Un magazine ? Un livre ? De facto, un peu des deux… d’où l’appellation hybride donné à ce spécifique format et contenu pour un périodique ouvrage, publié semestriellement par Coop Breizh : Un MOOK !
MOOK ?... c’est en fait, la contraction des mots « magazine » et « book », version anglo-saxonne du vocable livre.

En tous cas, il s’agit d’un remarquable ouvrage de 120 feuillets, particulièrement soigné, avec une très élégante mise en page présentant de substantiels et passionnants textes illustrés, en pleine page ou en entête rédactionnelle, par une abondante iconographe, de toute première facture.

Enserré dans une robuste couverture, le papier de Haute Qualité, au grammage de 150g/m², recyclé à 100%, n’est pas en reste. Celui-ci offre, en effet, un fort plaisant confort de feuilletage, une excellente luminosité qui sublime les superbes clichés, même, dans leurs contrastes les plus exigeants et une belle texture aux somptueux graphismes.

Dédié, bien évidemment, à la Bretagne, mais aussi à la nature, en terres d’Armorique, entre Argoat et Armor, tour à tour, verte, bleue, parfois, un peu, grise, inspiré par cette palette colorimétrique, le judicieux et pertinent titre donné à ce mook est un qualificatif bien breton… GLAZ !
Le sous-titre de GLAZ souligne, sans ambiguïté, le contenu de cette revue brochée et les intentions de ses auteurs.
« La nature bretonne… par nature ».

Placé sous la direction de collection du naturaliste, photographe, auteur et fondateur de la revue, Emmanuel HOLDER, nous sommes en présence d’un ouvrage collectif, aux auteurs-contributeurs variés, se renouvelant à chaque édition et dont les noms apparaissent, classés alphabétiquement, à la gauche de la manchette « GLAZ ».

Cette collection a été lancée en mai 2021 et avait, d’entrée, retenu notre attention, mais nous attendions que cette série littéraire prenne corps et confirme sa pérennité pour la mettre « à la UNE » de nos pages en ligne.

C’est donc à l’occasion de cette, encore récente, parution du N°6 que nous attirons votre attention sur cette excellente publication qui parle, par la beauté textuelle et illustrative, de Bretagne, nature, patrimoine naturel, écologie, végétation, animaux, littoral, mer, eau, biodiversité, exploration...

Au sommaire de cette présente édition :

• Jean Alain Méar vit et vibre en observant, photographiant et dessinant la nature. C’est aujourd’hui les Abers qu’il nous propose de (re-)visiter.
• Dans les landes et tourbières du centre Bretagne, José Durfort nous fait découvrir l’univers des sphaignes, ces jolies mousses aux têtes étoilées et aux couleurs si variées.
• Passionné par les insectes, le photographe animalier Antoine Csutoros nous introduit dans le monde fascinant des libellules.
• Estran, marais ou même terres brûlées, ces paysages nous semblent familiers. Mais en les survolant avec son drone, William Gouzien nous en offre une perspective surprenante.
• Alain Lebreton nous fait partager ses plus belles rencontres avec des mammifères de notre région.
• Le retour du loup en Bretagne ? on en parle, on s’en émeut… Alain Goutal le dessine et nous enchante avec un conte à sa façon.
• De la Bretagne au Groenland, le plasticien Esteban Richard place la préservation de l’Océan au cœur de son engagement artistique. Dessin, peinture, sculpture… les œuvres réunies ici nous invitent à la découverte d’une démarche pédagogique pluridisciplinaire.
• Enfin, direction Java, Sumatra et Bornéo avec Bernard Jacolot, parti en famille sur les traces des deux plus grands singes de l’Asie du Sud-Est : l’orang-outan et le nasique.

Appréciant et pratiquant la photographie, sensibles à l’expression picturale, notamment contemporaine et bretonne, à laquelle nous donnons quelques échos sur nos pages en ligne (Voir), nous avons été, particulièrement captés par le chapitre débutant en page 76 et intitulé « Survoler l’abstrait », écrit et illustré par William GOUZIEN.
Cet artiste naturaliste éprouve un intérêt particulier pour les marées et l’estran ainsi que pour le Centre Bretagne et son point culminant… les Monts d’Arrée.
« C’est mon amour pour ces paysages et mon addiction à voir le monde d’en haut qui me poussent à créer photographies et films avec un drone », déclare ce « volant créateur d’images ».

« Ce qu’il y a de fantastique dans les prises de vues aériennes à la verticale, c’est que l’on peut transformer un paysage, a priori, pas très accueillant vu du sol (estran, vase, algues vertes, terres brûlées, marais) en un tableau riche de contrastes, de structures et de lumières », ajoute t il ?

Tout est, par ces mots, dit et si bien démontré par cette pseudo galerie où l’artiste expose ses portraits insolites de la Bretagne qui vont de la plage finistérienne du Guillec, à Cléder, aux Monts d’Arrée, via la baie de Saint-Brieuc, en passant par les marais salants de Guérande ou le Parc de Brière, deux lieux de la Bretagne de Loire-Atlantique (44-Bzh) qui ne peuvent que nous être chers.

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