Journées culturelles bretonnes, 69ème Pardon de La Baule :
25 août 2016, le concert de Nolwenn KORBELL.

Jean-René LEHUEDE et son équipe ont eu la lumineuse idée d’inviter, pour cette édition 2016 des Journées Culturelles Bretonnes - 69ème Pardon de La Baule, Nolwenn KORBELL !
La chanteuse Douarneniste aux talents multiples n’était pas revenue, au Parc des Dryades, depuis 10 ans !
VOIR notre interview réalisée à l’époque).

Au cœur de l’e-interview (VOIR) que Jean-René LEHUEDE a eu la gentillesse de nous accorder dans le contexte de la présentation du programme de ce 69ème Pardon (VOIR), le Président du Pardon de la Baule, nous l’avait bien dit :
« Nolwenn KORBELL, je l'ai vue, en début d'année, à Rennes, avec sa nouvelle formation, de nouvelles compositions et un nouvel univers... on ne peut rester insensible ! ».

Nous ne sommes, en effet, absolument pas, restés insensibles à l’excellente prestation scénique de ce grand nom de la culture bretonne, tant musicale que linguistique, puisque « l’artiste, bretonne, jusqu’au bout des ongles » chante, principalement, en breton.
Magistralement accompagnée par 6 excellents musiciens, dont 5 d’entre eux ont plus que participé à l’élaboration de l’album « Skeud ho roudoù » (Voir notre rubrique des albums « A retenir »), Nolwenn KORBELL nous a présenté son nouveau spectacle titré du même nom que le disque sus-cité, paru en juin 2015.
« Skeud ho roudoù » : l’ombre de tes traces.

Il y en a des traces, chez Nolwenn ! Des légères, des plus lourdes et l’on ressent avec quelle passion et sensibilité elle souhaite nous faire partager son univers inspiré de l’extraordinaire, comme du simple quotidien.
En breton, sa langue et, un peu en anglais, Nolwenn KORBELL semble nous confier les pages de sa vie, authentique ou imaginée, avec, parfois, des amours fugaces ou juste admises, sa continuelle lutte pour une langue, une culture, mises à mal, ses quêtes de justice et de vérité, comme pour l’affaire du le Bugaled Breizh, ou ses émotions journalières, comme la consolation offerte à cette inconnue qui pleure sous la douche de la piscine municipale de Douarnenez.

Nolwenn KORBELL livre, toutefois avec pudeur, ses sentiments et ressentiments en les « préambulant », en français, pour les non-bretonnants, plus par la poésie de déclamations théâtrales ciselées que par de simples avant-propos, ce qui, fusionnées aux superbes sonorités quasi-symphoniques et contemporaines distillées par un aréopage de musiciens plus que confirmés, donnent à ce nouveau spectacle un climat d’un « intime universel ».

J’espère qu’au travers des ces bien modestes photos, vous retrouverez, corroborant nos propos, un peu de l’ambiance visuelle de ce spectacle original.

Nolwenn KORBELL, est, décidément, une artiste attachante !

Gérard SIMON