La nouvelle tournée d'Alan Stivell, dédiée
au libérateur irlandais "Brian Boru", vient de conduire
l'artiste breton au Port du Faou devant 9000 personnes.
C'est donc un autre roi celte, tout aussi légendaire, qui fait
son entrée sous les ovations du public.
Dès les premières notes égrenées par le
groupe, les spectateurs se déchaînent, tous âges
confondus.
L'élégant harpiste crédite le public des plus
beaux morceaux extraits de son dernier opus : "Brian Boru".
"De' ha bla", "Sword Dance", "Mairi's Wedding",
"Let the plinn" étrangement beau et troublant à
la fois, le titre flirtant agréablement avec le rap, Alan fait
groover la langue bretonne comme personne.
Lorsqu'il entame le premier couplet de "Parlament Lament",
écrit à la suite de l'incendie du Parlement de Rennes,
le public se tait, soudainement, subjugué par la voix enchanteresse
du chanteur et ses soli de harpe.
Titres classiques et nouveaux font vibrer la foule durant deux heures.
Les drapeaux bretons se lèvent bigarrant la foule dans une
ambiance très électrique, voire brûlante pour
la seconde partie du concert.
En écoutant "Tri Martolod", dont le refrain est repris
par les milliers de personnes présentes, comme un chant de
ralliement, j'ai ressenti un moment d'émotion qui n'était
pas sans me rappeler les récitals de l'artiste breton voici
quelques deux décennies auparavant.
Dans le port, les vieux gréements figés étaient
comme contemplatifs face au musicien. Les plus légers mus par
une légère houle se dandinaient au gré du son
de la cornemuse d'Alan. Ils apportaient leurs gracieuses présences
à cette soirée magique.
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