Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...

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LA DECOUVERTE...

Je filais donc chez le disquaire...

Comme mes parents m'avaient conseillé d'acheter des "33 tours" d'une dizaine de titres plus que des "45 tours" qui n'en contenaient, au mieux, que quatre, mais souvent deux, je cherchais fébrilement dans les grands bacs, à la lettre S... le "fameux" Alan Stivell !
Il faut dire, qu'à cette époque les "33 tours" n'étaient, très souvent, que le récapitulatif des "45 tours" sortis précédemment... il valait mieux attendre la parution du "grand disque", notamment pour mes chétives finances !

Dans le bac du disquaire réservé à l'artiste, je découvrais une série encore très étroite d'enregistrements d'Alan : les albums "Telenn Geltiek", "Reflets" et "Renaissance de la harpe celtique".
Compte-tenu de la date figurant sur la pochette... 1972, je décidais d'acquérir le troisième des opus sus-cités, d'autant que j'avais bien mémorisé, dans le morceau entendu chaque matin, au supermarché, la présence de la harpe, dont le nom figurait à la place d'honneur sur la pochette cartonnée et glacée contenant le vinyl.

De retour à la maison, je me précipitais pour poser sous l'aiguille "révélatrice" du bras de la platine, de ce que l'on commençait à appeler une "chaîne", cette mystérieuse grande galette de plastique noir.
J'écoutais les premières notes...

"Sautant" de plages en plages musicales, je dois admettre que je fus, à la fois, déçu et charmé.
- Déçu de ne pas retrouver la guitare "matinale" de Danl ar Bras, dans ce fameux "premier rock celtique" d'inspiration traditionnelle arrangé par Alan Stivell, qu'est Pop Plinn et qui avait motivé mon achat.
- Charmé de découvrir les effluves cristallines aux accents bretons, irlandais et écossais d'une harpe magique servie par un musicien hors pair.

De surcroît, ce qui me séduisait, c'était qu'Alan Stivell déjà novateur et "libre" dans sa création, contrairement aux "mœurs phonographiques" de l'époque, était, simultanément, capable d'imposer un 33 tours instrumental aux accents celtiques classiques et sur un 45 tours, un titre de "pop celtique", ouvrant la voie à la musique néo-celtique actuelle.
Ce sera et c'est toujours le sens fidèle donné à toute son œuvre.

Découvrir ainsi Alan Stivell, grâce à ses premiers disques, car je m'empressais, dès le mois suivant, d'acquérir son "premier album connu", "Reflets", c'était bien... mais le voir, l'écouter, le "déguster" sur scène, c'était encore mieux.
Je ne pourrai, faute de places, assister au concert mémorable de l'Olympia en février 72, événement musical retransmis en direct sur Europe1.
Je me contenterai d'acheter le disque du concert qui se vendra, il faut le souligner, à plus de 1.500.000 exemplaires, un tirage qui fait encore date dans la distribution discographique française.
J'y retrouverai, "en public", on ne disait pas encore en "live", le fameux... "Pop Plinn" !

C'est seulement le 9 février 1973 que j'invitais, à Bobino, celle qui deviendra ma femme.

Alan Stivell mettra littéralement le feu à cette célèbre salle de la rive gauche pendant trois semaines !
C'était fabuleux... si... si j'y étais, en voic, ci-contre, la preuve...

Ma future épouse, ignorant tout du "barde breton" découvrait, pour la première fois, l'artiste sur scène, après, bien sur, lui avoir fait écouter et ré-écouter abondamment les disques précédemment décrits...

Cette "rencontre" était nécessaire... même indispensable... elle mettait fin à un paradoxe... Née Roïc... ma "promise" était bretonne !... de Guingamp !
Ça non plus, ça ne s'invente pas.

Il s'agissait bien, pour nous d'une sacrée découverte !



Illustration sonore de la page : "Eliz Iza Gaeltacht", extrait de l'album "Renaissance de la harpe celtique" (1972) - 01:23

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