En effet, sur plusieurs plans, cette fusion chez Tornaod se matérialise avec intelligence : l’instrumentation offre une alternance de sons traditionnels et électriques, comme l’on peut l’apprécier dans le travail d'Alan Stivell, les thèmes bretonnants, proches, dans leur porté, de ceux développés par Denez Prigent, manient authenticité, modernité et fraternité, prenant leurs sources dans l’univers breton et décrivant notre monde quotidien. Mais c’est surtout, la fusion musicale qui embellie la musique de Tornaod. Les influences des musiciens, de Tomaz Boucherifi-Kadiou (qui accompagne également la harpiste Cécile Corbel), à l’instar d’Erik Marchand, réunissent en un même creuset, les traditions orientales, africaines et européennes.
Avec une premier album, sous forme de démonstration, Tir Na Nog (1999), rappelant un disque homonyme d’Alan Stivell, Tornaod enregistre son véritable premier album en 2001, An Douar Hagus an Speir, sous licence chez Sergent Major Company. Ce premier opus, très remarqué, vendu à plus de 3000 exemplaires, pose les jalons du style Tornaod. Les thèmes sur la protection de l’environnement, la défense des valeurs humaines, la celtie et les valeurs spirituelles, sont illustrés par une musique inspirée d’Alan Stivell, Denez Prigent, de Led Zeppelin et Metallica.
Pour son deuxième album, six cents dates après ses débuts, Tornaod, qui a accompagné sur de nombreux festivals les plus grands musiciens : Yann-Fañch Kemener, Alan Stivell, Carlos Nuñez, De Dannan, Mugar, Eilleen Ivers, Battlefield Band, s’offre le producteur américain Ron Keller et les services du piper E.J. Jones. Orin, édité chez Little Blue Men et enregistré à la Nouvelle Orléans , marque une nouvelle étape dans le travail de Tornaod, avec une fusion réduite à l’essentiel, vivante, surprenante et très mélodique. |