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Andrea SEKI - "Son Atlantel". |
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« Son Atlantel » : Quand une harpe celtique « inonde » l’océan Atlantique. « Son Atlantel » confirme, ici, la naissance d’une étoile montante dans la pléiade des harpistes celtiques. Andrea Seki s’affirme en tant que digne héritier des grands maîtres de la « renaissance des années 70 ». Marchant dans le sillon de ces pionniers émérites, il est plaisant de reconnaître les influences « stivelliennes ». D’ailleurs certains des morceaux pourraient facilement se glisser dans des albums de référence tels que « Renaissance de la harpe celtique », « The Myst of Avalon », ou encore, « Au-delà des mots » magnifiques opus d’Alan Stivell. |
L’un de ses professeurs qui n’est autre que le fort célèbre harpiste « Myrdhin » ne s’y trompe pas en l’adoubant par ces propos élogieux : « La musique d’Andrea, magnifiquement composée et produite, est semblable à la mer forte de Dana, sur laquelle il faut pouvoir suivre les courant qui l’entrelacent à l’infini. Il a su accorder sa harpe aux éléments afin de se nourrir de l’imaginaire atlantique, pour retrouver la mémoire ancestrale et rencontrer les banshees sous la lune ». Les inspirations des titres « Son Atlantel », la suite « Feunteun aod » ainsi que « Windy hills » sont clairement marquées par l’influence d’Alan Stivell, tout comme la spécificité des sonorités de sa harpe. Hormis ce premier aspect fort appréciable, la marque de fabrique d’Andrea SEKI se distingue davantage dans sa recherche de métissage entre la musique indienne « Raga » et celle de la harpe celtique. De nombreuses expérimentations se retrouvent dans « Sentier secret », « Raga de la pluie » et « Suite indo-armoricaine ». On y découvre, aussi, une collaboration surprenante avec le chanteur breton Kristen Nikolas qui a connu ses heures de gloire à la fin des années 90. Ce dernier ayant, lui-même, tenté ce mariage musical, apporte dans « Solar wind’s road » un texte en langue bretonne de qualité avec une recherche vocale volontairement authentique. Parmi les deux tendances principales qui se dégagent de l’album, « Luna Atlantika » apparaît comme étant la tentative la plus avant-gardiste en faisant appel à la musique électronique. « Morning star » qui est la seule chanson écrite par Andrea SEKI amène une touche de légèreté par sa rythmique tintée de reggae. |
![]() Andrea SEKI - © Photo X |
S’il y avait un point faible dans cet album quasi-instrumental, il semblerait que ce soit dans le choix des chansons qui gomment la cohérence de la couleur musicale. En effet, ces deux titres chantés amenuisent quelque peu l’atmosphère contemplative qui se dégage globalement de « Son Atlantel ». Pour l’accompagner dans cette belle aventure, Andrea SEKI s’est entouré d’une très belle équipe : David Hopkins, aux percussions, Jo Van Bouwel, au chant, Fabrice de Graef, au bensuri (flûte indienne), Suduya, à l’électro-trance-sound, Charles Lucas, à la basse et Yann Pennaman, au rain-loop (assistant technique, transfert digital). Rappelons, aussi, la participation de personnalités comme le chanteur Kristenn Nikolas accompagné par un duo de chœur : Elsa, Kristenn Gourvès et Louis-Philippe Ar Bras. |
Si Andréa SEKI s’affirme, aujourd’hui, en tant qu’harpiste, il ne faut pas oublier de souligner qu’il reste un multi-instrumentiste. Issu d’une lignée de sept générations de musiciens italiens. Cet enfant de la balle a très tôt commencé l’apprentissage de la musique à travers la guitare folk et classique. Il continuera ensuite par l’étude du luth et de la musique modale et polyphonique. De manière plus originale et sensiblement personnelle, il adoptera le sitar pour s’adonner à la musique indienne. Puis comme une révélation après un long cheminement, viendra la rencontre avec l’univers et la personne d’Alan Stivell qui le poussera à épouser la harpe celtique. Andrea explorera les terroirs celtiques d’où a émergé l’instrument préféré des bardes. Il finira même par s’installer en Bretagne dès 1996 et apprendra les rudiments à l’école nationale de musique de Brest et auprès de Myrdhin. En 1998, le jeune maestro fonde « Elfic Circle Project ». Cette association de musiciens en quête de sons nouveaux et originaux connaîtra quelques albums. Ce parcours singulier constitue ce qui caractérise aujourd’hui la patte d’Andrea SEKI. Le musicien n’en est pas à son premier album. Si « Son Atlantel » bénéficie de l’appui des médias, ce ne fut pas le cas pour son premier album consacré à la harpe celtique « Son Atlantel » révèle Andrea SEKI comme un artiste de grandeS qualitéS placé entre l’univers de ses mentors et celui de sa propre création. Déjà conquis, nous nous hâtons de suivre les routes « harpistiques » que prendra Andrea Seki. Un harpiste assurément prodigieux dont la musique ne tardera pas à se propager telle une onde sur l’Atlantique. « Son Atlantel », une belle pièce à inclure dans votre discothèque. Xavier DANIEL |
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Nous vous proposons d'écouter un medley de 3 extraits de l' album : "Morning star", Feunteun Aod", "Sentier secrel" (04:29). |
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Les titres du CD "Son Atlantel". 01 - Son Atlantel - (8:06) |
CD "Son Atlantel"- Andrea SEKI Parution : avril 2013 Distirbué par COOP BREIZH - www.coop-breizh.fr Réf : 4015800 |
© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : Andrea SEKI - "Son Atlantel" - Extrait de 01:06. Le site Internet d'Andrea SEKI |