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Didier SQUIBAN - "Symphonie du Ponant"

Le site Internet de Didier SQUIBAN

René CHAR, Georges PERROS, René-Guy CADOU… des textes d’authentique poésie, qui, un peu comme la musique, qu’il considère, tellement surréaliste, lorsqu’elle transite du classique au jazz, en passant par le rock ; celle de Ludwig van BEETHOVEN, Igor STRAVINSKY, Claude DEBUSSY, via Miles DAVIS ou Jimi HENDRIX, le font, aujourd’hui, notamment, depuis son tout dernier concert donné, en 2016, au Quartz de Brest, uniquement mais pleinement, voyager, entre le canapé et la fenêtre, auprès du plus fidèle des compagnons, rescapé de Molène… son légendaire piano à queue, Blüthner.

Cette littéraire et musicale diversité culturelle, évoquée, ci-dessus, certes, pour cet homme de culture, que bien partiellement, le Quartz de Brest, un clavier de piano de concert, en exécution publique, définitivement refermé, autant d’énigmatiques notations, néanmoins, assez significatives, qui vous permettent, d’entrée, de reconnaître le majeur compositeur et pianiste breton, l'inventif et iconique musicien « touche à tout », Didier SQUIBAN !


Alors, suite à cette évidente identification, empressons-nous d’ajouter à cette prime énumération de grands noms inspirateurs, Pêr-Jakez HELIAZ, Xavier GRALL, Loeiz GUILLAMOT, GLENMOR, Alexandre SCRIABINE, Bill EVANS, Gil EVANS, Francis POULENC, Maurice RAVEL, Jean-Sébastien BACH, d’autant que ce sont ces références littéraires et musicales qui abondent, pour appréciable partie, la très récente publication symphonique de notre très cher expressionniste peintre des notes frappées ploudalmézien.

Nous parlons bien d’une nouvelle publication et non création, puisqu’il s’agit de la « Symphonie du Ponant », jouée, il y a quelques années, sur scène, avec l'Orchestre National de Bretagne placé sous la direction de Darell ANG, directeur artistique de cette formation symphonique de 2011 à 2015.
L’œuvre a été, effectivement, créée, en 2013, à Pacé et Rennes, puis rejouée au Quartz, à Brest, en avril 2014 et au Festival de Cornouaille de Quimper, en juillet de la même année, toujours avec son compositeur-pianiste finistérien et nombre de musiciens additionnels que l’on retrouve, par ailleurs, au sein du présent enregistrement de 2021, auquel nous consacrons notre chronique.
A noter que, réalisées par Aline CHAHIN, en partenariat avec SOMBRERO&CO, TVR, TEBEO et TEBESUD, vous pouvez découvrir les images vidéo du concert capté, en 2014, au Théâtre National de Bretagne, ICI.

La « Symphonie du Ponant » demeurait, jusqu’alors, non-enregistrée, en audio, contrairement, aux deux précédentes créations pour orchestre, titrées « Symphonie Bretagne » et « Symphonie Iroise », publiées, respectivement, en 2000 et 2004, par le référent et fort prolifique musicien breton.
En effet, à l'actif de l'artiste, entre 1990 et 2020, pas moins de 23 albums, sans compter les 3 enregistrés avec le fort regretté et unique Yann-Fañch KEMENER et… combien de participations, dont, avec Dan AR BRAZ, Manu LANN HUEL, Alan SIMON jalonnent la vie artistique de cet agrégé de musicologie (1988), Grand prix du disque « Produit en Bretagne » pour « Molène » (1997) et Diapason d’Or (1998).

Entre 2013, date de création de la « Symphonie du Ponant » et septembre 2022, mois de sa parution discographique, Didier SQUIBAN a publié, 15 ans après l'enregistrement de son légendaire opus « Molène », un autre CD conçu dans la même inspiration, mais avec d'autres compositions sur son thème de prédilection, la Bretagne et Molène, album, à juste raison, intitulé « Molène Saison II ».
Puis, en avril 2016, il publiait « Sonate en trio » avec Bernard LE DREAU et Jérôme KERIHUEL (Notre chronique).
Octobre 2020, c’est la parution de « Ydill » (Notre chronique).

Nous voici, donc, toujours imbibé de musique traditionnelle bretonne, jazz et musique symphonique romantique et improvisations, fondements du répertoire du pianiste-compositeur, en possession de « Symphonie du Ponant », précieux disque événement, tant attendu par les fervents amateurs de la musique de Didier SQUIBAN, dont nous faisons, depuis toujours, plus que jamais, partie.

La « Symphonie du Ponant » (Ponere : pays du soleil couchant) se présente sous la forme d’une suite symphonique concertante pour 6 solistes.
L’œuvre est construite à partir de 15 thèmes, comme les 15 îles du Ponant, et de 7 mouvements, comme les archipels de Molène, les Glénans ou les 7 îles des Côtes d'Armor, ancrées au large de Perros-Guirec.

En mélangeant les couleurs et les styles musicaux, ce sont de riches, permanents et, parfois, improbables dialogues instrumentaux entre l’orchestre et les différents solistes qui vous emportent, inévitablement, une fois nouvelle, dans le passionnel rapport qu’à Didier SQUIBAN avec sa Bretagne, tour à tour, apaisée, tumultueuse, enracinée, novatrice, toujours marine et poétique.

Un solide équipage instrumental arme ce vaisseau amiral de créativité qui vogue, semblable à une hypothétique légende celtique du 3ème millénaire, comme un imaginaire « piano concertant sur la mer ».

L'Orchestre National de Bretagne, est, ici, dirigé par Ariane MATIAKH, fille de deux chanteurs d’opéra, elle-même, chanteuse et pianiste qui a étudié la direction d’orchestre, à Vienne (Voir site).
Quant à la formation symphonique, ce sont 50 musiciens, 35 albums, et de nombreuses participations avec les artistes bretons, dont, scénique et/ou studio, Didier SQUIBAN (2000, 2004, 2013), en avril dernier, Alan STIVELL (Liberté, à Rennes et salle Pleyel, à Paris), sans oublier, donné, pour la première fois, le 19 novembre 2016, dans le cadre du Festival Yaouank et paru en 2017, le « Fest-noz symphonique », avec Annie EBREL et le Duo HAMON-MARTIN (Notre chronique).

Pour donner la réplique mélodique aux cordes, bois, cuivres, et percussions qui servent et vivifient, magnifiquement, l’O.N.B. (Voir site), 6 instrumentistes solistes ont été choisis par le maître des touches « gwenn ha du ».

En 2001, Djangodor de l'Espoir pour un premier disque titré « Fluide », Grand Prix de la Ville de Paris du Concours de piano jazz Martial SOLAL, en 2002, l’année suivante, Victoires du jazz dans la catégorie Révélation instrumentale française de l’année (Prix Frank TENOT), en 2017 : Grand Prix Lycéen des Compositeurs pour « Different Spaces »…

Baptiste TROTIGNON. (Voir site) est au piano.

Lauréate du concours international de jazz de La Défens en 2003, : Djangodor dans la catégorie « nouveau talent 2008 », en 2015, Prix Django-REINHARDT de l'Académie du jazz, « musicien de l'année 2014 », Victoires du jazz dans la catégorie Révélation instrumentale française 2015, Nouvelle nomination aux victoires du Jazz, en 2021…

La compositrice et arrangeuse, Airelle BESSON (Voir site) est à la trompette.

Les deux virtuoses se rencontrent pour la première fois avec l'Orchestre National de Bretagne, pour cet enregistrement inédit de la « Symphonie du Ponant ».

Il découvre l’accordéon à l’âge de 7 ans, suit des cours de solfège et percussion au Conservatoire de Bayonne, en 1988, intègre la classe d’accordéon au Conservatoire National d’Orsay où il obtient une médaille d’or en supérieur, un prix de perfectionnement et le diplôme d’état d’enseignement (D.E).
Parallèlement, il fait ses premières armes dans les salles de bal, sur les scènes de musiques populaires et traditionnelles du Pays basque.
1996, l’année de son installation à Paris, il multiplie alors les expériences et les rencontres :
Dans la chanson, notamment, au cours de séances en studio : Bernard LAVILLIERS, ZAZIE, Ute LUMPER, Julien CLERC, ZAZ, la musique de film, le théâtre (dont Annie FRATELLINI, Jérôme SAVARY, le jazz (dont, Jacques VIDAL quartet, William CHABBEY quartet, le trio JAUVAIN/ITHURSARRY/BRAS.

1998… Longue collaboration avec François BERANGER, intègre le quintet « Sereine », et rejoint l’Orchestre National de Jazz (ONJ) de 2002 à 2005.
Une foultitude de collaborations, puis de créations s’en suivront.

Alors que SANSEVERINO l’invite à le rejoindre comme accompagnateur et arrangeur, il obtient, par ailleurs, le prix « Gus VISEUR » catégorie jazz, période générant une marée de nouvelles collaborations, puis des créations de duo (2012), quartet, quintet (2014), il est invité à prendre part à des projets symphoniques : « Mégapolis » du compositeur et saxophoniste Guillaume SAINT JAMES, avec les Orchestres Symphoniques de Bretagne et de Franche Comté.

2016, création d’un nouveau duo, 2017, un concerto pour accordéon et Orchestre Symphonique lui est écrit par Guillaume SAINT JAMES, « Sketches of Seven », créé avec l’Orchestre National de Bretagne.
C’est aussi la naissance du nouveau duo MONNIOT/ITHURSARRY, et du trio TERRANOVA/VENITUCCI/ ITHURSARRY.

Didier ITHURSARRY est à l’accordéon ! (Voir site).

Vous excuserez, certainement, cette dernière énumération, un peu longue, et pourtant bien parcellaire (Cf rubrique latérale titrée « BIO » sur le site officiel du musicien), mais il nous semble intéressant, dans le cadre de la « Symphonie du Ponant », d’évoquer les multiples expériences vécues, au cœur du métier et au-delà de la chanson, par l’accordéoniste basque, en matière de traditionnel, jazz et symphonique, notamment, avec l’Orchestre National de Bretagne.

Rassurez-vous, pour les autres protagonistes, nous seront, inversement à leurs respectifs et exceptionnels talents, moins amples dans notre présentation, puisque vous les avez déjà rencontrés sur nos pages, en particulier, au cœur de l’antérieur projet de Didier SQUIBAN, « Sonate en trio ».

C’est ainsi que nous retrouvons Bernard LE DREAU (Page Tamm Kreiz), au saxophone et Jérôme KERIHUEL (Page Tamm Kreiz), aux percussions.

Durant sa carrière, il joue dans de très nombreuses formations, dont, pour n’en citer, vraiment, que quelques-unes, CELTIC PROCESSION, Jean-Charles GUICHEN, en duo, Frères GUICHEN, en trio, Karim ZIAD, Baptiste TROTIGNON, Donal LUNNY et enregistre sur plus d'une cinquantaine d'albums pour des artistes comme, là encore, pour n’en nommer que peu, Denez PRIGENT, Dan AR BRAZ, Soïg SIBERIL, Alain GENTY, Erik MARCHAND…
Sur nos pages en ligne, nous l’avions retrouvé, en avril 2017, au cœur du projet "Shorewards", d’OFFSHORE, avec Jacques PELLEN, Karim ZIAD, Etienne CALLAC (Notre chronique) et, en septembre 2020, avec ISTAN trio, aux côtés de Ronan PELLEN et Julien STEVENIN (Notre chronique).

Pour la « Symphonie du Ponant », Sylvain BAROU (Page Tamm Kreiz) est aux Uillean pipes, flûte traversière et duduk.



Didier SQUIBAN et Geoffroy TAMISIER
© Photo Pierre-Henri BERTHEZENE-PHOTODREAMS

Vous nous l’écrivez, pour nombre d’entre vous, fussent-elles, parfois, un peu volumineuses, vous appréciez nos présentations des musiciens, propos qui tentent de mettre en exergue les connexions stylistiques, relationnelles, instrumentales qui, avec une certaine évidence, se conjuguent pour la pleine réussite exécutive d’une œuvre, comme, ici, pour la « Symphonie du Ponant ».
Nous faisons, également, en sorte qu’ils vous permettent, en suivant nos liens, de découvrir, encore plus largement les artistes ainsi que des œuvres, des formations « sœurs ».

Un exceptionnel compositeur-pianiste, un remarquable Orchestre Symphonique, devenu national en 2019, des solistes de tout premier rang, faut-il que les orchestrations et les arrangements fournissent à tous ces virtuoses expérimentés, le plus large et riche « terrain de jeu » possible.


Le brestois Pierre-Yves MOIGN, orchestrateur des deux précédentes symphonies « Bretagne » et « Iroise » étant décédé en mars 2013, pour la création scénique de la nouvelle œuvre concertante (Avec certains mêmes musiciens, mais, alors, avec Didier SQUIBAN, au piano, Alain TREVARIN, à l’accordéon, Geoffroy TAMISIER (Voir site), à la trompette) et, par voie de conséquence, pour cette présente version enregistrée de la « Symphonie du Ponant », Didier SQUIBAN a fait appel à ce susnommé trompettiste, également compositeur arrangeur nantais, pour orchestrer la nécessaire nouvelle partition.

Le Compact-Disc est présenté dans une jaquette parée, en façade, d’un tempétueux cliché saisi, en direction de la pointe nord-ouest de Belle-Île-en-Mer, par Mathieu RIVRIN (Voir site), sur lequel on distingue, perché sur une île rocheuse coupée de l'île principale, à marée haute et en vives eaux, le phare des Poulains.
Cette maison-phare, cadastralement, située sur la commune de Sauzon, apparaît comme un ersatz de lumineuse sérénité sur fond de halos d’embruns, au sein du tumulte maritime, un contraste suggérant les oppositions mélodiques et rythmiques qui enrichissent, considérablement, la présente fresque symphonique.

Un livret, à la typographie, or, blanche et grise, d’apparence assez « musique classique », préfacé des mots de Didier SQUIBAN, présente, à la suite des notes déclinant les 3 thèmes constituant l’ouverture « Baradoz » (paradis), les 7 parties de l‘œuvre, joliment, sous-titrées par le compositeur, aussi poétique rédacteur.

Partie 1 : Flux er reflux d’un puissant tempo.
Partie 2 : Les notes s’articulent en subtil crescendo.
Partie 3 : A tire d’aile, les impros s’envolent vers les îles.
Partie 4 : Les lumières du ponant enflent en symphonie.
Partie 5 : La mélodie enveloppe la rade au suprême du couchant.
Partie 6 : Les notes de piano égrènent des perles bleues.
Partie 7 : La vague musicale en finale renversante.

Les 15 thèmes font l’objet de commentaires rédigés par le compositeur quant aux inspirations, origines littéraires ou musicales, et intentions artistiques qui fondent chaque pièce.

En petit format noir et blanc, une seule et discrète photo de Didier SQUIBAN, en fraternelle compagnie de Geoffroy TAMISIER, c’est la version couleur qui illustre notre papier, figure, en première page, sous la préface.
En double page centrale, toujours, en nuances de gris, sept portraits des musiciens légendés, chapeautent, filtrée d’or, une vue panoramique de l’Orchestre.

Après la page consacrée à la distribution musicale et technique, ainsi qu’à quelques remerciements, ce livret classieux et fort documentaire, d’une dizaine de pages, se termine par un texte poétique du journaliste, animateur d’émissions en breton sur France Bleu Breizh Izel, Loeiz GUILLAMOT, disparu en juin 2022.
Ecrit en décembre 2012, le texte « Evit Dider S. » (Pour Didier SQUIBAN) est illustré par un monochrome, portrait de « Dider », signé par David BRIOT.

« Ces notes de musique
Qui jaillissent des mots
Et qui rejoignent celles
Naissant de la palette
Font du poète, un peintre
Du peintre, un musicien
».
[…/…]

Notamment, en réponse à ses mots, Didier SQUIBAN dédie à ce feu passeur de culture bretonne, le premier thème de sa symphonie, sous le titre… « Ker Loeiz ».

Nous nous garderons bien de commenter chaque pièce qui compose cette magnifique « Symphonie du Ponant », tant chaque instant, homogénéiquement spécifique, est captivant.
Il s’agit, de plus, d’un album concept, de surcroît symphonique, où, plus que jamais, les thèmes se nourrissent les uns des autres pour nous offrir un superbe traveling latéral sur une bretonne et maritime fresque aux humeurs et couleurs changeantes.
Rappelez-vous les « sous titres » donnés à chaque partie par le compositeur… Nous y sommes !

N’ayons pas de scrupules rédactionnels chassant la récurrence, pour le répéter… tous les morceaux sont extraordinairement ciselés, interprétés, « dialogués ».

Pour notre part, nous avons perçu un temps particulièrement fort entre la plage 6, « Enezig » et 12 « Fugenn ».

De moins de 2 minutes « Enezig », agissant comme une courte ouverture de la 3ème partie, aux influences de Poulenc, Ravel…, « Enez Riouzig », avec ses gavottes endiablées « sonnées sur lie symphonique » par le saxophoniste breton Bernard LE DREAU et l’accordéoniste basque Didier ITHURSARRY, le bluesy « Luskellerezig » survolé, que c’est sensuel !, par l’enjôleuse et incandescente trompette d’Airelle BESSON, acidulée de l’Uillean pipe de Sylvain BAROU, le cantique léonard « O Elz ar Baradoz » (Ô anges du paradis), joué enfant par Didier SQUIBAN dans l’église de Poudalmézeau, ici, de cuivres, d’accordéon, de cordes célébré et, in fine, « envoyé » par un surprenant, magistral et divinement réussi duo… piano / duduk !
Que dire du thème « Armel » introduit révérencieusement par la formation symphonique qui se tait subitement pour laisser place à un piano simplement bercé par le pupitre de ses cordes, puis par le retour progressif de l’ensemble des exécutants.
En pleins et déliés, le piano se « jazzize », l’accordéon joint ses plaintes, puis l’orchestre enfle de dramaturgie, l’expressif piano de Baptiste TROTTIGNON conclut.
« Armel, mon ange du paradis à moi », écrit, simplement, dans le livret, Didier SQUIBAN.
Tout est dit… Il n’avait que 19 ans !

En hommage au compositeur, lié à la pièce précédente par les notes apaisées du piano du soliste, voici « Kerdider », une sublime improvisation et composition de Baptiste TROTTIGNON.
De toute l’étendue de son clavier le piano s’enflamme, s’entête, martèle, s’apaise à nouveau, passant d’un jazz échevelé à un classique plus concertant.

Cette large séquence, pétrie d’une diversité de couleurs, de styles, d’intervenants, de dialogues instrumentaux, en fait, d’émotions, que nous souhaitions, par cette chronique, particulièrement, souligner, trouve son terme par « Fugenn ».
Comme, dans le livret, le stipule Didier SQUIBAN : « Petite invention en clin d’œil à notre Maître à tous, le cantor de Leipzig, Jean-Sébastien BACH.
Dès les premières notes conjuguées d’accordéon et de cuivres, nous voici introduits dans les marges des partitions du, notamment, « fugace » organiste, claveciniste et, ô combien référant, compositeur allemand.
A mi-parcours de la pièce, en révérence finale, les cordes de l’orchestre précisent, s’il en était encore, besoin, les intentions inspirées de Didier.

Hommage à la Bretagne que, depuis nombre d’années, l’artiste vénère et sert, culturellement, tant, ce pictural et lyrique voyage musical, inspiré de rencontres diverses, de notes de tous styles, mais aussi par de poétiques textes, se révèle comme une véritable odyssée musicale voguant, alternativement, sur de calmes nappes ou de fougueuses vagues de musique symphonique classique, magiquement et savamment métissée, fusionnée, confondue avec des sonorités bretonnes, de jazz et de world music.

Vous avez particulièrement affectionné « Bretagne », profondément aimé « Iroise », vous adorerez sans borne, « Symphonie du Ponant » !
Il s’agit, stricto sensu, d’un album événement ! Un chef d'œuvre écrit par le plus renommé des compositeurs et pianistes bretons, Didier SQUIBAN qui achève, ainsi, avec quel brio, quelle maîtrise, quelle créative précision, sa trilogie.

Alors, nous vous en prions, ne vous limitez pas à l’écoute de nos 4 extraits sonores étriqués par une compression mp3 nécessaire à ce mode de diffusion en ligne.
Ces « échantillons sonores » ne sont là que pour vous donner envie de vous immerger complètement au cœur de cette très belle page musicale écrite par un compositeur d’exceptionnel et pérenne talent.

Procurez-vous, au plus vite, cet exceptionnel opus paru chez Coop Breizh. En sa possession, insérez-le dans le lecteur CD de votre chaîne HI-FI, asseyez-vous dans votre moelleux canapé, baissez l’éclairage, montez, raisonnablement, le volume sonore et… voyagez ressentez, dégustez…
Dégustez, ne consommez pas. Oubliez les écoutes parcellaires et « à la va vite » sur le « bas-parleur » égrillard d’un Smartphone ou via le relatif confort sonore d’écouteurs branchés sur un ordinateur ou sur une tablette.
Une belle et riche musique assortie d’un bon son a besoin d’espace.
N’y a-t-il pas dans la musique, avec ses notes qui se prolongent avant de s’éteindre, comme pour un délicat spiritueux, une part des anges ?

Vous qui, comme nous, avez, nous l’espérons, le culte de l’album vous savez qu’un tel enregistrement, de surcroît disque concept et symphonique, s’écoute en intégralité et dans son ordre chronologique de conception, en savourant toute la qualité sonore et spatiale qu’ont su donner à « Symphonie du ponant », les magiciens que sont, pour la prise de son Philippe GUILLO et Olivier RENET de Koroll (Voir page) pour le mixage, Sylvain DENIS de Syde (Voir site), sans oublier Ronan CLOAREC de Master Lab system (Voir site), pour le mastering.

« En espérant que cet hommage à mon pays, la Bretagne, fera voyager le public. », s’interroge, sur son site officiel, Didier SQUIBAN, en présentant « Symphonie du ponant ».

Rassurez-vous, MONSIEUR Didier SQUIBAN, pour notre part, depuis la toute première écoute de votre œuvre, de ce voyage, nous ne sommes pas encore revenus !

Gérard SIMON


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Nous vous proposons d'écouter un medley de trois titres extraits de l'album : Part III - "ENEZ RIOUZIG", Part V - "O ELEZ AR BARADOZ" et Part V I : "OLIEAN" (04:32).
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Les titres du CD "Symphonie du Ponant"

01 - Ouverture: BARADOZ - Orchestre National de Bretagne, Airelle Besson - 08:13.
02 - Part I : KER LOEIZ - Orchestre National de Bretagne, Airelle Besson - 03:56.
03 - Part I : ENEZ TRIELEN - Orchestre National de Bretagne, Airelle Besson - 03:44.
04 - PartII : PALUD - ENEZ VAZ - Orchestre National de Bretagne - 03:56.
05 - Part II : ENEZ KOSTAN - Orchestre National de Bretagne - 03:04.
06 - Part III : ENEZIG - Orchestre National de Bretagne - 01:53.
07 - Part III : ENEZ RIOUZIG - Orchestre National de Bretagne, Airelle Besson - 02:24.
08 - Part IV : LUSKELLEREZIG - Sylvain Barou, Orchestre National de Bretagne, Didier Ithursarry, ... - 06:34;
09 - Part V : O ELEZ AR BARADOZ - Orchestre National de Bretagne, Didier Ithursarry, Bernard Le Dréau, ... - 03:16.
10 - Part V : ARMEL - Sylvain Barou, Orchestre National de Bretagne, Didier Ithursarry - 05:09.
11 - Part VI : KERDIDER - Orchestre National de Bretagne - 05:14.
12 - Part VI : FUGENN - Orchestre National de Bretagne - 02:03.
13 - Part VI : AN AOD VEV - Orchestre National de Bretagne, Bernard Le Dréau, Didier Ithursarry, ... - 06:01.
14 - Part V I : OLIEAN - Orchestre National de Bretagne - 02:44.
15 - Part VI I : 7 or 8 STEPS - Jérôme Kerihuel, Sylvain Barou, Orchestre National de Bretagne - 03:58.
16 - Part VII : ECHU - Orchestre National de Bretagne - 03:26.


CD "Symphonie du Ponant" - Didier SQUIBAN.
Parution : 16 septembre 2022.
Réf : 4016412.
Production et distribution : Coop Breizh - www.coop-breizh.fr

© Culture et Celtie

Illustration sonore de la page : Didier SQUIBAN "Symphonie du Ponant" - Ouverture "Baradoz" - Extrait de 01:09.
Site Internet de Didier SQUIBAN : www.didier-squiban.net

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