Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

15 mars 2003
La nuit Celtique au Stade de France.

La Saint-Patrick est le passage obligé de la "grand messe Celtique" au Stade de France.
Au milieu de la foule très compacte, des farandoles se déroulent au pas des gavottes et des rythmes plinn égrenés par les meilleurs bagadou bretons et les pipe band écossais.

Nul doute, le public massé sur la pelouse et dans les gradins du stade a répondu présent. Il a manifesté son bonheur durant plus de trois heures d'un spectacle haut en couleurs et d'une grande qualité artistique.

Certes, beaucoup de spectateurs étaient convaincus d'avance, mais ceux qui ne connaissaient pas cette grande soirée festive ont vite chaviré et ont juré qu'ils reviendraient à ce grand rendez-vous annuel fixé par le monde celte.

Pipe-band, danseurs, sonneurs, Bagad de Lann-Bihoué se sont succédés auréolés de projections chatoyantes qui donnaient à cette assistance quelque chose de magique, de mystérieux.

En entrant en scène, Carlos Nunès reçoit un accueil enthousiaste du public. Le sorcier de la gaïta a vite mis l'ambiance avec ses morceaux chauds et enlevés. Denez Prigent a laissé planer ses complaintes envoûtantes et a reçu les applaudissements que méritait son grand talent. Lyam O'Flynn, Sinead O'Connor ont été remarqués par leurs prestations respectives.

Tard dans la nuit, arrive le moment attendu par les milliers de spectateurs. Haute silhouette cachée derrière sa harpe, Alan l'enchanteur berce le Stade avec ses envolées de notes cristallines et lumineuses tirées de son dernier opus "Au-delà des mots", qui nous dévoile la trame de sa future tournée pour le "Cinquantenaire des Harpes Celtiques". La "Suite Sud Armoricaine" prend le relais suivi de "Tri Martolod", son tube planétaire. Nous sommes sous le charme. Il interpelle les spectateurs sur la condition des langues minoritaires et les convie à soutenir leur sauvegarde.
Nous ne pouvons qu'être admiratifs devant sa prodigieuse virtuosité instrumentale mais aussi en écoutant sa voix aérienne et somptueuse. Alan le magnifique, achèvera en apothéose cette soirée avec un extrait de la "Symphonie Celtique" accompagné dans un final grandiose par les Pipe Band venus d'Ecosse, les danseurs Irlandais et les Bagadou venus de toute la Bretagne.


Les artistes distants du public, scène trop haute et éloignée du parterre a rendu un peu froide la participation des artistes les privant de la proximité et des applaudissements du nombreux public venu les écouter.

Dommage que l'organisation limite les prestations de chacun à deux chansons. dans ce cas, nous avions particulièrement apprécié le spectacle "Bretagnes à Bercy" en 1999 où les musiciens et chanteurs avaient organisé leur venue sur scène, mêlant réciproquement leurs répertoires et leurs musiques dans des duos ou trios qui détonnaient et qui avaient fait de cette soirée, quelque chose de particulièrement réussi.

Mais c'était bien qu'Alan soit là, au moins une fois, car il est le "grand artisan" de ce renouveau celtique, donc, c'était un bien bel hommage... Le final de la "Symphonie Celtique" était grandiose !

Nous souhaitons à Alan, le succès que mérite ses constantes innovations et sa discographie exemplaire, qui en font l'artiste "référence" de la musique ethno-celtico-new-age moderne et qui couronnera l'un des plus grands musiciens contemporains.

Reportage MLA




REPORTAGE PRECEDENT

ENTREE DU SITE