Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

Samedi 21 septembre 2002... Rennes
Rencontres "Identités régionales et démocratie".

C'est sur le thème de la demande de reconnaissance identitaire, d'un peuple, d'une nation ou d'une région, que s'est déroulée cette grande soirée au Théâtre National de Bretagne, à Rennes, devant une salle comble et très attentive au débat et aux discours des différents intervenants qui ont animé ce colloque.

Etaient présents Patrick Chamoiseau, écrivain martiniquais, Axel Honneth, professeur à l'Université de Francfort, Patrick Savidan, maître de conférences à l'Université de Paris IV, Yaël Tamir, professeur à l'Université de Tel Aviv et Alan Stivell, artiste, défenseur de la cause bretonne.

Concilier le besoin de reconnaissance et l'affirmation sereine de cette identité, expliquer les blessures infligées durant les dominations passées, et qui persistent encore pour beaucoup, tels étaient les principaux thèmes d'un débat que les invités intervenants ont tenté d'expliquer aux participants.

Débats conséquents qui nous ont permis de mieux comprendre les refoulements et les souffrances des individus subissant l'écrasement de leurs expressions culturelles diverses et l'inexplicable comportement des pays à ne pas vouloir accepter "un besoin vital".

Pionnier du renouveau culturel breton, artiste militant et toujours engagé pour défendre la cause de la Bretagne, Alan est intervenu et a généré un dialogue ouvert avec le public.

Après avoir exposé dans un long discours, clair, précis et très argumenté, son parcours professionnel d'artiste, les difficultés surmontées et les railleries diverses rencontrées au début de sa carrière, avant de trouver quelques aides et compréhensions, il a parfaitement expliqué ses interrogations, et à partir de sa pratique, les notions d'enracinements et d'ouverture.


Alan et la défense de la langue bretonne,
un combat de toujours...
"Sans langue bretonne, il n'y a pas de Bretagne!"

Photomontage GS d'après vidéo Arte et revue Armen N°87

S' il a été écrit, parfois, que l'expression n'était pas le "point fort" de l'artiste, Alan a prouvé combien il pouvait être performant dans ce style d'échange.

Interviewé et répondant aux multiples questions posées au sujet de la défense de la langue bretonne et le besoin de pouvoir l'enseigner en toute liberté dans le pays, retenons surtout cette belle conclusion de l'artiste :

" Nous n'avons jamais essayé d'imposer aux Français notre langue bretonne. Nous n'avons jamais contesté le fait de ne pas apprendre et parler leur langue. Nous avons le droit de parler le breton, je ne vois pas où est le problème !"

C'est sous des bravos nourris qu'Alan a achevé son intervention.
Nous ne pouvons que saluer l'intégrité et la persévérance de l'artiste qui n'a jamais œuvré dans la facilité. Alan a conservé un militantisme affirmé en ce qui concerne les causes qu'il défend avec valeur et ferveur depuis toutes ces années.

Nous sommes tout à fait d'accord, "nous ne voyons pas où est le problème". Il est impératif de sauver nos langues régionales qui sont nos belles expressions culturelles.

Reportage MLA




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