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Jean-Yves ANDRE, un artiste et un « breton du monde », dans l'âme !
Le site officiel de Jean-Yves ANDRE


Jean-Yves ANDRE - © Photo Claudine Le Marec.

Brestois et voyageur… Artiste peintre, graveur et illustrateur : Jean-Yves ANDRE !

Toujours en quête de vous faire partager certains des plus beaux aspects artistiques d’une « Celtie du 3ème millénaire » (Voir), Culture et celtie, l’e-MAGazine, est, particulièrement, heureux de proposer à vos yeux et à votre esprit, ce talentueux et séduisant multi-créateur breton qu’est Jean-Yves ANDRE !
Ce brillant artiste finistérien, très largement inspiré,
« voyage », alertement, du dessin à la gravure, de l’illustration à la peinture, de la calligraphie au croquis, qu’il réalise sur des supports aussi variés que sont le papier, le bois, la toile, les murs, la faïence… comme il voyage, régulièrement, de son atelier brestois vers l’Asie, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Australie, dont il rapporte inspiration pour ses très diverses créations.


Son art, bien naturellement, très imprégné, par ses voyages, n’en est pas moins influencé par ses racines bretonnes qui concourent à créer une expression métissée, colorée, plus fusionnée que juxtaposée.

Jean-Yves voyage et vous emmène, irrésistiblement, dans son ample périple artistique, aux paysages différents, mais, dans l’esprit, homogènes, multiples mais, en ce qui concerne leur transcription artistique, finalement, cohérents.
Il y a, au-delà de l’ expression plurielle, « une griffe » Jean-Yves ANDRE !
Vous retrouverez, par exemple, le thème du mégalithe, dessiné, finement, académiquement, en noir et blanc, à l’encre, revisité et intégré, graphiquement, sur une illustration contemporaine réalisée en acrylique, le dessin à l’encre précis, poétique et figuratif d’un feuillage qui s’édulcore dans sa version graphique et colorée pour illustrer la jaquette d’un CD !

C’est le regard de l’artiste qui, à chaque fois, s’imprègne et change, au fur et à mesure des propositions inspiratrices qu’il rencontre, mais l’âme expressive de l’artiste reste la même.
Marcel Proust ne disait-il pas ?
« Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux... ».

Si, comme nous l’avez perçu, l’artiste voyage… et nous fait voyager, ses œuvres, elles aussi voyagent...
Elles s’exposent, en effet, en Allemagne, Espagne, Égypte, Australie, U.S.A., Madagascar, Afrique du Sud Chine, Japon et plus récemment au Liban et en Inde.
En France, Jean-Yves ANDRE a beaucoup exposé en Bretagne, mais aussi à Paris, Nancy, ou dans le Midi de la France.

La palette créative de Jean-Yves ANDRE est si large que notre article n’aura, surtout pas, l’outrecuidance de prétendre à vous en faire percevoir d' exhaustifs contours.
Création d’affiches colorées, peintures sur volumes, linogravue, écriture et illustration de livres, illustrations de cartes pour les éditions JOS, décors de tissus pour BOUCHARA, pièces réalisées pour la célèbre faïencerie quimpéroise HENRIOT, fresques et oriflammes pour les fêtes maritimes de Brest, mises en couleurs de châteaux d’eau, d’établissements scolaires, d’hôpitaux viennent s’adjoindre aux supports plus classiques pour, encore plus largement diffuser, le rayonnement expressif de l’artiste.



Pointe sèche "Promeneur solitaire I" (2012)
Gravure et photo © Jean-Yves André

Couverture du livre "Ys, la cité perdue" Editions
Alternatives Gallimard (2006) - Photo © Jean-Yves André

Jean-Yves ANDRE sait partager son art en allant au contact de la vie et embellir, ainsi, le quotidien.
Nous incitions tous les lecteurs de cette page à se rendre sur le site Internet et le blog de Jean-Yves ANDRE, coordonnées que vous retrouverez, au bas de ce « papier ».

« Régalez-vous avec cette peinture pas comme les autres, à la fois piquante, savoureuse, captivante par l'alliance de la forme, de la couleur, du réalisme et de la calligraphie », écrit, à propos de l’artiste, le critique d’art André RUELLAN, rouennais au sang breton.

Nous nous sommes régalés, à vous, chers visiteurs de Culture et celtie, l’e-MAGazine, d’en faire autant !

Gérard SIMON


Pour découvrir un plus vaste panorama des oeuvres de Jean-Yves ANDRE, visitez :
Le site officiel de Jean-Yves ANDRE : www.jean-yves-andre.com
Le blog de Jean-Yves ANDRE : jean-yves-andre.blogspot.com
La page Facebook de Jean-Yves ANDRE :
facebook.com/jeanyves.andre.14

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L'e-Interview...


Gérard SIMON : Bonjour, Monsieur Jean-Yves ANDRE…
Afin de donner, à notre article, un complément informatif, qui demeurera, toutefois, non exhaustif, tant votre ampleur artistique, culturelle, humaine, est vaste et diverse et de tenter de mieux éclairer nos, vos, visiteurs sur votre personnalité et votre démarche créative remarquable et remarquée, nous vous remercions d’accepter de bien vouloir répondre aux quelques questions que « Culture et Celtie, l’e-MAGazine… » vous propose, ci-après :

Les différents documents et dossiers que nous avons consultés pour préparer cette page qui vous est consacrée, mentionnent que vous avez été enseignant, en collège, de 1978 à 1998, sans plus de précision.
Pendant ces dix années, enseigniez-vous les arts graphiques… ou, pourquoi pas, compte-tenu de vos multiples appétences, une autre discipline comme l’histoire, la géographie, la littérature ?

Jean-Yves ANDRE : Je n'évoque, que très rarement, cette période car elle est ce que j'appelle : « ma vie antérieure » et ne m'intéresse plus. Je vis tellement plus intensément depuis 1988. J'enseignais les arts plastiques et d'autres matières qui variaient chaque année, petit collège privé oblige ! De cette époque, je retiens l'apprentissage de la gravure et les nombreux voyages que permettent les vacances scolaires.

GS : Pouvez-vous nous dire quelles sont les raisons, les impulsions, voire les opportunités ou les circonstances qui vous ont incité, comme, au travers de certains écrits, vous semblez le dire, « à changer de vie », en quittant l’enseignement pour devenir artiste professionnel et, progressivement, vivre, ainsi, uniquement, de votre art ?

JYA : Le collège « battait de l'aile » et les heures de cours proposées en 1988 étaient insuffisantes pour gagner ma vie. Comme je rêvais, depuis un bon moment, d'être indépendant, j'en ai profité pour quitter l'enseignement et vivre, non pas progressivement, mais tout de suite, de mon art. Je devenais père et artiste dans la même période ! Changement de vie total !

GS : Dès l’âge de 19 ans, donc avant d’être enseignant, vous voyagez, en Afrique, au Moyen-Orient, en Australie et, surtout, en Asie.
Est-ce un contexte familial ou des initiatives personnelles qui ont favorisé, généré ces voyages et, nous précise-ton, même, ces séjours ?

JYA : Depuis mon enfance, dans la petite ferme de Plouescat, je rêvais de voir d'autres horizons. J'ai commencé par des voyages en Europe avant de me diriger vers des terres bien plus lointaines. En 1975 je suis allé en stop, avec un ami, de Brest à Istanbul. En 1979 ce fut un voyage solitaire, en stop, de Brest à la Mer rouge (Jordanie). Certains pays sont devenus des pays « secondaires » comme l'on dit... « maison secondaire », J'y vais presque tous les ans (Egypte, Cambodge).




Acrylique sur carton pour le calendrier Diwan (2016)
Illustration et photo © Jean-Yves André

Encre sur papier extraite de "Mégalithes du Léon"(2015) Dessin et photo © Jean-Yves André.

GS : Passionné d’archéologie, auteur du livre « Mégalithes du Léon » (136 pages, 100 dessins en noir et blanc, auto-production éditée en 150 exemplaires numérotés et signés, paru en mai 2015), vous appuyant sur des ouvrages scientifiques, comme celui écrit par Yohann SPARFEL et Yvan PAILLER, dans la collection « Patrimoine archéologie de Bretagne » (Institut Culturel de Bretagne - Coop Breizh), mettant, vous-même, au jour, à force de coups de faucille, pas moins d’une centaine de mégalithes (allée couverte de la presqu’île de Kermorvan), depuis, presque tous dessinés, au-delà de faire connaître, aux autres, ces vieilles pierres souvent ignorées, au-delà des dessins à l’encre que vous pouvez en faire, comment est née cette flamme ?
Pourquoi cette démarche ? Est-ce aussi, une idée de « voyage en terre connue ».. où il demeure de l’inconnu ou du moins connu ?

JYA : J'ai toujours été intrigué par ces vieilles pierres dont on sait très peu de choses, encore aujourd'hui.
C'est devenu une passion. Je crois qu'avec quelques années de moins, j'aurais entrepris des études d'archéologie.
Mais avant les mégalithes, j'ai déjà dessiné des pierres.
En 2003 j'ai dessiné les rochers du Parc d'Armorique en partenariat avec les 44 communes du Parc.
Depuis 2007 j'ai dessiné les croix anciennes du Finistère-nord (3 ouvrages publiés).
La pierre est vraiment un sujet de dessin, et de gravure, qui me plait beaucoup.

GS : Dès les années 1994, 1995, alors que vous êtes, maintenant, artiste professionnel inscrit à la maison des Artistes, une succession impressionnante d’expositions personnelles s’enchaîne, bien sûr, en Bretagne : Brest, Ouessant, Bécherel, Rennes, plus largement, dans l’hexagone : Strasbourg, Paris, Montpellier, mais aussi en Afrique du Sud (Le Cap, 1999), Allemagne (Kiel, Leonberg), Egypte (Le Caire), Espagne (Cadix, 1995), Australie (Melbourne, 1995), U.S.A. (Denver, 1996), Madagascar (1998), Sénégal (Biennale Dak’Art 2000), Japon (Tokyo, Yokosuka, 2001), Chine (Qingdao, 2004), Sfax (Tunisie, 2006), Madagascar (2009), Liban (2010), Inde (2014).
D’après-vous, de même que la musique est souvent décrite et abordée comme un langage universel, vos créations sont-elles vecteurs de ce même discours artistique d’un « breton citoyen du monde » qui sait, en quelque sorte, « parler au monde », notamment, en ayant l’élégance de rendre artistiquement, in situ, ce qu’il y puise en terme d’inspiration ?
Cela facilite t’il, « l’exportation » de votre art ?

JYA : L'expression artistique ne tient pas compte des frontières. L'émotion prime face à une musique ou une peinture, quelque soit le pays. Les cultures du monde ont souvent des points communs, les passerelles existent toujours.

GS : Au delà des aspects classiques du cheminement d’un Artiste Peintre, qui se traduisent, presque
« mécaniquement », par des expositions, des illustrations de livres, voire des publications, souvent dans un spectre bien moins abondant et riche que le vôtre, ce qui a frappé « Culture et celtie l’e-MAGazine » c’est vos très nombreux actes artistiques réalisés... « dans et pour la cité ! ».
En effet, peintures murales dans des collèges, écoles, mise en couleurs de châteaux d’eau, décoration de médiathèques, hôpitaux, mairies, fresques murales pour les fêtes maritimes de Brest, figurent, si l’on peut s’exprimer, ainsi, à votre très riche catalogue.
Selon-vous, l’art contemporain, plus que par le passé, et peut-être sur les sentes du street-art, ne pourrait t’il parvenir à conquérir de nouveaux publics, à le toucher, au delà du contexte économique vital, qu’en osant sortir de la feuille, de la toile, du livre, de la carte postale, de l’affiche… ?

JYA : Je pense, depuis longtemps, que l'art peut s'exprimer partout.
Ce que l'on appelle le « street art » est un foisonnement où se côtoient le meilleur et le pire. Le temps fera sans doute le tri. Mais c'est intéressant de voir des interventions artistiques qui nous font un peu oublier la laideur des zones commerciales et industrielles qui entourent les villes.




Acrylique sur béton, sur un rond-point du Finistère (1998)
Totems et photo © Jean-Yves André

Bannière réalisée pour la DDEC 29 (2012)
Vue des 2 faces et photo © Jean-Yves André

GS : Votre art « dans et pour la cité ! », nous venons d’en parler.
Un autre aspect de votre démarche nous a interpellés et séduits. Vos collaborations artistiques avec des acteurs économiques de tous premiers rangs qui n’en sont pas moins, dans leurs domaines, des acteurs culturels historiques de grande renommée :
- La légendaire faïencerie quimpéroise HB HENRIOT qui, depuis 1690, perpétue la tradition de la faïence de Quimper entièrement façonnée et décorée à la main.
- La célèbre créatrice de linge de maison, de tissus d’ameublement et de décoration BOUCHARA, fondée, à Marseille, en 1899.
Racontez-nous comment se sont produites et bâties ces deux « relations graphiques » qui, de facto, ont dépassé le coup de cœur, le coup de foudre et, par la même, le court-terme : BOUCHARA de 1996 à 2006 et HENRIOT, depuis 2011, coopérations alliant « artistique et lignes de productions » ?

JYA : Ces collaborations sont nées de rencontres. J'ai croisé la responsable de BOUCHARA, en commandant de la toile pour mes oriflammes de BREST 96. Elle m' a, ensuite, présenté Bernard VERLINGUE, directeur du Musée de la faïence de Quimper. Celui-ci m'a introduit auprès de la faïencerie HENRIOT.
J'ai toujours pensé que nous pouvions utiliser de la vaisselle ou du linge de maison autres que les produits en série des supermarchés. Pourquoi ne pas tenter d'introduire un peu d'art dans les objets du quotidien ?



Drap de bain pour BOUCHARA (2000)
Pièce et photo © Jean-Yves André

Vases de faïence peints chez HENRIOT, Quimper (2013)
Pièces et photo © Jean-Yves André

GS : Dans un avenir plus ou moins proche, quels est, quels sont les projets artistiques, dans un cadre déjà abordé ou complètement nouveau, sur lesquels vous souhaiteriez vous engager ?

JYA : Je travaille, actuellement, sur un ouvrage consacré aux mégalithes du Morbihan.
L'éditeur pense publier le livre en juin 2016. J'y consacre l'essentiel de mon temps, en ce moment.

GS : Une dernière question, en deux temps :
Lorsque vous peignez, dessinez, travaillez-vous dans le silence et pourquoi ?
Ou, à contrario, en écoutant de la musique ?… dans ce cas, laquelle, quel style, alors, privilégiez vous ?

JYA : C'est variable, mais très souvent j'écoute de la musique : Musique classique, baroque et Renaissance, musique arabe (Oum KALSOUM, Farid EL ATRACHE...), gamelan indonésien, blues, pop, mais très peu de chanson française.

GS : Parallèlement à cette interrogation, nos pages en ligne étant sonorisées, je vous ai demandé de bien vouloir choisir, en harmonie avec votre travail, l’extrait musical celtique ou breton, notre ligne éditoriale, l’exige, que nous diffuserons dès l’ouverture de celle qui vous est consacrée.
Pourquoi ce choix ?

JYA : Je trouve une certaine parenté entre le travail d'Alan STIVELL, dans sa démarche musicale, et le mien dans le domaine des arts plastiques. Je partage, avec lui, le côté « breton du monde ».

GS : Merci, cher Jean-Yves ANDRE, d’avoir bien voulu répondre à nos questions, en espérant que celles-ci permettront à nos visiteurs de vous « approcher », pour certains, pour la première fois, ou pour beaucoup, de faire plus ample connaissance avec vous et vos gestes artistiques.
Mersi bras !



© Culture et Celtie

Illustration sonore de la page, choisie par Jean-Yves ANDRE :
Extrait de "A United Earth I" du CD "1 Douar" d'Alan STIVELL (1998), avec Youssou N'DOUR - www.alanstivell.bzh

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