![]() |
![]() |
Page sonorisée | ![]() |
Interview de Marc CANTAUD et Benjamin GOUDEDRANCHE |
![]() |
Gérard SIMON : « Marc et Benjamin, je suis ravi de vous accueillir au micro de Culture et Celtie, site Internet consacré à la promotion de l’ensemble de la culture bretonne, mais plus largement, celtique et qui est animé du Croisic… que vous connaissez, puisque, Marc, vous êtes d’où ?…» Marc : « Je suis de Pornichet ». GS : « Oui, effectivement, je sais qu’il y a, au Croisic, vos origines. |
Marc : « Oui, j’ai, en fait, commencé avec Benjamin, il y a quatre ans, je pense, et sinon, avant cela, j’ai joué, un petit peu, au Cercle Breton de Nantes, c’était simplement pour un cercle de loisirs et après ça, on s’est rencontré, en fait, au Cercle des Paludiers de Batz sur Mer, où j’ai joué avec un autre sonneur, Benjamin était, alors, danseur, dans le cercle et, après, on a joué tous les deux, ensemble ; depuis 4 ans…» GS : « Donc, vous Benjamin, vous venez de la danse ?… » |
![]() |
B : « Moi j’ai commencé à la danse, au Cercle de Batz sur Mer... » GS : « Que nous connaissons bien… » B : « Après, avec papa, j’ai commencé, la bombarde ! » GS : « Le papa, Thierry Goudedranche , le fameux Thierry Goudedranche, très sympathique… » B : « J’ai commencé, un peu, avec lui, donc on a commencé à jouer ensemble… GS : « Vous, Marc, rappelez-nous, vous jouez… » M : « …De l’accordéon diatonique… » GS : « C’est le seul instrument, si je puis dire, dont vous jouez, ou vous touchez à d’autres instruments… » M : « Non, seulement l’accordéon, pour l’instant, il y a déjà de quoi de faire avec… ». GS : « Exactement, ce n’est pas du tout un reproche, il y a déjà de quoi faire quand on en joue bien, comme vous le faites… ». B : « Moi je fais de la bombarde… » (rire) GS ; « On sait d’où cela vient, ça c’est de famille !… » (rire) B : « De la flûte, la flûte irlandaise… le whistle… et un peu de guitare, aussi… mais pas « en Breton », en musique française, avec des copains, on fait de la musique, ça permet de changer, un peu… » GS : « …de registre… vous touchez à d’autres styles de musiques… » B : « … Bien, j’ essaie… » GS : « Musicalement, ça ne vous « perturbe pas », d’un style sur l’autre, est-ce qu’il y a des habitudes musicales que l’on peut prendre, par exemple en musique celtique qui deviennent gênantes ?… » B : « … Pas gênantes, mais justement, ça fait une originalité avec le groupe quand je prends la flûte, ça donne une petite sonorité celte qui est assez originale, parce que ce n’est pas commun… Ca met un petit grain celtique, dans la chanson française ou autre, après il y a des choses à ne pas faire en Breton ou en chanson, il ne faut pas inverser, mais on essaie de faire la part des choses et ce n’est pas toujours évident… on fait avec ! » |
![]() |
GS : « Qu’est ce qui vous a inspiré, poussé... ou tiré... pour animer des festoù-noz, parce que, finalement, ce n’est pas le plus facile ?… » M : « C’est vrai que l’on entend beaucoup l’accordéon diatonique, en festou-noz, c’est ce qui m’a amené, un peu, à faire ce type de soirée, c’est comme cela que s’est venu… » GS : « Oui c’est l’instrument naturel du fest-noz…. Vous pensez que c’est dans le fest-noz ou |
l’instrument dont vousjouez, l’accordéon diatonique, s’exprime le mieux ?… » M : « Il s’y exprime bien, en tous cas, mais il y a d’autres choses que l’on peut faire avec l’accordéon diatonique », aussi…. Dans d’autres styles, d’autres répertoires… » GS : « Quand on anime un fest-noz quel est le plaisir, outre le fait de jouer, de bien jouer ensemble… de voir, bi B : « De faire danser les gens, et d’acquérir une complicité entre Marco et moi…. |
![]() |
Au début, on n’avait pas cette complicité, on l’a acquise, au fil du temps, et maintenant, on commence à bien se comprendre, presque tout le temps, et c’est sûr que voir les gens danser sur notre musique, c’est le but… Nous, on prend du plaisir quand les gens prennent du plaisir... » GS : « Alors, outre les mines ravies que vous pouvez constater de votre estrade, je suppose que, même dans les gestes, vous voyez « si ça marche ou si ça ne marche pas »… peut-être dans les pas dans la synchronisation… Comment vous savez, vous, depuis votre scène, que le fest-noz tourne bien ? Y-a-t’il une gestuelle particulière qui vous l’indique ?… M : « On regarde les danseurs et si les danseurs nous regardent, s’ils commencent à crier en nous regardant, qu’on les voit bien s’amuser en dansant, c’est que c’est gagné… » GS : « Et si les gens ne dansent pas ? » B : « On sait qu’il y a toujours des gens qui ne dansent pas, en fest-noz. GS : « Donc vous avez vos repères, dans les danseurs… vous avez des habitués ?… B : « Oui, il y a des gens… surtout dans la région, il n’y a pas tant de fest-noz… enfin il y en a quand même, mais ce n’est pas comme en Centre-Bretagne, où il y en a toutes les semaines, voire deux fois par semaine. Ici, c’est une fois par semaine, quand il y a du monde… donc, on voit les mêmes gens au fest-noz et on sait si ce sont de bons danseurs ou pas… » GS : « En fait, vos fêtes sont presque balisées, vous avez vos repères, vous avez votre « écho radar », vous savez si ça tourne bien…ça marche à l’apparence… M : « Oui, je pense que c’est comme un couple « biniou-bombarde », on a les mêmes habitudes... On passe du temps, ensemble hors de la musique, pour les répétitions, des choses comme cela, C’est pour cela que l’on se connaît bien... » GS : « Avez-vous des projets d’enregistrement… est-ce que cela, vous a effleuré ? » M et B : « Non, on a du plaisir comme cela, en direct, avec le public… » GS : « Le live, le direct…» B et M : « De rien...» GS : « Ca nous fait très plaisir et on vous devait cela, avec nos humbles moyens, car vous faites beaucoup pour cette culture bretonne, dans une région qui en a, encore, plus besoin, on le sait. |
© Culture et Celtie |
Page 3/3 |