« Arrive, arrive, beau matelot joli,
Assis-toi près de moi, raconte nous ta vie… »
C’est cette vie, ces destinées brumeuses et salées, tissées d’aventures, d’histoires de mer, de rencontres, de rêves que les six équipiers du groupe RETOUR nous ont, musicalement, narrées ce vendredi 30 avril, dans les entrailles métalliques du vaisseau de la salle Jacques BREL de Saint-Nazaire.
La sortie de leur 7ème album « J’rembarque », était prétexte à cette escale fraternellement partagée avec la SNSM, bénéficiaire de la recette de cette soirée événementielle.
Après une première partie, assurée par Jean-Batiste Bruyas, auteur compositeur interprète breton, Lucky Geslin : accordéon, vocal, Freddy Legoff : guitares, banjo, harmonica, vocal, Gilles Biger : guitares, mandoline, banjo, bouzouki, vocal, Bernez Sculo : violon, claviers, vocal, Manu Nicolleau : batterie, percussions, banjo, chœurs, Philippe Micheneau : basse, chœurs, au son de leur nouveau titre « Estuaire », ont débarqué sur scène…
C’était parti pour une « sacrée virée » au cœur des titres de leur dernier opus qui, pour la première fois, quittaient les bassins de leur création, pour prendre la mer du succès en public. De « Y aura de la place pour toi » à « J’rembarque », titre éponyme, nous avons vogué, ballottés entre ballades et rythmes plus musclés, très largement écrits et composés par Freddy Legoff.
Pour enjoliver cette escale nazaréenne, port d’attache du groupe qui tourne de scènes en scènes depuis plus de 27 ans, les « soutiers » de l’éclairage et du son ont, aussi, joué une belle partition.
Le « bosco », Stéphane Calvez, co-producteur du disque, avait, sur sa console, capelé, sa trentaine d’amarres pour assurer à la soirée un riche habillage sonore.
A gauche de la scène un écran géant amenait à nos pieds des images de mer, vision équilibrée, à droite, par la mise en lumière de la signature « retour ».
Au sein de cet équipage masculin, une sirène est venue « flirter » avec les hommes du « chant de mer » pour chanter « Liberta », une magnifique mélodie enrobée par l’accordéon, à cet instant, particulièrement, sirupeux de Lucky Geslin
Elodie Legoff, a, ainsi, joint son charme et sa voix à la poésie incontestable de l’ensemble des textes écrits et chantés par son père...
« On s’arrête un instant devant le rouge d’une fleur…. » ( « Quart de nuit » ).
C’est sur la « houle de la foule » qui s’est massivement formée en scandant « tout pour ma gueule, tout pour ma jolie gueule ! » ou en reprenant avec les six matafs les effluves de la « ballade nord-Irlandaise » que la croisière s’est achevée en repliant la coupée que Retour avait jetée en tout début d’escale, en interprètent, une nouvelle fois, « Estuaire ».
« D’où nous viens-tu, de quel monde à l’envers,
Pour v’nir t’échouer au port de Saint-Nazaire… »
Gérard SIMON |
