Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

Juillet 1975
Alan à Quimper : "le langage universel d'une musique ancestrale et vivifiante"

Alan Stivell a mis la Bretagne à la mode, et l'on fredonne ses chansons d'un bout à l'autre du pays.
Sa tournée d'été conduit l'artiste breton vers ses terres.
Je me rends compte du raz-de-marée provoqué, ses spectacles se jouant à guichets fermés.
Il existe, entre les spectateurs et le musicien, une osmose peu ordinaire.

Alan est, ce soir, à Quimper.
Vu l'abondance des locations, Alan se produit, comme souvent, sous un chapiteau de plus de 3000 personnes.
Une foule bruyante et compacte s'agite en attendant sa venue sur la scène et les gens s'interpellent joyeux et très impatients.

Photo MLA
Les lumières se tamisent... et la magnifique ouverture du récital commence.
L'un des plus beaux traditionnels bretons retentit, au son de l'orgue, de la bombarde et de la guitare de Dan Ar Braz : C'est "Spered Hollvedel" (Esprit universel).
La voix de Stivell monte et interpelle le public avec "Délivrance", texte remarquable... c'est tout simplement magnifique...
Sous les ovations, il enchaîne "Ha Komprent'Vin Erfin ?" (Est-ce qu'on me comprendra enfin ?).

Impossible de ne pas écouter ce beau chant admirablement souligné par les notes cristallines de la harpe bardique.
Les applaudissements nourris viennent très naturellement saluer un début de récital très prenant.

Les choses sont claires, Alan montre une farouche détermination à voir la langue et
la culture bretonne reconnues.
Il agace Paris avec ses revendications,
mais il accélère un mouvement irréversible
dont il faudra bien en tenir compte !

Cette fois-ci le concert est bien lancé. Alan montre sa maîtrise instrumentale à la flûte irlandaise dans "Digor Eo an Hent" (Le chemin est ouvert) et "Debhair an Ringeoir" (Debair le danseur).
Photo MLA

Il est admirablement servi par son groupe qui a gagné une belle notoriété à ses côtés et que l'on peut qualifier de meilleur de l'hexagone.
Pas une minute d'ennui pour ces deux heures et demi de musique où nous avons eu le plaisir d' entendre à nouveau, sans lassitude, "La Suite Sud Armoricaine", "Pop Plinn" avec le touché immédiatement identifiable de Dan Ar Braz, à la guitare électrique.
"Tri Martolod" a été repris par une foule en liesse et heureuse de partager ce moment avec le "barde" défenseur de la cause bretonne.

Reportage MLA




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