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Gilles SERVAT - "Iles et Ailes". |
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Irlande, Asturies, Acadie… Bretagne ! |
goélands, du vol ample des ibis, ou des postures échassières du héron cendré qui veillent sur les marais noirs ou blancs… et les îles. A chaque nouvelle parution, nouvelle œuvre, la poésie de Gilles Servat, toujours plus contemporaine semble temporiser les « colères » de l’artiste, donnant à ses réflexions, observations ou indignations la force des sages. Ce disque est aboutit, objectif, crédible et superbe… parce qu’il est lui. 40 ans sur les petites et grandes scènes on fait de lui, en et hors Armorique, un représentant reconnu de la belle chanson à textes, l’auteur dont on attend les mots et les musiques et qui consolide, à chaque création, l’édifice de notre expression syntaxique française faite des subtiles nuances des mots qu’il sait si bien distiller. Ah, bien sûr, nous avons été immédiatement touchés, dès l’ouverture du CD, posée sur des notes traditionnelles de musique irlandaise, par la virile et paternelle tendresse exprimée, « bras ouverts » pour son fils Edern |
![]() Gilles SEVAT - © Photo Myriam JEGAT |
Suivent « Le nain charmant », caricature pamphlétaire, sur un petit ambitieux devenu roi aux bras d’une princesse chanteuse, sous les auspices d’un affairiste enchanteur, puis, « Voici l’insouciance », ode au détachement, à la désinvolture, à ce « souffle divin » que « tant de rois attendent, en vain » et que Gilles « mesurant sa chance », semble, parfois, côtoyer… ne sont-ce pas les « ailes » et les « îles » qu’il affectionne ? |
Au-delà de ces chansons, ci-dessus, brièvement décrites, dont nombre d’entre elles ont été rodées sur scène, avant leur enregistrement en studio, nous avons beaucoup aimé : Dans le prolongement de cette ambiance intimiste, soudain installée, nous retiendrons, aussi, « Na gousk ket » où, à tout jamais, les convictions linguistiques et identitaires de Gilles, resurgissent, sous la mélodie d’une berceuse saupoudrée d’accordéon qui inciterait à l’effet contraire de sa prime vocation : « Si tu dors, si tu dors, ils voleront ta langue et le monde né d’elle ». Gardons, précieusement encore quelques instants, cette chaude poésie dont Gilles Servat nous gratifie pour mettre, également, en lumière « Conanamra », non gaélique du Connemara. Nous vous laisserons le loisir de découvrir et d'apprécier à sa juste valeur le sublime hommage à Youenn Gwerning, poète breton, disparu en 2006, longtemps émigré aux Etats Unis, chanté en breton « Kenavo Youenn Vras » et ce qui fait l’envoi de ce véritable poème contemporain qu’est cet album, « Toujours la mer nous unira » dont les chœurs ne sont autres que les Tri Yann qui ont accueilli Gilles, dans leur studio de Savenay (44-Bretagne sud), pour cet enregistrement capté, mixé et masterisé en avril et mai 2011, par Pascal Mandin et Nicolas Quémener. Procurez-vous, au plus vite, cet excellent cru que l’on attendait… depuis 6 ans ! Merci, Monsieur Servat pour cet ample spectre poétique qui n’altère, en rien, la pertinence de vos propos… Gérard SIMON |
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Nous vous proposons d'écouter un medley de 3 extraits de l' album « Ailes et Iles » : « Je pense à toi, je pense aux tiens », « Na gousk ket » et « Toujours la mer nous unira » (Avec Tri Yann) - (03:31). |
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Les titres du CD "Iles et Ailes". 01 - C'est mon gars - (3:47) |
CD "Ailes et Îles" : Parution : octobre 2011 Edité chez : COOP BREIZH - www.coop-breizh.fr Réf : 4015527 |
© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : Gilles SERVAT - "C'est mon gars" - Extrait de 00:55. Site officiel de Gilles SERVAT : www.gillesservat.net |