’au « cut » final, en dualité, sous une allégresse mélodique apparente, des propos interrogatifs existentiels rêvés et vécus, plus profonds. « Alors je ne sais plus si demain je devais Guitare, banjo et narration vocale de Jean-Pierre, « préfacent », en piste 2, une très belle mélodie, titrée « Au diable », entre autres, habillée d’une superbe guitare réverbérée, comme dans une Bande Originale de film, à la MORICONNE, qui, à la fin, se distord à souhaits, pour, après courte césure, conclure ce véritable « très court métrage musical » qui raconte, à l’âge de douze ans, un départ, via le ferry, pour l’Angleterre et une rencontre… avec une machine à sous ! « j’avais douze ans, je suis parti pour faire affaire en Piste 3, avec « Les courants d’air », le groupe conjugue les allégoriques images d’une picturale poésie maritime, transcendée par les mots et les amples flux du chant de Jean-Pierre, sur une musique aux accents, résolument, celtiques, bretons. […/…] Vous laissant le soin de les découvrir, les déguster, tout comme nous, toutes les aimer, nous ne passerons pas en revue toutes les pièces du programme, remarquant, néanmoins et notamment l’introduction et, en miroir, la conclusion en transe indienne de « Doute », le dansant reel qui, dans « Je rêve », croise la ponctuation rythmiques et mélodiques des chœurs et de la guitare électrique ou, à quais mi-chemin de « Tombé », le pont de nappes de programmations, quasi-symphonique, suivi, quelques instants après, d’un duo de guitares électriques souligné des cuivres de Frank BOUGIER. Nous nous arrêterons, pour quelques mots, sur la piste 7, titrée «L’As » qui, musicalement, morceau le plus distant de l’ensemble est, franchement, « road-trip country ». En 11ème piste, nous avons particulièrement aimé, cette invitation à une balade sur les plages hivernales bretonnes, introduite par, réparti sur les deux voies stéréophoniques, un rythmique duo de guitares électro-acoustiques. Parfois ample et symphonique, mais toujours intime la pièce, où se mêlent maturité du présent et mélancolie du passé, est nommée « La ballade de 6 à 8 ». […/…] Quels savoureux moments d’écriture, de musique, de viscérale interprétation, portés par les chants cordés de Pierre SANGRA qui viennent, comme les vagues sur la falaise, se confronter à un ample arrangement, quelques instants, digne de la version orchestrale du concerto d’Aranjuez ! Ma-gni-fi-que ! Ce disque est produit et réalisé par RED CARDELL, sous le label ARFOLK, distribué par COOP BREIZH, Pour être, avec un clin d’œil, en harmonie avec les préoccupations écologiques du moment, est-ce, à lui seul, ce « circuit court » de production « Made in Breizh » qui garantit un produit de très haute qualité et de saveurs certaines ? Bien sûr que, non, même si les étapes techniques de l’enregistrement, sont, ici, remarquablement réalisées, concoctées, mises ne espace, c’est, avant tout, l’expérience acquise sur scène et le talent collectif de ces quatre musiciens, devenus, dans la durée, fidèles au groupe qui génèrent cet opus abouti, ciselé, vraiment, très réussi. Comme, avec raison, le définit, ARFOLK, « Bordel » est une pépite musicale colorée, folk, rock, sensible, parfois intimiste ». Dans tous ses registres, parfois un peu moins connus, tour à tour, ardente, interpellante ou suave, la voix de Jean-Pierre RIOU est, particulièrement, belle, et mise en valeur, même lorsque l’accompagnement se montre tonique. […/…] En bien, non, Monsieur RIOU, nous ne pouvons nous passer de vous, car nous aimons votre créativité foisonnante, enracinée dans votre terre natale, mais prenant ailes universelles dans les traditions contrées, plus ou moins lointaines, en nous embarquant avec un équipage qui, de facto, sait tout jouer. Nous ignorons si tous vos assidus et très fidèles aficionados accueilleront votre nouvel opus, comme un « premier » album, tel que vous le caractérisez, mais nous vous souhaitons que celui-ci devienne, avant les prochains, le premier de RED CARDELL, acquit par un nouveau public, avide de Bretagne actuelle et… de grande qualité ! Gérard SIMON |
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Nous vous proposons d'écouter un medley de 3 extraits de l'album : « Les courants d'air », « Tu m'entends » et « J'ai pas pu » - (05:25). |
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Les titres du CD de RED CARDELL - "Bordel" : 01. Le crin - 03:03. Durée totale : 46:47. |
CD de RED CARDELL - "Bordel". |
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© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : RED CARDELL - "Le crin" - Extrait de 01:05. Le site officiel de RED CARDELL : www.redcardell.com |