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BREIZH TOUCH à Paris - 20 et 23 septembre 2007 |
"Le triomphe des « celtes..." Traversant l’Avenue de Friedland, je suis surprise de trouver Paris si tranquille. Je descends les Champs-Elysées. Quelques touristes déambulent sur les trottoirs à la recherche d’une photographie originale et symbolique. Le ballet incessant des automobiles et l’absence totale de barrières de sécurité suscitent mon inquiétude. J’accélère le pas à la recherche d’un agent qui me donnera le renseignement utile. Je « les » aperçois enfin et je m’approche de l’un d’eux: « d’où les Bagadou, cercles et pipe bands descendront-ils la célèbre avenue ». Comme beaucoup de personnes autour de moi, je constate le manque d’informations à ce sujet, ce que l’on peut regretter de la part de l’organisation. Me voici rendue au Rond-Point des Champs-Elysées : J’aperçois une foule très compacte massée derrière les barrières. Impossible de s’approcher plus près. L’ombre des platanes rougissants est bienfaisante. |
Le hasard, parfois, fait bien les choses... Je suis charmée par ces multiples et disparates attroupements versicolores. L’on n’écrira jamais assez combien les costumes traditionnels Bretons sont d’une exquise élégance. Jupes cramoisies galonnées d’or ou d’argent, robes mordorées parées de broderies ou bien piquées de pierres fines aux éclats vermillon ou émeraude. La dentelle fine des coiffes ourlées souligne l’ovale des gracieux visages féminins. Les regards sont intenses et les sourires larges. |
Qu’ils soient vêtus d’un pantalon blanc bouffant, d’un court veston de velours noir, d’un justaucorps bigarré de pourpre ou d’azur, ou arborant le fameux « chapeau rond » agrémenté de son célèbre ruban descendant derrière leurs épaules, bottés de cuir ou de guêtres brunes, les hommes ont très fière allure. L’on aperçoit, fixées aux arbres, des pancartes numérotées qui précisent aux participants, l’emplacement occupé par chaque Cercle, chaque Bagad, chaque Pipe band. Dans les rangs, on s’interpelle joyeusement, on se place, on s’impatiente, on « chauffe » les bombardes et les cornemuses, on s’entraîne à faire flotter haut les drapeaux, tels des oriflammes, avec une communicante allégresse. |
J’en profite pour saisir les impressions de quelques sonneurs, dont celles de l’un des membres du Bagad « Ker Vourdel » venu de Villenave d’Ormon... en Gironde !... eh oui !... la diaspora bretonne est, à juste titre, représentée, qu'elle soit de la région parisienne ou d'ailleurs !... Au delà de la présentation de ce bagad girondin, je vais apprendre comment la sélection des groupes s'est opérée et comment on vit, un peu plus loin de l'ouest, mais du fond du coeur... la Bretagne ! |
L'interview >> |
Je parcours les rangs, encore bien indisciplinés, pour prendre quelques photographies que je souhaite, différentes de celles, plus évidentes, du défilé qui, sans aucun doute, « feront la une » de toute la presse. Je préfère alterner clichés et portraits des danseurs : les hilares chanteurs de la manécanterie Galloise, visiblement heureux, le Sergent Major Irlandais d’Arklow qui pose, aimable et souriant, les pétillantes Asturiennes et Galiciennes, les aristocratiques Bretonnes, les marins de Lann Bihoué aux écarlates cornemuses. |
© Culture et Celtie |
Illustration sonore de la page : Bagad "Gwengamp" - Live in Nantes - Le Corselet de Nantes. Page Tam Kreiz du Bagad de Guingamp : ICI |