Page sonorisée


Des éclairages léchés d’un bleu profond auréolent les musiciens. Concentré, ou le regard dans le vague, Knopfler déverse dans la souveraine salle du Royal Albert Hall ses mélodieux soli qui portent indéniablement « sa signature ».

« Sultan of swing », « Telegraph Road », sans doute le plus beau solo de toute l’histoire guitaristique, et le final symphonique de « Speedway of Nazareth », confirment que Mark Knopfler demeure l’incontestable « Prince de la six cordes » .

Même si Mark continue de jouer en public ces titres incontournables et liés à l’aventure Dire Straits, c’est la musique « celtisante », très présente tout le long du concert, qui emporte la préférence de Knopfler.


Ne déclarait-il pas, voici quelques jours, à un journaliste, peu avant le début de sa tournée :

« La cornemuse a toujours évoqué quelque chose en moi, et ayant grandi à Glasgow, puis à Newcastle chez ma grand-mère, il y avait des disques de Jimmy Thand, le son de la musique celtique m’a toujours été très familier.

Dès que je commence à écrire sur mon passé, l’humeur de mes chansons est souvent mélancolique et ce sont ces influences qui ré-émergent immédiatement. Je ne le fais pas exprès, ça me vient naturellement. Depuis mon enfance, j’ai été bercé par cette musique, du coup c’est normal pour moi de puiser à la source »


L’accordéon, le banjo de Richard Bennett, et l’Uillean Pipe, très présent, de Mickaël Mac Goldrick versant ses torrents de larmes, nous le rappelle tout au long de la soirée. « Done with Bonaparte » nous raconte la complainte d’un jeune soldat enrôlé dans les troupes du Petit Caporal qui rêve de retrouver sa « belle France » et notamment les chers paysages de sa Bretagne.


On ne quitte pas la Celtie. Le groupe méduse l’assistance par un « Jig » très endiablé qui vient clôturer, en apothéose, la première partie du spectacle. Toute la salle est debout et le public vient, dans une muette contemplation et avec beaucoup de discipline, se placer face à l’artiste souriant qui joue, ce soir, au Royal Albert Hall comme dans son salon particulier.

Un émouvant « Brothers in Arms » nous rappelle les drames humains générés par tous les conflits.

Mark revient, en final, sur scène avec une émouvante interprétation de « Piper to the end » écrite en hommage à son oncle Freddy, joueur de cornemuse au 1er Bataillon Tyneside Scottish, célèbre Royal Highland Piper, mort à, tout juste, vingt ans, à Ficheux, près d’Arras en Mai 1940, alors qu’il débarquait avec son inséparable instrument.


Comme dans un pub irlandais, un verre de bière à la main, le groupe salue un public comblé. Nous étions bien, ce soir, en terres celtes !...


Textes et photos : Anny MAURUSSANE – Gérard SIMON - Sonothèque extraits en public : Isabelle BREMER

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Nous vous proposons d'écouter 2 extraits "celtisants" de l'album "Get Lucky" : "Get Lucky" et "Before gas and TV" (04:09).
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Mark est actuellement en tournée européenne, dont pour la France :

Le 21 Juillet 2010 au Théâtre Antique de Fourvière à Lyon
Le 22 Juillet aux Arènes de Nïmes.

Il sera accompagné de ses musiciens habituels :

Guy Fletcher, Danny Cummings, Richard Bennett, Glenn Worf, Matt Rollings,
… et du grand joueur de Uillean Pipe : Mickaël Mac Goldrick !


Sur ce site, notre article : Mark Knopfler, un auteur-compositeur Ecossais emprunt de celtisme...

Sites officiels : http://www.markknopfler.com
                      http://mark-knopfler-news.co.uk

© Culture et Celtie

Illustration sonore de la page : Extrait de "Piper to the end" - Enregistrement public à Londres
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