Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...
Le reportage...

18 novembre 2006
Paris - Le Nouveau Casino

Une si jolie petite salle…

Ménilmontant… loin des grands auditoires ordinaires, dans un quartier cher à Maurice Chevalier, Yves Montand et Jacques Prévert, rue Oberkampf, à Paris, le "Nouveau Casino" est une petite salle qui se veut très spécialisée et underground, dédiée au rock, à l'électro expérimental, à la world music, au funk…. Quoi de plus naturel, donc, d'inviter l'artiste breton, Alan Stivell, dont le dernier disque "Explore", est un concentré de toutes ces énergies sonores.

Après s'être souscrit aux vérifications d'usage, par les vigiles, l'on pénètre dans un couloir exigu, habillé de noir, aux murs granulaires parsemés, ça et là, de polypores argentés, dispersant leurs jets d'une lumière éblouissante. Dans le prolongement de celui-ci des portes s'ouvrent sur une petite salle, de prime abord, froide et métallique, mais, en l'observant bien, il s'avère qu'il n'en est rien dans sa réalité.


Décorum sombre...
Un plafond bas formé de multiples polygones en forme de miroirs se relient en angles polyèdres.
Sur la gauche, un grand bar, imitant le cuivre et l'aluminium, agrémente élégamment cette atmosphère tamisée.
Deux grands lustres de cristal diffusent leur lumière qui se mêle à celles de néons circulaires aux tons verts et bleu Majorelle créant un contraste étonnant, mais très agréable.


A peine arrivé, le public peut s'installer au bar pour consommer un whisky, une bière, un rhum, histoire de s'imprégner de l'univers très particulier de la salle.

D'autres spectateurs préfèrent s'accouder confortablement aux petites tables et tabourets épars, ou, plus naturellement, devant la scène afin de contempler la technologique et altière harpe Camac-Stivell 1.

Au pied de celle-ci, le programme de la soirée, et un petit "aide-mémoire"…. au cas où ?…

Le public est prêt… "Que la fête commence !..."

Le son est irréprochable… L'artiste "Explore", joue, chante, explique, échange, s'amuse et plaisante.

"Explore" dans tout ses états, éclaboussé d'azur et d'outre mer...
"Ah, qu'il est beau, le débit des mots..." !


Rien de mieux que la proximité des musiciens et des spectateurs.


Le musicien appelle, avec humour, les spectateurs à chanter dans une langue qu'il compare à de l' "Espéranto", donc compréhensible, par tous … " la la la la lé no…. "


En conclusion de ces six soirées parisiennes, émotionnellement fortes et au répertoire spécialement adapté, j'écrirai que nous nous sommes replongés, avec délice, dans l'ambiance intimiste de ces concerts "unplugged ", inoubliables et privilégiés, organisés jadis par la chaîne américaine MTV, et, parfois, outre Manche, à la BBC.
Un rendez-vous qu'il ne fallait absolument pas négliger parmi l'"échantillonnage" de cette tournée.
Un sympathique cadeau de l'artiste, donc, à son fidèle public.

Reportage MLA - Photos : Valérie, MLA, Mikaël PEDRONO - Animations : Gérard SIMON




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