Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

1er Août 2003
Parc des Iles de Vermenton

Par une belle soirée d'été, l'artiste breton a posé ses harpes magnifiques dans le Parc des Iles de Vermenton, près d'une rivière aux eaux tranquilles. L'enthousiasme et le dynamisme des organisateurs ont contribué à faire de cette soirée, un rendez-vous réussi entre le public et le musicien qui a donné au pays de Chablis, un récital d'un "très grand cru".

Malgré l'absence des médias, sans publicité tapageuse, Stivell, sur son seul nom, joue à guichets fermés.
Il a présenté aux quelques mille cinq cent personnes présentes, un spectacle électro-acoustique aux influences multiples. Le harpiste breton ne cesse de redonner un second souffle à la musique celtique.
"Je dois défendre mon dernier album qui commémore la renaissance de la harpe celtique en Bretagne, et qui va fêter ses cinquante ans".

Ses morceaux limpides coulent comme l'eau de la rivière qui fait entendre son léger clapotis non loin de la scène, lorsque les mélodies se taisent.
Ses harpes sont des sirènes, et nous nous laissons volontiers emporter par leurs chants. L'assistance est silencieuse et attentive. Jouant avec les sonorités, le musicien prouve qu'il demeure l'un des artistes les plus innovants de sa génération.
Alan bouscule ses chansons, sa musique, par de nouveaux arrangements, ainsi nous avons l'impression de redécouvrir son répertoire.
Injustement classé "artiste traditionnel", il prouve, au contraire, combien il est inventif, un rocker, un "harper hero", au même titre qu' Eric Clapton l'est à la guitare, chez nos voisins anglo-saxons.


Photo MLA

Si la fraîcheur s'installe sur le site, dans le public, l'ambiance monte car le musicien passe à des morceaux qui "arrachent". Alan a repris dans sa tournée actuelle "Metig", un traditionnel breton qui figurait sur l'album "Chemin de Terre", dans une version inédite et remarquable ! Les gavottes et les Plinn se succèdent, la harpe électrique remplace avec subtilité la guitare de naguère.
Stivell dialogue et plaisante, incite les spectateurs à la danse, visiblement heureux, il égrène à la harpe : "Et je suis fier d'être bourguignon", repris en chœur par le public jeune et moins jeune. Il fait référence à la défense des langues minoritaires :
"A Paris, il paraît qu'il y en a qui n'aiment pas la langue bretonne. Ça m'a un peu énervé… Et vous, ça vous dérange qu'on parle le breton ?"
Les spectateurs répondent que non… enchaînant sur cette réponse collective, il interprète la "Suite Sudarmoricaine" dans sa version française afin d'être bien compris.
Le chant est très présent dans ce concert, aussi nous nous nous délectons d'écouter sa belle voix toujours bien placée….
Depuis longtemps le public est débout et une longue farandole de danseurs se déplace dans les premiers rangs…


Photo MLA

Les Bourguignons ont apprécié à sa juste valeur, ce récital particulièrement enlevé et ils ont ovationné longuement Alan et ses musiciens qui a tenu à remercier les organisateurs et les habitants pour leur gentillesse, et leur sens de l'accueil :
"Je voulais vous remercier et vous dire que nous avons été particulièrement émus par votre accueil, par l'organisation, par cette soirée.
A tous, merci... à bientôt".

Reportage MLA



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