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“Morlaix et sa baie" vues par les peintres” Entre Léon et Trégor d'André CARIOU |
André CARIOU est historien de l’art, spécialiste de la vie, de l’œuvre de Paul GAUGUIN et, plus largement, des peintres de l’école de Pont-Aven, ainsi que de la peinture d’inspiration bretonne, auxquelles il a consacré nombre d’expositions et de publications. Dans une même collection, édités chez Coop Breizh, l’historien de l’art, a, déjà, publié 4 ouvrages : Son dernier livre « Morlaix et sa baie vues par les peintres - Entre Léon et Trégor » est, donc, le cinquième de cette collection référencée dans la catégorie « Histoire de l'art et peinture », chez l’une des plus importantes maisons d'édition de livres et de production d'œuvres musicales de l'ouest de la France, le célèbre éditeur breton de Spezet (29). |
Pour vous présenter cet ouvrage de 96 pages, aux propos aussi riches qu’accessibles, lumineusement et abondamment ponctués par des reproductions soignées des tableaux conservés ou exposés au sein des collections des plus grands musées nationaux et internationaux ou détenus par des collections particulières, nous n’aurons aucun scrupule à vous reproduire, ci-après, le résumé qui en est fait, avec parfaites acuité et précision, sur le quatrième de couverture. En voici les termes (Source Coop Breizh) : Si Morlaix est très familière des voyageurs qui parcourent la Bretagne (TURNER, ISABEY ou LONGKIND y font étape), le Léon et le Trégor finistérien semblent, en revanche, inconnus des peintres qui préfèrent la Cornouaille et les villes de Pont Aven, Concarneau ou Douarnenez où ils se retrouvent. Tout va changer avec le besoin de nouvelles sources d’inspiration, la recherche d’un travail plus solitaire, et également la mode des bains de mer. En quelque sorte, « graphiquement préfacé », par des cartes postales photographiques provenant des Archives Départementales du Finistère ou de collections privées, de l’huile sur toile « Morlaix en 1815, la grande place, l’Hôtel de Ville », exposée au Musée de Morlaix, à un pastel sur papier « Saint-Jean-du Doigt », exposé à la galerie Prouté de Paris et daté de 2019, cette très large galerie temporelle et de styles proposés par André CARIOU est soigneusement et judicieusement chapitrée selon le sommaire suivant : - Avant-propos. Conduits par les passionnants, substantiels, descriptifs propos historiques, géographiques et socio-économiques d’André CARIOU sur la baie et la ville de Morlaix, nous avons, notamment, largement apprécié, en page17, la très belle lumière qui baigne la reproduction de l’huile sur toile dénommée « Morlaix, le pavé, la rue Carnot, en 1815 », œuvre signée du négociant, homme politique, mais, aussi peintre amateur, Edmond PUYO (1828-1916), tableau en possession du Musée de la ville qu’il a, par ailleurs, créé. Ce présent ouvrage « Morlaix et sa baie vues par les peintres » étant sous-titré, « Entre Léon et Trégor », nous avons été, particulièrement attentifs aux deux chapitres « La baie de Morlaix, côté Léon » (Page 25) et « La baie de Morlaix, côté Trégor » (Page 43). Côté Léon, cette partie, « mettant, principalement, en dessins et en peintures » les villes de Saint-Pol-de-Léon et de Roscoff, nous permet d’admirer une galerie de reproductions de très belles lithographies sur papier. La première partie de l’exposé textuel Léonard évoquant l’architecture, les artistes-peintres, mais aussi les gens qu’ils soient « de mer ou de terre », illustrée en noir et blanc, nuances de gris ou légers bistres, fait, ensuite, place à des huiles, lavis et gouaches colorées d’ocres d’or ou bleutés qui mettent en féériques lumières, Roscoff. |
André CARIOU © Photo X |
En page 30, sous le tableau d’Emile VERNIER, « Roscoff en 1880 », le lavis d’encre et rehauts de gouache sur papier, « Roscoff vu de la grève, vers 1876 », du peintre lorientais Michel BOUQUET (1807-1890), nous offre un splendide paysage au ciel tourmenté et au miroir de mer teintés de cuivre où se profilent, en contre-jour, clocher, maisons, embarcation et pêcheurs. Au-delà de ces remarquables représentations paysagères, les pages suivantes nous offrent, entre-autres, portraits et personnages, notamment, signés du tchèque Jaroslav CERMAK (1831-1878), une connaissance de Michel BOUQUET. Grâce au dense rédactionnel d’André CARIOU et aux artistes peintres, nous portons, à présent, notre regard, sur le côté Trégor de la baie de Morlaix. |
En feuillet 47, notre « traveling visuel » se heurte, littéralement, contre la pleine page consacrée à l’huile sur toile de Jean-François RAFFAELLI, à la composition, décadrée à droite, osée, puisque « coupant », à gauche de la toile, un personnage. Ce tableau dénommé « La famille de Jean-le-Boiteux à Plougasnou, 1876 », figure dans la collection du Musée d’Orsay, à Paris. A ce propos, André CARIOU écrit : Puis, notre attention a été, particulièrement, attirée, quelques cahiers, plus loin, par un chapitre où André CARIOU nous fait découvrir ou redécouvrir, en tous cas, mieux connaître, le style plus « simplifié et moderne » de Charles de KERGARIOU (1899-1956) qui prend pour signature d’artiste, KERGA. Comme le précise le titre de cette partie, KERGA est le peintre de la Baie de Morlaix. L’artiste est né le 10 juillet 1899 au château de Lannuguy, à St Martin des Champs, situé à moins de 3 kms de Morlaix. Notre prime ressenti de « peintre affichiste », susmentionné, trouve parfait écho dans ses nombreux travaux d’illustrations de brochures de communication pour Syndicats d’Initiatives, à cette époque, pas encore Offices de Tourisme, entreprises, commerçants, restaurateurs. En page 84, l’huile sur plâtre « La cure d’air du sanatorium de Perharidy, 1934, nous semble au plus près de cette expression, presque plus graphique que picturale. Comme nous le précisions, dès le début de ce « papier », ce livre raconte une épopée picturale s’étendant des années 1800, à nos jours. Le dernier chapitre intitulé « Regards variés, entre figuration et non-figuration » nous livre une vision plus contemporaine, parfois, plus abstraite de cette région, avec, entre autres, des œuvres de Georges ROHNER peintes en 1957, 1963, 1973, Conrad KICKERT, réalisées en 1960, travaux qui pourraient, peut-être, au-delà des grands maitres, auxquels ils se réfèrent, être, également, sources d’inspiration pour les peintres bretons actuels que nous vous présentons dans notre rubrique « Arts Visuels » qui leur est dédiée. (Voir). Au cours de notre modeste chronique, où nos mots semblent bien ternes comparés à ceux du savant et talentueux auteur, nous n’avons évoqué que quelques passages de cette intense et captivante narration relative à ce nouveau pan régional de l’histoire de la peinture bretonne qu’ André CARIOU nous propose avec son style dense d’informations sur les lieux, les édifices et les êtres, qu’ils soient acteurs ou sujets. « Morlaix et sa baie vues par les peintres - Entre Léon et Trégor » est un livre d’un, ô combien, spécialiste qui sait s’adresser au plus grand public, en alternant une foultitude d’informations les plus pointues, les descriptions contextuelles, voire les anecdotes, un spectre rédactionnel qui permet de ravir le féru et d’initier le néophyte. C’est, sans nul doute, un livre captivant, peu onéreux, à vous procurer, rapidement… En n’oubliant pas les 4 précédents qui jalonnent cette judicieuse collection destinée aux amoureux de la peinture, de la Bretagne et à ceux qui la visitent. Gérard SIMON |
"Morlaix et sa baie vues par les peintres - Entre Léon et Trégor", d'André CARIOU. |
Illustration sonore de la page : Annie EBREL - "Ar peñse dirak Karanteg - Le naufrage devant Carantec (Anna ar Chapalan)" Extrait de 01:02, du CD Bro Dreger IV. Kanaouennoù an aod (1992), édité par l’association Kreizenn sevenadurel Lannuonbum (Centre culturel breton de Lannion) - Site Internet : www.ksl-ccb.bzh |
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