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Alan Stivell, un musicien, une oeuvre... Le reportage... |
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2
mars 2007
Stivell au Grand Théâtre de Lorient (1ère Partie) |
Le site officiel du Grand Théâtre de Lorient : www.lorient.fr/grandtheatre.html |
Les "Deizioù" ramènent Alan Stivell au Grand Théâtre de Lorient... Orpheline
de son beau théâtre à l'Italienne depuis les bombardements
alliés de 1943, la ville de Lorient ne possédait aucune
salle d'une capacité supérieure à 400 places. |
![]() Photos Gérard SIMON |
L'architecture, imaginée par Henri Gaudin, est audacieuse. La découpe de ses lignes, avec ses parements de verre laissant filtrer la lumière, en fait une uvre très originale et majeure de la culture Lorientaise.
Nous admirons, à la nuit tombée, ce vaisseau d'ombre et
de lumière, |
Puis, nous pénétrons, en nous attardant, dans le vaste hall au design sophistiqué.
Les colonnes de soutènement, d'un blanc immaculé, sont
parées de tâches azurines du plus bel effet. En nous approchant
de celles-ci, nous constatons qu'il s'agit de l'exposition de nombreuses
affiches d' "Explore-Tour". |
![]() Photo Gérard SIMON |
Pour
l'occasion, accompagnés de nos plus que très chers amis,
Gabriele et Wolfgang Lempert-Rehor venus, pour quelques jours, d'Autriche,
dans "leur second pays", la Bretagne, nous retrouvons, avec
grand plaisir, un autre fidèle des concerts d'Alan et de notre
site, l'enthousiaste et, musicalement, très fin connaisseur,
Antoine Tilly. Il est 20 heures. Les spectateurs arrivent en grand nombre. Certains espèrent, encore, acheter un billet |
Peine perdue, puisque la salle est comble pour cette "soirée
de gala". Quota épuisé, le tableau de la FNAC Lorient
est, à ce sujet, très clair...
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Parmi le public cosmopolite, nous percevons, ça et là, le timbre ensoleillé d'une conversation italienne, d'une bride de mots joyeux en anglais, en allemand C'est un fait, la Bretagne et sa culture sont bien grandes ouvertes sur le monde ! S'échappant
d'une mezzanine du premier étage de l'édifice culturel,
nous percevons, très nettement, des sons de harpes
Nous
montons le bel escalier habillé de velours cramoisi et pénétrons
dans la salle élégante, riche de ses 1034 fauteuils. Installés
au balcon, nous allons découvrir le spectacle sous un angle nouveau. |
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La lumière s'éteint, nous voici plongés dans la pénombre. Seul un éclairage bleuté caresse, voluptueusement, la scène, l'ombre de la harpe se trouvant projetée et amplifiée sur les murs du théâtre. Le silence précède les applaudissements nourris qui saluent l'entrée en scène d'Alan Stivell. Un peu intimidé, il salue l'assistance en langue française, puis très vite, prononce quelques mots en langue Bretonne, car le célèbre barde du 3ème millénaire joue, ce soir, "sur ses terres". |
"Bonsoir à tous J'aimerais, tout d'abord, vous présenter et vous expliquer, un peu, ma harpe prototype, celle dont j'ai toujours rêvé et que j'ai dessinée. Elle a été réalisée par les ateliers Camac, en vrai Sud Bretagne, au pays Nantais Je vais vous jouer l'un des titres de mes tous débuts " D'entrée, le musicien semble ne faire qu'un avec l'instrument de sa vie. Ses doigts effleurent, à peine, les cordes. Un flot de notes s'écoule en ondes frémissantes, elles s'amplifient telles une marée montante, avant que la voix inimitable du chanteur, ne vienne, à son tour, caresser la douce complainte d' "Ar Voraerion". Nous quittons les "gens de la mer" Au détour d'un chemin, nous trouvons "Marig Ar Pollanton" pleurant ses amours déçues. La ressemblance avec certaines ballades américaines est frappante. N'en soyons pas étonnés, les émigrants Bretons de jadis, voguant vers le "Nouveau Monde", ont emporté dans leurs bagages tant de refrains, joyaux de l'Armorique. "A présent, voici un morceau très ancien portant le même titre éponyme que mon premier l'album Reflets !" Les trémolos glissent des cordes de la harpe, ils s'écoulent, s'épanchent, s'immergent puis de nouveau, émergent. La voix de Stivell, au doux et chaud vibrato, s'envole, s'intensifie, se hausse. Le chatoiement des éclairages aux tons corallins ou pourpres projette sur la scène d'inventifs "vitraux" rappelant, parfois, certaines petites églises morbihannaises ou finistériennes. |
L'assistance semble comme surprise du retour à ces titres qui ont marqué les débuts de Stivell. Entre nostalgie, et respect, les applaudissements se font mesurés, mais complices Après
ce chant, revenons aux brumes océaniques, puisque l'artiste nous
emporte vers la "cité construite contre la mer"
la ville d' "Ys" !. |
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Nous retrouverons, pour un instant, les effluves du légendaire Olympia de 1972, avec "Tha mi sgith", et notre mémoire semble "entendre", à nouveau, en moins "traînant et nasillard", le contre chant de Gabriel Yacoub, complice de l'époque. "J'ai écrit ce texte en langue Irlandaise, en anglais, puis en français en pensant à la terre d'Irlande. On peut s'apercevoir qu'il n'est pas utopique, quelquefois, de rêver à la paix "Brian Boru"". Désormais l'on ne présentera plus cette chanson "fleuve" de son répertoire, pour l'avoir, si souvent, décrite dans ces pages. Les applaudissements et les ovations sont devenus, au terme de ce morceau, massifs... |
Le reportage se poursuit sur la page suivante... |
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