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Alan Stivell, un musicien, une oeuvre... Le reportage... |
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Mars 2004 |
Sanary-sur-Mer est un authentique petit port de pêche niché au cœur de la Provence entre Marseille et Toulon. Cette petite cité méridionale aux odeurs salines, a conservé toute son âme et charme par sa douceur de vivre. Barques et "pointus" s'y abritent du Mistral. Dans une tournée "point d'orgue" consacrée aux harpes, le spacieux théâtre Galli, a accueilli Alan Stivell et ses musiciens pour un voyage au cœur de la musique bretonne et, plus largement, celtique, teintée de sons "new âge", de rythmes "jazzy" et de multiples influences africaines et orientales. Créateur d'un nouvel univers musical, et libéré du systématisme d'utiliser une cornemuse ou une bombarde pour "faire couleur d'Armorique", l'artiste breton jouera une musique raffinée devant une assistance extasiée par la beauté du son. |
Arnaud Ciapolino et Yohan Dalgoard ouvrent le spectacle. Ce magnifique duo prépare l'entrée de Stivell sur scène qui s'effectuera, quelques instants plus tard, sous les applaudissements nourris d'un public connaisseur. Alan effleure les cordes de l'instrument avec tendresse et fait découvrir aux spectateurs les sonorités insoupçonnées de ses harpes. Harpes de vie et de lumières, elles s'ourlent d'or, de mauve, de bleu ou de spirales multicolores au gré des éclairages qui "flattent" les instruments et caressent avec douceur le musicien. Les yeux clos, plongé dans une concentration extrême, il semble mener une révolution en douceur. De la "Celtie à l'infini", l'artiste nous transporte vers les landes et les genêts des "hauts de Cornouaille". En sa compagnie, nous voyageons sur les "Route de l'étain" en passant chez "O'Carolan". Alan laisse ses musiciens, Arnaud Ciapolino et Latadi Diouani, s'exprimer avec talent dans "Bleimor, le Bagad ". |
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Alan s'adresse au public et parle de son indignation envers les responsables
qui méprisent l'écologie de notre système :
Alan poursuit son "Tro Breizh" mais sa musique exprime un
monde sans frontières, sans domination, respectant toutes les
différences ethniques et culturelles. Stivell entame sa chanson, sa voix glisse avec souplesse et sa harpe se fait tout à coup rugueuse dans la "Suite Sud Armoricaine". Il est efficacement secondé par ses accompagnateurs, décidément irréprochables et l'ensemble est harmonieux. Visiblement amusé, Stivell, interpelle les spectateurs et leur demande de reprendre le refrain avec lui, l'assistance répond joyeusement à cette sympathique invitation. Place à "Metig", qui, par son rythme entêtant et syncopé, nous ramène vers la Bretagne et invite le public à danser. Les quatre musiciens quittent la salle après maints rappels dans l'allégresse générale non sans avoir interprété l'emblématique et très attendu "Tri Martolod". Reportage MLA |
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