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Alan Stivell, un musicien, une oeuvre... Le reportage... |
5
Mars 2004 |
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C'est un anniversaire musical auquel le musicien breton attache une importance capitale : le grand retour à la vie de la harpe celtique disparue depuis plus de quatre cents ans. Instrument millénaire oublié, il connaît une fabuleuse renaissance grâce à ce barde moderne toutefois garant de la tradition. Après avoir parcouru les routes de France et d'Europe dans la première partie de sa tournée 2003, le musicien continue son périple artistique. En avant première du festival Nord-Ouest de Quimper, Alan s'est installé pour deux soirées au Théâtre de Cornouaille de Quimper, dans le Finistère. |
En pénétrant dans l'enceinte vermillon de
ce théâtre, notre regard est capté par les trois
instruments très représentatifs du cheminement musical
d' Alan Stivell. Caressés par les éclairages évoquant les couleurs de la mer d'Iroise, les musiciens se présentent devant le public sous les applaudissements. Johan Berg Dalgaard, à l'orgue, et Arnaud Ciapolino, à la flûte traversière, ouvrent la partition d'un voyage musical fascinant. L'ombre de Stivell est projetée sur la scène. Silhouette noire, sur chemise de soie beige ornée d'un médaillon celtique, l'allure retenue, il se dirige vers sa harpe. D'emblée, Alan se lance dans une grande improvisation. Le son est exceptionnel, ses doigts glissent avec souplesse et sensualité sur les cordes de l'instrument qui distille ses notes ruisselantes et exquises. Nous le suivrons dans son parcours deux heures durant, sans retenue, sans aucune lassitude. Alan nous transporte de la cité d'Ys, morceau tiré de l'album "Renaissance de la Harpe Celtique" à l'Ecosse avec "Piberezh" issu du disque "Harpes du Nouvel Age", un enregistrement parsemé d'innovations électroniques qui avait été couronné, en 1986, par un "Indie Award", attribué par l'Association des Producteurs Indépendants Américains. Cette "Suite Ecossaise" au tempo rapide, nous évoque, grâce au jeu et à l'interprétation du harpiste, les sonorités de la cornemuse. |
Les accompagnateurs d'Alan sont d'une redoutable efficacité.
Faisant preuve d'humilité, Stivell les laisse pleinement s'exprimer
dans un morceau très attractif : "Bleimor, le Bagad".
Latabi Diouani, à la batterie, et Arnaud Ciapolino, aux percussions
écossaises, montrent leur savoir faire dans un monumental duo
de percussions qui transporte le public. Alan s'arrête un cours
instant et s'adresse au public pour évoquer l'interprétation
suivante. |
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Les
silhouettes apparaissent tamisées sous de belles lumières
aux tons violines et verts qui donnent aux interprétations beaucoup
de mélancolie. Les notes, très prenantes, montent et s'envolent
vers les cieux à la rencontre du grand Claude. Nous sommes convaincus
que "Nougayork" a su apprécier, à sa juste valeur,
un tel hommage fait par de si beaux musiciens. Les morceaux rythmés de "Metig", de la "Suite Sudarmoricaine" et de "Tri Martolod" ont conclu en apothéose ce récital qui a "mis le feu"au Théâtre de Cornouaille. |
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Autant
dire que nous ne partageons pas le point de vue du journal "Ouest
France", qui titre, le lendemain, "Un concert d'Alan Stivell
qui laisse sur sa faim". Le quotidien regrettant l'intervention des
percussions avec la douceur de la harpe et de la flûte. "La
palpitation d'un tambourin ou la note aigrelette d'une bombarde aurait
suffi à rythmer ce concert".
De
la Celtie à l'infini, Alan a engagé ses harpes dans ce
nouveau millénaire. Dans les deux grands concerts donnés
à Quimper, nous avons entendu toute la palette sonore de ses
instruments et de sa belle alliance avec la flûte et les percussions. Reportage MLA |
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