Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

6 août 2004
Alan Stivell au Festival Folk de Dranouter (Belgique)


30ème édition du Festival de Dranouter en Belgique

Le Festival d'été de Dranouter est l'un des plus anciens de Belgique. Depuis 1975, il s'est particulièrement développé pour devenir "Le" festival folk d'Europe à la programmation riche et large. Alan Stivell est un habitué, le musicien s'est produit dans cette manifestation en 2000 dans le cadre de sa tournée "Back to Breizh". Après ses remarquables concerts donnés au Festival de Cornouaille à Quimper, puis au Festival de l'Histoire et du Patrimoine du Dorat en Limousin, où l'artiste breton a "tutoyé les étoiles " et atteint la perfection musicale, Alan a offert aux très nombreux spectateurs de Dranouter, un récital de "haute facture".

MLA



Photos Thomas FOVET 59236 Frelinghien

Un très beau concert, du grand Stivell et je suis très exigeant en la matière compte tenu de certaines prestations un peu brouillonnes de notre artiste préféré, auxquelles j'ai pu assister par le passé.
Une qualité de son remarquable, des musiciens concernés et brillants, des éclairages parfaits.
Le concert a débuté avec "Eliz Iza" remarquablement interprété.
Puis, le désormais fameux "Bleimor, Le Bagad" que nous avions tendance à considérer comme un peu facile sur le CD , superbe... et nous donnant l'occasion d'un dialogue de percussions très intéressant entre les musiciens. A cet égard, loin de remettre en cause le talent d' Arnaud Ciapolino et de Johan Dalgaard, les interventions de Khlifa Rachedi ont été l'occasion de souligner un métissage musical particulièrement réussi. C'est un aspect de la musique d'Alan auquel, pour notre part, nous restons très attachés.

Nous avons pu écouter également "Brian Boru", version bretonne, "Harpe atlantique", brillamment enchaîné avec la "Suite Irlandaise" et "Rock Harpe".
En long fondu enchaîné, nous avons vibré sur "La Celtie et l'infini", des extraits de la Symphonie Celtique ( dernier mouvement ), la "Suite des Montagnes",...
Les problèmes de ce temps ne furent pas oubliés avec l'évocation magistrale du naufrage de l'Erika dans "Ceux qui sèment la mort". Enfin, "Son Ar Chistr", visiblement très apprécié en Flandre et "Gouel Hollvedel" dont Alan nous gratifia d'une version locale en Flamand ont terminé en apothéose un moment intense de bonheur musical.
Un seul regret, compte tenu des impératifs du festival, le spectacle nous a semblé trop court, ne permettant pas des rappels pourtant insistants.
Une musique certes enracinée mais ouverte à la rumeur du monde des autres cultures, une musique, à la fois très élaborée et très spontanée...
Ce soir là, la "Magie Stivellienne", pardonnez le néologisme, était au rendez vous et a su toucher nos coeurs.

Reportage Françoise, Florent, Thomas et Alain Fovet (59)




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