Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...

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Page sonorisée

TEMOIGNAGES (Page 2)

Sur cette deuxième page, les artistes avec gentillesse et profonde admiration pour Alan, ce qui nous va droit au cœur, tant pour les auteurs que pour le "destinataire", continuent à "enrichir" nos témoignages...



Jakez François

Mélomane par ses parents qui jouaient de la cornemuse écossaise, Jakez François ne semblait pas destiné à admirer Herbie Hancock, Monty Alexander , Eric Clapton ou Harry Connick Junior. Proche de Stivell, ce breton a été bercé au rythme des musiques celtiques. C'est vers 12-13 ans que ses parents l'orientent vers la harpe. Il fréquente, ensuite,les conservatoires de Nantes et Boulogne, et se révèle excellent musicien et très bon harpiste celtique. Dans le contexte musical du moment évoluant dans le rock et la pop music, Jakez François entend les sirènes du jazz. Jakez François joue principalement en trio. Il pense que la harpe est particulièrement adaptée à l'improvisation."le jazz n'est que du bonheur, que du plaisir"...Joël Garnier, le précédent président de Camac, séduit par son talent propose à Jakez François de régler les harpes de sa fabrique. Il devient, alors, l'unique technicien capable de contrôler, lui-même une harpe... aujourd'hui, il est le Président de CAMAC...
Gérard SIMON d'après le site officiel

Alan, concepteur exigeant pour son indissociable... "compagne"...

Concevoir et réaliser la nouvelle harpe d'Alan Stivell était un défi que je rêvais de relever...

J'avais pu admirer les différentes harpes qui avaient déjà été fabriquées pour lui, et lorsque nous avons commencé à discuter de ce projet, je n'imaginais pas jusque dans quels retranchements Alan allait nous pousser.

Dès le début, Alan avait une idée extrêmement précise de ce qu'il voulait, et concernant le moindre détail de sa harpe : longueur des cordes, type de cordes, espacement des cordes, longueurs, type de mécanique de demi-tons, forme de la harpe jusque dans les moindres détails, matériaux utilisés (aluminium anodisé et érable ondé), type de mécanique d'accordage, connexion des capteurs, support de la harpe... rien n'était laissé au hasard, et aucun compromis avec la facilité n'était envisageable !

Une telle harpe nécessitait l'utilisation de techniques de pointe : ainsi, la moindre pièce a été conçue par ordinateur, du plan général jusqu'au plus petit filetage. Les pièces maîtresses de la harpe ont été fabriquées sur une fraiseuse numérique, tandis que les mécaniques et les parties bois étaient réalisées à la main.
Après deux ans de travail, quelques prototypes, et de nombreuses séances de discussion, la dernière harpe "Stivell" était enfin née, à la hauteur de ses espérances et, je dois l'avouer, au delà des nôtres...

Aujourd'hui, elle vit sa vie de par le monde sous les doigts d'Alan, et chaque fois que je les vois ensemble, je suis fier que nous ayons réussi à nous dépasser pour ce résultat.

Jakez FRANCOIS


Trente ans de passion à la française...
Unique facteur de harpes de concert en France, Jakez François poursuit avec passion l'œuvre de Joël Garnier, fondateur des Harpes Camac. La quête de l'excellence dans le respect des savoir-faire et la recherche de l'innovation dans la conception contribuent à perpétuer une tradition résolument française de harpes d'exception.



Claude Besson

Claude BESSON

Né en 1948, Claude étudie, de 63 à 70, à Paris, l'électronique. 66, comme Alan, il se produit au "Hootnanny" de Lionel Rocheman. 70, fou de lutherie et du travail du bois, il crée un atelier et fabrique dulcimers, psaltérions et... harpes celtiques, sous les conseils avisés de Jord Cochevelou, père d'Alan. Réparant aussi amplis et sonos, il chante dans divers lieux culturels. 72, le producteur Nicolas Péridès sort un premier 45 tours "Damdidalididam", version des "Prisons de Nantes". Multi-instrumentiste, Claude écrit des chansons. N. Péridès produit un album des oeuvres de l'artiste, "N'oubliez-pas l'Armor". En 73, à Paris, Claude écrit "Kerouze" et passe à l'Olympia et à Bobino. 74, il s'offre le plaisir d'un instrumental de dulcimer, psaltérion, dulspinet, primé par l'Académie Charles Cros. 75, il crée pour FR3 la bande du feuilleton "Viviane". Puis la musique de "Myth-Mac ou Blodeuwez la Fille Fleur" pour la Compagnie "l'Eolienne". 76 : 2ème album. Il écrit "Les Amours d'Artisan". Bobino l'engage à nouveau. En 77, Théâtre Montparnasse : ses chansons soulignent une fresque poétique "Chants Profonds de la Bretagne". 78 : Tournée avec la Comédie de l'Ouest. 79 : 2ème instrumental avec les airs de "Viviane" et "Blodeuwez". 80 : 3ème album "Kenavo Prizon Paris". 83, tournée au Québec. 85 : 4ème album "Espérance, Espérance". "Triskell d'or" de Radio Bretagne Ouest et du Comité du Festival de Cornouailles de Quimper, "FM d'Argent" des Radios Locales de Bretagne. 87: "Song-Book", "Mes Amours d'Artisan". 89, tournées, télés. 93 : CD "Baladin, Baladine". De 94 à 98 : CD de 20 titres (72-82), Compilation "BESSON Instrumental", "Espérance, Espérance", "La Fille de Lorient". 2000 CD ROM "Mes Amours d'Artisan" : textes, partitions, accords, pickings, tablatures. 2001 : TV Breizh "BZH DJ-Magazine", clip vidéo de la chanson "Kerouze". 2002 CD "Kerouze" (voix et guitare seule).
2004 CD "Made in Kerouze" 35 Chansons de (72-82).
Gérard SIMON d'après le site officiel et le texte de Claude Besson.

Quand le barde de Kerouze rencontre celui de Gourin... à Paris !

C'est un mardi soir de janvier 1966, au cours d'un des très célèbres "hootenannies" animés par Lionel Rocheman que j'ai rencontré Alan pour la première fois.
J'entrais dans un lieu, jusqu'alors, inconnu, mais dans ce lieu, j'ai éprouvé instantanément les impressions si chaleureusement magiques que savent si bien nous faire partager les artistes.
J'avais trouvé une place assise parmi les 300 ou 400 personnes présentes, j'aurais pu m'asseoir n'importe où, mais le hasard, qui fait parfois bien les choses, me mit à coté d'un gars qui parlait de "Gourin" à sa voisine.
A cette époque, j'avais très peu d'amis bretons et mon "Kerouze" était la capitale d'une Bretagne très petite, en gros, le canton de Gourin.
Lionel Rocheman présentait, à tour de rôle, les divers musiciens-chanteurs qui venaient s'exprimer sur une petite scène, sans sono.
Je l'entends encore, aujourd'hui, appeler avec un peu d'humour "notre barde national"... Alan Cochevelou
Un prince fend la foule, se fraye un chemin, sa main gauche porte une espèce de genre de
"socle" et dans l'autre main, "le destin de la culture bretonne", un instrument qui ressemble à une sorte de harpe en plus petit. Il pose son instrument sur le socle, égrène quelques notes et chante "Jenovefa"…
Le fleuve de larmes qui envahit mes yeux, à cet instant, coule encore tant l'émotion fut grande, belle et indélébile. J'avais trouvé la porte du vrai paradis...
Ce soir là, je me suis fait "plein" d'amis bretons, mon voisin qui connaissait tout le monde me présenta à Alan.
Et Alan, tout content de rencontrer quelqu'un de Gourin me serra la main... comme à un mec normal…

Plus tard, il a pris le nom de "Stivell", source née, sans doute, des quelques larmes émotionnelles qui perlent aux yeux de chacun de nous quand il joue. Je précise que ce sont naturellement des larmes de joie.

Durant plusieurs années, je n'ai pas manqué un "mardi" au Centre Américain du Boulevard Raspail.
Un soir, Alan est arrivé tenant la main de Marie-José, une de mes copines d'enfance, ça alors !
Sacré destin...
Cela a du contribuer à renforcer notre amitié.

En 1970, j'ouvre un atelier de lutherie, j'y fabrique surtout des "dulcimers". Alan et Marie-José me proposent de reprendre la fabrication de la harpe d'Alan.
Alan et son papa, Jord Cochevelou, me conseillent et me communiquent les éléments essentiels. En collaboration avec un ami de Jord Cochevelou, Monsieur Gilles Crespel, nous avons réalisé trois harpes.

En 1976, j'ai du choisir entre la lutherie et la chanson.
Mes tournées de chanteur me prenaient pas mal de temps, je ne pouvais pas être à l'atelier et sur les routes.
J'ai choisi la chanson en me disant que je reprendrai la lutherie quand je serai vieux.
Mais je ne sais pas comment je fais mon compte, je n'arrive pas à vieillir.
Ceci doit être dû à la beauté du métier de la scène et surtout au public qui nous maintient en forme.

Claude BESSON

Claude Besson, comme Stivell, est originaire de Gourin…
Artisan de cœur, il fabrique et répare des instruments de musique, principalement des dulcimers.
Après quelques années d'exil en région parisienne et un disque instrumental qui lui vaut le prix de l'Académie Charles Cros fort mérité, il ferme son atelier de Saint-Denis et revient s'installer près de Gourin, pour de bon cette fois, réalisant le rêve de tout breton déraciné…Claude Besson offre l'image sereine d'un artiste modeste, homme chaleureux et amoureux de l'ouvrage
bien fait.

Jaques VASSAL
Extrait du Livre "La Chanson Bretonne" Editions Albin Michel/Rock & Folk






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