Page sonorisée


17 mars 2018, soir de Saint-Patrick, pour ses 50 ans de carrière
Alan STIVELL est en concert à l'Olympia !
Page 1/2

En cette mi-mars, sous de consistantes averses neigeuses qui ne font, toutefois, que laquer les trottoirs, la capitale fait, ce soir, triste et hivernale mine.

Une persistante fraicheur nous fait hâter le pas vers le légendaire music-hall parisien au front duquel s’affichent, en célèbres et lumineuses lettres rouges, le nom d’Alan STIVELL.

A peine installés dans la salle, nous remarquons, immédiatement, dans la pénombre de la scène, l’emblématique instrument du musicien breton qui se tient fièrement campée sur son socle, au centre du plateau.

Côté cour, une autre harpe, mais acoustique, attend posément. Sans être altière, ses courbes sont élégantes.


Il est 20 heures.
Les lumières de la salle s’éteignent. Tout s'explique, la harpiste, Una Ni Flannagàin, se présente devant le très nombreux public. Rien de plus normal, puisque nous fêtons, ce soir, l’Irlande, que de commencer cette soirée en sa charmante compagnie. Elle nous séduira avec son répertoire traditionnel venu du pays des grands lacs et des vertes prairies.

20 h 45.
Sous les acclamations, Alan Stivell traverse, seul, la scène de l’Olympia et rejoint la harpe prestigieuse dont il est, depuis tant d’années, le seigneur et maître.

« Bonsoir ! Merci d’être venus si nombreux. C’est une opportunité formidable d’être réunis pour cette Saint-Patrick. Cela fait un peu plus de cinquante ans, en fait, que j’ai pris le nom de Stivell et que je suis passé dans la classe des musiciens professionnels… A cette époque… j’ai inventé le picking… pour la harpe… »

A ce propos… le « finger picking », qu’est-ce ?
Il s’agit d’une technique de jeu utilisée, en général, à la guitare acoustique. Le picking est très répandu chez les bluesmen et les joueurs de country. La basse est jouée avec le pouce, sur l’une ou plusieurs cordes laissant le champ libre aux autres doigts pour pincer les autres cordes. Fréquentant assidûment, dans les années soixante, l’American Center où bon nombre de folksingers américains se produisaient, Alan, en artiste attentif et novateur, adapta, dès 1966, cette technique peu évidente, à la harpe, ce qui demeure un fait unique.

Mais revenons en 2018, à notre soirée.
L’artiste ouvre le spectacle avec cette magnifique chanson : « Marig ar Pollanton ». Harpiste de très haute volée, nous constatons que l’artiste n’a rien perdu de son habituelle virtuosité, ses doigts véloces flattent les cordes de l’indissociable instrument de sa vie dont le son se révèle d’une extrême pureté.

« Nous allons commencer avec un morceau extrait de mon tout premier album…un disque important dans ma carrière…« Reflets !».

La plainte d’un Ulleann Pipe, suivi du roulement sourd de percussions, signe l’introduction de cette ode flamboyante dédiée à une Bretagne combative et porteuse de ses couleurs et de ses idées.
Puis, nous voyagerons vers la mystérieuse cité « d’Ys », morceau extrait du sublime et référant album « Renaissance de la harpe celtique ».


Site officiel d'Alan STIVELL : www.alanstivell.bzh

© Culture et Celtie

Illustration sonore de la page : Introduction du spectacle - Extrait de « Marig ar Pollanton » (01:37)
Prise de son et montage : Gérard SIMON

<< Reportages
Page suivante >>