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Alan
Stivell, un musicien, une oeuvre... Le reportage... |
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2
mars 2007
Stivell au Grand Théâtre de Lorient (2ème Partie) |
Le site officiel du Grand Théâtre de Lorient : www.lorient.fr/grandtheatre.html |
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Depuis quelques minutes Arnaud Ciapolino, Guillaume Saint James, Sébastien Guérive, Marc Camus ont rejoint leurs instruments respectifs. Après un court silence, Stivell s'approche du micro tout en changeant les tonalités de sa harpe. Il murmure quelques mots graves ou mélancoliques qui annoncent la seconde partie du spectacle. Place à l'album... "Explore" ! "Peine
consolation
amour
voyage
archipel
fantôme
Armor
vie et mort
humains rejetés
exil
apatrides
ghetto
tous les torts
Explore ! ".
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Les doigts de Stivell courent, voltigent, sur les cordes de l'instrument. Ils s'éclipsent, même, à notre regard alors que la harpe pleure des notes nostalgiques Sébastien Guérive, dans l'ombre, "dessine" , avec sa machine électronique, des arabesques sonores multiples Ces frémissements, ces palpitations s'entrecroisent avec les triolets jaillissant sous les mains d'Alan. Le splendide solo d' "Explore" s'épanche et s'enfuit vers l'une des plus profondes chansons de l'album : "Là-bas, là-bas". Prioritairement
la part belle est donnée, cette fois-ci, à sa voix, ce
qui lui permet de parcourir et d'explorer avec talent des formes très
éclectiques. Le chanteur jongle avec les mots comme il le fait,
si bien, avec les différentes palettes sonores issues de son
remarquable dernier disque. Après nous avoir émus avec
cette chanson dédiée à sa mère disparue,
Alan, sans respiration, enchaîne avec "Te" et "Druidic
Lands". La caisse claire d'Arnaud Ciapolino et les percussions de Guillaume St James crépitent.... |
La rampe de fond de scène, face au public, renvoie des salves
de lumières éblouissantes
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![]() Photo Gérard SIMON |
Stivell déverse ses solos à profusion.
Il nous
présente le titre suivant : "voici un autre An Dro
!! "version Again"... puis, il enchaîne sur le
"fer de lance" de l'album Explore : "Miz Tu"... Le groupe s'échappe . Le public, très enthousiaste, rappelle . "Je voudrais tout d'abord remercier les techniciens qui m'accompagnent, et ceux du Grand Théâtre de Lorient" . Alan réajuste le cordage de sa harpe . Il lance en souriant : "C'est pas encore tout automatique !", le public rit "On joue un nouvel An Dro ?". Le temps passe bien trop vite. Déjà, voici l'artiste revenu sur la scène avec une bombarde à la main. Impossible de s'échapper, nous le suivons bien volontiers à Spezet, le temps d'un pas de danse, d'une gavotte, puisqu'à ce Pardon, l'on s'y amuse et l'on y chante. La salle répond d'un seul chur à l'invitation d'Alan... " la la la la le no !..." |
![]() Photo Gérard SIMON |
Stivell
disparaît derrière les portiques. Dans le lointain des
cintres, nous percevons la musique naissante d'une cornemuse. Une ovation
couvre l'apparition de l'artiste. A cet instrument, le "Pen Soner"
est toujours
grand maître !. |
La soirée ne s'achèvera pas sans que nous côtoyions, le temps de deux nouveaux morceaux, les mélodies issues des deux opus instrumentaux "Renaissance de le harpe celtique" et "harpes du nouvel âge", où la dernière et technologique harpe née de l'imagination du harpiste, fait revivre la célèbre. "Telenn" d'où elle est, finalement, en droite ligne, inspirée. Nous ne laisserons pas "disparaître" le musicien sans qu'il ne chante son "hymne", devenu, quasi, planétaire. "On chante ensemble ? Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est assez facile !" |
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"Tri Martolod", bien sûr Du balcon, nous voyons notre ami Antoine, ravi et participatif. La salle est toute chavirée. Les bras se lèvent et tanguent en cadence au rythme des mots et de la musique, comme dans une chaloupe à l'assiette incertaine. Le
concert est, indiscutablement, parfait, réglé au millimètre,
subtilement sonorisé, magnifiquement éclairé
presque trop précis, trop abouti ; on souhaiterait, peut-être,
un peu plus de contact improvisé, de chaleur dans la communication,
avec l'artiste
quelques explications sur l'origine de ses récentes
compositions méconnues par beaucoup et qui, trop souvent, faute
d' "accompagnement pédagogique ou initiatique", radicalisent
les "partisans de la première heure" dans le confort
mélodique des tubes des années 70 !
Avant que ne s'éteignent les feux de la rampe, nous voyons s'éloigner avec son éternelle discrétion, l'auteur d'une si belle soirée. Monsieur Stivell, vous êtes un grand un très grand ! Reportage MLA et Gérard SIMON |
Au micro de MLA, Italiens, Bretons, Autrichiens, vous livrent leurs impressions sur le concert >> |
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Nous espérions recueillir, pour le site, les commentaires de nos deux amis "Autrichiens-Bretons" Gabrièle, se faisant, également, la porte parole de Wolfgang, nous fait le plaisir et l'honneur, d'écrire, en Français, ce texte, dont nous conserverons, les "tournures accentuées" si charmantes et que nous aimons tant !... Qu'ils en soient, tous deux, du fond du cur, très vivement remerciés |
Mon
mari Wolfgang et moi, nous sommes, de nouveau, en route vers la Bretagne.
Le
spectacle commence avec "Ar voaerion", suivi de "Reflets",
aussi "Marig Ar Pollanton" qui touche, comme chaque fois,
les coeurs de l'audience. |
Avec
"Explore", il nous mène dans tout un univers de sonorités
parfaites, les sons de sa harpe pénétrant cet univers
comme des racines qui, finalement, nous prennent aussi dans leurs
bras... |
![]() Photos Wolfgang REHOR |
Après quelques minutes de disparition d' Alan Stivell, nous entendons
une cornemuse, et vraiment, il retourne lentement sur la scène
mais quel retour ! Fin
du concert, mais seulement, théoriquement. Tout le monde sait
bien qu'il y reste une chanson, sans laquelle, apparemment, l'audience
refuse de sortir... |
Après
le concert, les admirateurs attendent excités l'apparition du
Maître. Oui, du Maitre !
Je vois les yeux d'un jeune harpiste, d'environ, 10 ans, qui ne peut pas croire qu'il parle avec celui qui l'a probablement mené à apprendre la harpe, comme tellement d'autres... Monsieur Stivell est très gentil et patient, pose pour quelques photos, échange aussi des mots avec nous, nous qui sommes, spécialement, venus d'Autriche, parmi d'autres venus d'Italie. Je mentionne à Monsieur Stivell que sa musique accompagne la vie de mon mari depuis 30 ans et encore . |
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De nouveau un grand merci à Monsieur Stivell de la part du couple autrichien. Nous remporterons un autre souvenir inoubliable d'une merveilleuse soirée au Grand Théâtre de Lorient. J'ai
oublié de mentionner que je viens d'acheter une harpe, à
Paris... chez Camac... Gabrièle LEMPERT-REHOR |
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DEBUT DU REPORTAGE |