Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

17 juin 2006
Alan, en concert et en plein air, à la Verrière

Il est 21 h 30, je sors, moi-même, de scène. Pour ma part, c'est le théâtre, mais, ce soir, je m'active un peu plus, je vais au concert de Stivell et j'ai peur d'arriver trop tard !

Pensez… sachant qu' Alan Stivell joue à La Verrière, à 5 minutes de chez moi, en concert plein air, pour la fête d'été de la ville, je me dis que je ne peux pas manquer son spectacle actuel avec son nouveau groupe !
Son passage étant prévu pour 22 heures, je serai en retard, ces impressions ne seront donc que partielles !

Une heure plus tard, me voici à La Verrière. J'ouvre la vitre de ma voiture ; pas de doute, c'est bien cette musique que j'aime tant qui résonne dans la ville. Je reconnais les morceaux "You know it " puis "Té" issus du dernier album.
Quelques rues plus loin, j'ai trouvé une place de stationnement. Je n'y crois pas. Me voilà, quelques instants plus tard, fendant la foule, pas très compacte, pour m'installer à cinq ou six rangs de la scène, comme à chaque concert, légèrement à droite de l'artiste en regardant la scène, pour mieux apprécier le jeu sur la harpe.

La première constatation que je fais est la qualité du son : clair, précis, équilibré entre les différents instruments. Je pense que cette qualité est l'un des éléments qui a le plus évolué dans les prestations scéniques de Stivell, depuis quelques années. Je repense à ce que dit Alan lui-même dans l'interview figurant sur le DVD sorti en 2005, à savoir "qu'à une certaine époque, le spectateur devait parfois faire un effort d'imagination pour entendre ce qu'il voulait entendre", surtout en ce qui concerne la harpe dans un morceau très électrique avec guitares et batterie. Depuis, la technique a évolué et le son de ses harpes aussi, ce qui est vraiment étonnant et envoûtant.

Le concert se poursuit avec "Druidic lands", "Menez", "Miz tu" de l'album "Explore", entrecoupé d'une "Suite irlandaise". Deux claviers, dont un pour les effets les plus électros, une batterie, flûte et percussions, les musiciens sont bons comme tous ceux avec qui Stivell a travaillé.

Le public semble apprécier.
L'ambiance est particulière, plutôt sympathique et détendue. Je dirais, même, "bon enfant" … cela fait du bien !
Les premiers rangs semblent plutôt composés d'un public averti et connaisseur de sa musique. Une grande partie du public est composée d'habitants du quartier venus, à pied, à la fête annuelle de leur ville ; il y a des stands, des tables où l'on mange et boit en famille. C'est la fête !

Nous pouvons remercier les organisateurs qui prouvent que l'on peut toujours organiser une fête populaire en invitant des artistes de qualité, même si les initiateurs de la soirée pouvaient espérer un public un peu plus important, en provenance des bastions bretons que sont Trappes et cette partie des Yvelines.

Remercions aussi Alan Stivell qui est venu jouer dans ce cadre, car l'on peut "faire" le Stade de France, ou bien, participer à la fête de la ville, à La Verrière sans que cela pose de problème. C'est une belle leçon de modestie, nous sommes là, loin des égos démesurés de certains.

Cependant, la fin du concert arrive ; le public se déchaîne et réclame une autre chanson. C'est la "Suite sud-armoricaine" avec une intro à la bombarde, version inédite, semblerait-il ! Le public scande "Alan… Alan…". Les artistes rentrent de nouveau sur scène et jouent "Tri Martolod" avec, en final, Stivell dans le public. Cette fois-ci, nous pensons qu'il ne reviendra pas mais les spectateurs haussent encore le ton.
C'est gagné ! Les musiciens arrivent en premier et Alan les suit, la cornemuse déjà gonflée pour un Reel irlandais, le tout dans un contre jour irréel !

Cette fois, c'est la fin. Un technicien décroche la boîte son qu'Alan porte à sa ceinture Nous avons compris, mais c'est normal la fête n'est pas tout à fait finie, le feu d'artifice va commencer !

Je pars en me disant, vivement le prochain concert, sûrement à Paris, en novembre et cette fois je serais à l'heure.

Kenavo et bons concerts de Stivell à toutes et tous !

Thierry Né




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