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Yann QUEMENEUR, un peintre actuel et positif... |
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Fortement interpellés et touchés par son très séduisant et profond travail, nous sommes, particulièrement, heureux d’avoir choisi et d’accueillir, sur nos pages en ligne, l’énergique et positif peintre nantais, Yann QUEMENEUR. Ses compositions picturales, certes figuratives, mais aux techniques d’aujourd’hui, n’en colportent, pas moins, bien des composantes de la puissance prospective de l’expression contemporaine, par leurs vives et quasi-chromatiques couleurs (il y a en effet, dans ses toiles, très peu de noir, blanc ou gris), le mouvement maîtrisé du geste créatif de l’artiste et leurs fluides et harmonieux « graphismes ». |
La Bretagne, qu’elle soit d’Armor ou d’Argoat, étant l’un des thèmes viscéraux de Yann QUEMENEUR, pour son réel, son imaginaire, mais aussi, pour sa traditionnelle et toujours vivace ouverture sur le monde, la mention de ses créations devait avoir sa place sur notre site dédié aux expressions artistiques et événements qui traduisent une Bretagne enracinée, actuelle et en marche, celle que nous aimons. Gérard SIMON |
L'e-Interview... |
Gérard SIMON : Bonjour, Monsieur Yann QUEMENEUR… Yann QUEMENEUR : Merci pour cette question, rarement posée, et pourtant essentielle. Il n’y a pas eu d’opportunités mais des circonstances et une évidence. Parfois, le métier pour lequel on consacre des années finit par ne plus être une source d’épanouissement. Le système dans lequel vous évoluez vous semble vain. J’avais alors 33 ans et je me suis imaginé à 40, faisant le même métier ou étant artiste. A partir de cette réflexion, il m’a semblé que l’aventure valait le coût d’être tentée. De plus, alors que je ne suis pas mystique, j’ai eu ou voulu ressentir comme une impérieuse nécessité. En fait, depuis le collège, j’avais consciemment orienté toute ma scolarité dans cette direction. La communication était un détour. Aujourd’hui, je suis là où je voulais être. Et depuis, chaque jour a un sens. GS : Au sein de votre biographie en ligne, vous écrirez : « Je peins des œuvres, à la fois, figuratives et résolument modernes ». YQ : Je suis une éponge, tous les artistes m’intéressent. En fait je suis curieux de tout et depuis toujours. L’univers que je peux capter, ce mélange à mes thèmes de prédilections, passe par le filtre de ma personnalité et donne mes tableaux. Le terme de « moderne » que j’emploie n’est pas le bon puisqu’il nous renvoie à une période de l'histoire de l'art initiée par Édouard Manet et les peintres impressionnistes, dans les années 1870 et s'achevant au milieu des années 1950. « Peintre contemporain » est lui utilisé par les artistes faisant de l’art dit, contemporain. Finalement, je suis tout simplement un peintre d’aujourd’hui dans le sens où je n’ai pas de nostalgie. J’aime le graph, la bande dessinée, le cinéma d’animation, bref tout ce qui se reporte à l’art graphique d’aujourd’hui. GS : Pour reprendre vos propos mentionnés sur votre site Internet, « votre peinture est sincère, positive et énergique ». Ca se perçoit, immédiatement, ça nous enthousiasme et ça nous séduit, d’entrée ! YQ : Il y a une phrase que j’apprécie particulièrement. « Le bonheur n’est pas une destination, il est le chemin ». Cette phrase exclue les croyances pour s’ancrer dans le quotidien. Et pourtant, elle ne rejette pas le futur puisque le chemin est devant nous avec ses peines et ses joies... |
![]() Dans le creux du chemin Toile et photo © Yann QUEMENEUR |
![]() Les bleuets Toile et photo © Yann QUEMENEUR |
GS : Né à Nantes, résident à Rezé vous apparaissez, notamment au travers de vos peintures dédiées au « pays qui regarde la mer », à l’Armor et l’Argoat et, par les notations en langue bretonne qui figurent, notamment, sur vos plaquettes et votre site Internet, comme un amoureux convaincu et convainquant, un prosélyte de la Bretagne, celle aux 5 départements… YQ : C’est lorsque nous sommes issus de cultures différentes que nous avons quelque chose à offrir, à partager, à échanger avec les autres. Je veux dire partager une expérience humaine profonde. Pas un simple échange marchand. L’uniformisation de nos modes de vie peut-être considérée comme pratique mais reste superficielle. L’achat d’un hamburger américain où d’un tee-shirt chinois est une expérience humaine pauvre. L’apprentissage d’une autre langue, d’une danse, la réalisation d’un repas pour un invité est un moment lumineux dans notre vie. En Bretagne les habitants qui ont conscience d’être bretons (tout le monde peut être breton, puisque c’est le droit du sol qui prime) sont porteurs de ce message. Ce message est d’autant plus fort que la France, sous prétexte d’un universalisme qui n’a toujours été que le paravent d’une logique coloniale, refuse depuis longtemps le droit à la différence pour les peuples qui la composent. Mes tableaux tentent le partage d’une émotion profonde. Cette émotion est partiellement due à ma culture bretonne. GS : Quels sont les projets artistiques que vous souhaiteriez mener, en individuel ou en collectif dans le contexte de votre progression expressive personnelle et/ou dans le contexte de la mission d’intérêt général liée à vos responsabilités municipales ? YQ : J’ai toujours travaillé dans plusieurs directions. Pendant mes premières années de travail artistique, j’avais tendance à m’éparpiller. Aujourd’hui, j’écris de façon systématique toutes mes idées et je travaille en profondeur celles qui me plaisent le plus. Donc, en parallèle du travail que je vous présente aujourd’hui, je fais des recherches sur les symboles celtiques, d’une part et sur une forme de peinture abstraite d’autre part. En ce qui concerne le thème « Bretagne », même s’il est majeur, il n’est pas unique, loin de là. La Bretagne est, pour moi, comme un port d’attache. Si l’on est heureux d’y revenir, c’est parce qu’on l'a quittée pour parcourir le monde. GS : Une dernière question : YQ : Cela dépend de l’intensité du moment créatif. Souvent le silence aide à la création. Parfois la musique oriente dans le bon sens la création, en donnant de l’énergie. Mais je suis aussi, souvent, dans une phase d’exécution. J’écoute alors des émissions parlées, car la peinture est, dans mon cas, un acte solitaire. De longues journées dans le silence ne me conviennent pas. GS : Merci, Yann QUEMENEUR, d’avoir bien voulu répondre à nos questions, en espérant que celles-ci permettront à nos visiteurs de vous « approcher », pour certains, pour la première fois, ou pour beaucoup, de faire plus ample connaissance avec vous et vos gestes artistiques. |
![]() Première journée Toile et photo © Yann QUEMENEUR |
![]() Contemplation Toile et photo © Yann QUEMENEUR |
![]() Une journée sur l'eau Toile et photo © Yann QUEMENEUR |
![]() Tout est possible Toile et photo © Yann QUEMENEUR |
Pour découvrir un vaste panorama de ses oeuvres, visitez le site officiel de Yann QUEMENEUR :
www.yann-quemeneur.com |
© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page, choisie par Yann QUEMENEUR : STARTIJENN, avec le chanteur Sofiane SAIDI : « Pakit holl Sidi Bel Abbès », tiré de l’album « El-TaQa Live ». Produit par PAKER Prod : www.pakerprod.bzh - Distribué par COOP BREIZH www.coop-breizh.fr - Réf : 4015794 Site officiel de STARTIJENN : www.startijenn.bzh - Site officiel de Sofiane SAIDI www.sofianesaidi.com |