(1) Qu’est-ce que le “Kement tu” ? (Tout azimut).
Le Kement tu est une étape importante dans le championnat de Bretagne de danse bretonne de la confédération War’l Leur. Accueillis par le festival Baulois sept cercles celtiques se présenteront pour vous proposer de découvrir leur travail de tradition et de création dansée. Un voyage à travers les différentes sensibilités de notre patrimoine chorégraphique. Une extraordinaire alchimie alliant la danse, la musique, le chant et le costume pour découvrir la pratique de la danse bretonne moderne mise en scène et chorégraphiée, sous l’oeil résolument contemporain.

Jean-René LEHUEDE :
Nous avons bien 16 groupes celtiques, dont 3 bagadoù et... 1 Pipe Band ! ainsi que les étendards historiques de la Bretagne et 11 cercles celtiques, dont 7 d'entre-eux participent au concours ''Kemen Tu'' de la Confédération War'l Leur qui se déroule dans 4 villes : Saint Malo, Quimper, Lorient et La Baule.
La période de programmation de semaine débute en octobre, une sélection se fait sur le terrain par la visualisation de festivals, du printemps, à la mi-septembre, puis, sur les catalogues des producteurs. De plus, étant administrateurs de Gouelioù Breizh, ''Fédération des festivals de Bretagne'', lors de notre réunion de fin septembre, nous faisons notre autocritique des groupes venus dans nos festivals.
Pour la programmation du dimanche, elle se fait vers la mi-février. Il faut attendre que les cercles celtiques et bagadoù aient fait leurs assemblées générales. Nous les recrutons également, lors des concours, festivals et pardons bretons et sur les brochures des deux confédérations ''War'l Leur" et "Kendalc'h".

GS : Globalement, sur les 5 jours, combien, en moyenne, cet événement incontournable de la culture bretonne et celtique en Loire-Atlantique, accueille de spectateurs et selon vos informations d’où viennent-ils ?

JRLH :
Sur les 5 jours, nous comptons selon la presse entre 25 000 et 30 000 personnes, messe bretonne incluse, qui viennent du tourisme et de la Presqu'île Guérandaise, des accompagnateurs, qui suivent leurs cercles et bagadoù mais aussi toute la région. Il faut dire que notre festival est le plus ancien, car il exsite existe depuis 1947 (69 ans !).

GS : Toujours « côté chiffres » : Le Pardon de La Baule communique bien à l’avance de son calendrier, abondamment et fort qualitativement, en utilisant, l’affichage, un livret-plaquette d’une dizaine de pages, les sites Internet, notamment, spécialisés, la presse-papier locale, la radio locale, la télévision régionale…
Combien d’affiches et plaquettes sont, chaque, année, imprimées ?
Quelles sont les zones où ces supports écrits et illustrés sont diffusés et affichés ?

JRLH :
Le programme de semaine sort début mars pour les guides touristiques régionaux, départementaux, Office de tourisme et Municipalité bauloise. Pour la programmation du dimanche, le programme est finalisé, début avril.
Les affiches sont distribuées sur les 5 départements bretons et en Pays de la Loire. Nous éditons 300 affiches et 25 000 brochures de 12 pages.

GS : Revenons au contenu de ces 5 journées culturelles et festives.
Quels objectifs, au delà de distraire résidents et vacanciers de la presqu’île, donnez-vous à cet événement annuel de tout premier plan ?

JRLH :
Le but est de faire connaître les richesses du patrimoine culturel breton avec les différents costumes de chaque terroir et d'apprécier la diversité des danses et airs musicaux de Haute et Basse Bretagne, que des jeunes artistes savent conserver et moderniser.

GS : La soirée d’ouverture du mercredi 24 août, accueille au Parc des Dryades, le concert du groupe nord-irlandais, « The churchfitters ».
Comment, dans l’ouverture celtique, s’est fait ce choix ?

JRLH :
Pour le groupe « The churchfitters », je l'ai rencontré au Festival Folklore du Monde, en 2014, à St Malo et je n'ai pu les recevoir que cette année. Ils viennent finir leur tournée des festivals français, à La Baule car, le samedi 27 août, ils seront, en concert, à Londres !

GS : Nolwenn KORBELL, qui s’était produite, avec un franc succès, au Pardon de La Baule 2006, revient, cette année, sur la scène du Parc des Dryades, précisément, le jeudi 25 août, à 20h 45.
Qu’est ce qui vous a incité à inviter cette remarquable artiste bretonne, de nouveau, pour l’édition 2016 ?

JRLH :
Nolwenn KORBELL, je l'ai vue, en début d'année, à Rennes, avec sa nouvelle formation, de nouvelles compositions et un nouvel univers... on ne peut rester insensible !

GS : Pour les spectacles « nocturnes », sur notre reportage 2014 (concerts de Ronan LE BARS et STETRICE), nous avions émis la suggestion d’intensifier, quelque peu, dans ce cadre majestueux qu'est le Parc des Dryades, la mise en lumières.
Vous sembliez partager, cette idée.
Avez-vous envisagé, tant que faire se peut, dans le contexte budgétaire actuel tendu pour tout organisateur, un habillage lumineux plus « couvrant », voire plus intense ?

JRLH :
Nous avons évoqué le problème d'éclairage à notre sonorisateur qui fait le nécessaire pour mettre en lumière cette verdure, au-dessus de la scène.

GS : Nous avons connu, par le passé, par exemple, en 2006, la soirée « Fest-noz » organisée sur la Place des Palmiers, non loin des Dryades, lieu culte du Pardon de La Baule.
Depuis, cette soirée a lieu, hormis les difficultés d’organiser sur la place publique un tel rassemblement festif et dansant, notamment, en ces périodes troublées, au complexe sportif Alain Burban d’Escoublac.
Ne sertit-il pas envisageable de réaliser le Fest-noz, dans un coin du Parc des Dryades, conservant, ainsi, la magie et l’unité qu’offre ce lieu exceptionnel ?
Y a t’il un désir tout à fait légitime d’associer Escoublac à cet événement culturel.

JRLH :
Nous voulons que notre festival reste, seulement, dans un quartier de la ville. Nous avons trouvé la salle des sports d'Escoublac pour le fest-noz, depuis 4 années, une seule soirée sans pluie, donc tout a été bénéfique pour notre association. Et danser sur un parquet c'est mieux que le bitume !

GS : Le dynamique et talentueux cercle celtique « Giz Kalon » de Quimperlé, champion de Bretagne, se produit le samedi 27 août, à 20h 45, sur la scène du Parc des Dryades.
Ce style de spectacle chorégraphique attire-t-il la même typologie de public que les concerts, ou en est-il différemment ?
En terme de volume, la fréquentation de ce genre de spectacle est-elle inférieure, identique ou supérieure à celle des concerts ?

JRLH :
Pour le cercle "Giz Kalon" de Quimperlé, le fait que le spectacle soit chorégraphique attire beaucoup plus de public et le thème spectacle "TWALL" est l'un de leurs plus beaux, qui leur a permis de sortir Champion de Bretagne !

GS : Voici la « question libre ».
Nous vous laissons, en effet, cher Jean-René Le HUEDE, en conclusion de cet entretien, le soin d’aborder, dans la même ligne éditoriale qui fait la matière de notre magazine en ligne, un sujet, un commentaire, un projet, vos idées pour la 70ème édition 2017… voire un rêve qui vous tient à cœur ?
Plusieurs de ces potins peuvent être abordés, sans limitation de lignes ni de caractères.

JRLH :
Je remercie de l'intérêt que porte CULTURE et CELTIE à notre festival, depuis quelques années.
Pour 2017, lors de notre 70ème anniversaire, j'ai commencé à contacter le Bagad de Lann Bihoué, un groupe de 1ère catégorie de Galice, le Cercle de La Turballe qui vient d'être classé en excellence. Le Pardon de La Baule 2017 durera 6 jours et nous allons rechercher de supers groupes, tout en restant dans nos lieux fétiches : le Parc des Dryades, le Jardin de La Victoire, Escoublac, l' Esplanade du Casino et l'Avenue Lajarrige.

GS : Nous vous remercions, cher Monsieur Jean-René LEHUDE d’avoir bien voulu répondre à nos questions qui, nous l’espérons, éclaireront nos visiteurs sur les coulisses de ce très important et primordial événement culturel et festif pour lequel nous vous souhaitons une très belle réussite, une météo clémente, en vous assurant de notre plein soutien, depuis longtemps, existant, et chaque année, avec plus de ferveur, renouvelé.
Merci de confier une part de votre communication à Culture et celtie, le MAGazine !