Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
L'article...

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Les débuts discographiques d'Alan Stivell - (partie 2)


DE MOUEZ BREIZ... A PHILIPS


Mouez Breiz publiera enfin le premier 33 tours d'Alan en août 1964 ( un 25 cm !). Pour la première fois apparaît la mention "Alan Stivell" sur ce disque où il est encore à la harpe solo et où il voyage dans les pays celtes : la Bretagne avec "Gwerz maro Pontkalleg", "Kloareg Tremolo", "Kouskit buan ma bihan !" et "Mona". L'Irlande aussi : "Plijadur ha displijadur", "Una bhan", "Areir is me go hu agneach ?" et pour finir l'Ecosse : "A bhirlin bharrach", "Tir-nan-og", "Na reubairean" et "Tir Fo thuinn". Une seconde édition sortira en 1966, avec une pochette dessinée par Alan lui même, je ne connais pas la première qui représentait des menhirs en forme de harpe.

Ainsi se termine l'époque Mouez Breiz , elle coïncide aussi avec la fin de la période Cochevelou, puisque par la suite Alan adoptera définitivement son nom de scène.
Ceux qui possèdent ces disques en version originale diront que la qualité de l'enregistrement et celle de la gravure ne sont pas de premier ordre.
Il faut bien reconnaître ces critiques, mais ces enregistrement ont l'immense mérite d'exister, d'avoir été réalisés par la seule maison d'édition qui osait, alors, produire la musique celtique telle qu'elle était sans aucune connotation folkloriste. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter des enregistrements de festoù-noz pris sur le vif.
Comment ne pas remercier ici Monsieur et Madame Wolf qui la gérait, ils n'avaient souvent que leur appartement en guise de studio d'enregistrement !
Je me souviendrai toujours de leur gentillesse et de la flamme qui brûlait encore dans leurs yeux à la fin des années 70 quand je suis entré dans leur magasin de Quimper, Place du Marché - il a disparu depuis, où est allé le stock de disques ? - et que nous avons engagé la conversation sur cette époque.
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LE CONTRAT CHEZ PHILIPS


Une nouvelle étape s'ouvre alors pour Alan, devenu "Stivell", avec la signature d'un contrat en 1967, chez Philips.
Un premier 45 Tours sort en 1968 comprenant 4 titres : "Flower power", "Le bourreau", "Là où va le vent" et "Les vaniteux".
Un autre arrive en 1969 avec deux titres : "Crépuscule sur la rade" et "Un matin de pluie".
Je ne connais que le premier dont je possède une copie réalisée d'après l'original, le second, au vu de la pochette, doit lui ressembler et il faut avouer que leur intérêt ne semble pas bien grand.
Malgré la photo de la pochette, on cherche désespérément la harpe dans "Flower power" . Toute la partie musicale est assurée par un grand orchestre de variétés bien fade. Quant aux textes, il faut vraiment fouiller pour y trouver une bribe d'identité celtique.
Disques très étranges alors qu'Alan est en pleine période de hootenanies, de concerts solo ou accompagné, et qu'il poursuit son enracinement dans la culture celtique.
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Cette parenthèse "variétés" sera très vite fermée.
En juillet 1970, il lance le 45 Tours "Brocéliande", "Son ar chistr", celui du retour aux sources, celui de la véritable musique celtique que sa voix et sa harpe servent à merveille. Le succès est immédiat. Le chemin est trouvé, Alan entame sa première grande spirale...

Article Yann-Bêr. Disques de la collection de Yann-Bêr




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