Dans un spectacle délirant et coloré, la bonne vingtaine de musiciens des Trompettes du Mozambique, avec leurs bombardes, cuivres et section rythmique, ont ouvert la fête.
Ce groupe original, invité du Festival Interceltique de Lorient 2004 et constitué, à ses tous débuts, de talabarders issus des bagadoù d'Auray et de Saint-Nazaire a connu une évolution musicale métissée, grâce, notamment, à l'apport massif des cuivres.
La joyeuse formation passe, ainsi, allègrement de l'intro, purement bretonne, au funk ou du jazz, au Yiddish, pour ne citer que ces détours musicaux
Il y en a bien d'autres !
Les spectateurs y ont trouvé leur compte et pour mieux les emmener dans leurs rythmes, les Trompettes du Mozambique iront, à la fin du concert, jusqu'à rejoindre le public dans le vaste hall, en donnant une aubade de plusieurs morceaux dans un style quelque peu " fanfare des beaux arts !
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Après ce concert joyeux et tonitruant, place au fest-noz avec des "maîtres en la matière", bien connus de la région nazairienne et de la presqu'île guérandaise : place au couple de chanteurs à danser Mer et Geffroy et, renforcés par deux collègues, les musiciens Bruno Amice et Thierry Goudedranche.
Du plus traditionnel, certes moins de monde sur scène que précédemment, mais grâce à la présence vocale très scandée des premiers et la vélocité instrumentale des seconds, croyez bien que " ça dansait fort " sous la vaste charpente de bois du hall du Parc des Expositions.
Ce n'était pas facile d' enchaîner derrière les "Trompettes"
ils l'ont, brillamment, fait
Les danseurs, par leur large participation, leur ont fait, vite, savoir
Thierry Goudedranche ponctuait de la voix les pas et entraînait l'assistance à répondre en chantant
l'ambiance était réelle !
Dernière partie de la soirée : Odran aux bombardes, Christophe, à la basse, Yannick à la guitare électro acoustique, Nicolas au biniou et M Kanik aux machines... Vous les avez reconnus
PLANTEC était sur scène, Des volutes de brumes subtilement colorées, soulignées d'ambiances sonores électro fusionnaient avec les rythmes rock où les guitares dialoguent avec la bombarde et le biniou électrifié
Au fond de la scène, l'homme au clavier et à l'ordinateur, dernière recrue du groupe, "samplait les plinns"
Ce très savant mélange : rock, "électro-machine", enracinement, novation, rythmes, ballades, donne une signature très particulière à la musique néo-celtique de ces créatifs musiciens.
PLANTEC fait la différence avec nombre de groupes d'aujourd'hui.Il échappe, malgré ses riffs endiablés, très rock, à un certain conformisme musical et gestuel qui règne, parfois, même dans ce style de musique.
La "tenue en scène" est parfaite, vivante mais sobre, "classe", distinguée, donc "distinguable",
écartant, là encore, les stéréotypes qui, souvent, "habillent", uniformément, les autres...
Le son était très soigné, les éclairages, vraiment, superbes
l'invitation à la danse, très suivie par tous, des plus jeunes aux plus anciens, ce qui prouve, que la créativité du groupe, ne nuit aucunement au respect de la " base musicale traditionnelle ".
Belle soirée, donc, audacieuse et réussie. Merci " au Cercle de Saint-Nazaire " organisateur
y compris à ceux qui tenant le bar, offraient un café chaud aux collègues de l'accueil qui officiaient au vent et à la pluie qui contrastaient avec la chaleur de la fête.
Gérard SIMON |