Alan Stivell, un musicien, une oeuvre... L'article... |
Coïncidence ou prolongement ?... |
Dans
le CD "I Douar", la chanson "Crimes"
. En écoutant le disque "1 Douar", nous sommes immédiatement frappés par les idées de partage, de paix et de fraternité véhiculées par chacun des textes quil contient. Yann-Bêr, auteur dun article en deux parties, paru sur le site, a écrit sur les débuts discographiques d'Alan et sur la sortie, en 1968, dun 45 tours comprenant quatre titres: "Flower-Power", "Les vaniteux", "Là où s'en va le Vent" et ... "Le bourreau". Ces morceaux semblent présenter, à priori, peu dintérêt, car ils sinscrivaient dans le contexte "variétés" de lépoque et Alan, lui-même, n'a que peu cité et interprété ces titres. Devons-nous, cependant, lui en vouloir ? Il venait de signer un contrat avec une grande maison de disques qui ne jurait que par ce style de musique. Faire passer des idées et un nouveau genre musical impose, parfois, ce genre de concessions en première intention pour parvenir à ses fins... et ceci, Alan nous l'a bien prouvé ! |
Revenons donc, aux chansons "Crimes" et "Le bourreau" écrites par Alan Stivell... J'ai, en effet, été frappée par leur point commun. En ce qui concerne la mélodie, les couplets de l'un reprennent, en variation, le thème de l'autre et les refrains sont quasiment identiques. Cependant, l'arrangement musical de "Crimes" est bien plus riche car on y retrouve la consonance celtique qui fait défaut dans "Le Bourreau", les rythmes sont bien marqués par une instrumentation maîtrisée aux influences pleinement "Stivelliennes". |
La voix magique de Khaled apporte, à cet ensemble , la "couleur musicale" épicée de son pays dorigine. Quant aux textes, les idées véhiculées traitent dun même sujet : le constat déprimant des désastres apportés par les guerres et leur violence, l'interrogation sur les raisons de ces actions, la tristesse qui pèse sur les curs meurtris... Nous pouvons regretter que les paroles du "Bourreau" ne soient interprétées qu'en langue française alors que dans "Crimes", Alan et Khaled chantent en français, mais aussi en breton et en anglais avec une parfaite superposition de leurs voix respectives. Afin de montrer lévidence et lanalogie des idées traitées dans ces deux écrits il m'a semblé intéressant d'en reprendre, ci-après, quelques passages et de les mettre en parallèle. |
CRIMES (Extrait) |
LE
BOURREAU (Extrait) |
Article de Mireille |
Même si l'accompagnement très "variétés" du "Bourreau", imposé, à l'époque, par Philips, ne rend pas ce titre impérissable, les mots restent, toutefois, plus substantiels que nombre de tubes du moment. Notamment lorsqu'il s'agissait de succès anglo-saxons, que l'on portait, pourtant, en ces temps, au pinacle, faute, il faut
bien l'avouer, pour une grande majorité, de les comprendre... heureusement, d'ailleurs !... Nous vous proposons, également, notamment à l'intention de ceux qui ne connaissent que "Crimes" de l'album "1douar", un court montage sonore, certes, "osé", qui, malgré la différence de tempo et de spectre sonore (mono-stéréo et qualité de l'enregistrement du 45 tours de 1968), relie, dans le temps, les deux titres "Crimes" et "Le Bourreau". Gérard SIMON |
LE BOURREAU (Texte intégral)
Combien de fleuves de sang humain
Dis-moi enfin vieux bourreau
Le sang qui enflamme les pleurs Dis-moi
enfin vieux bourreau Mon
Dieu, quelle triste société Dis-moi
enfin vieux bourreau |
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