Alan Stivell, un musicien, une oeuvre...

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LE PARCOURS...

IV - Rock, tradition, consécration...

En 1971, Alan sort conjointement deux disques qui marquent déjà l'étendue de son univers et talent musical.
Un 45 tours, "Pop Plinn", titre légendaire de rock breton, qui capte l'attention du jeune public sensible à cette "musique électrifiée" et un 33 tours 30 cm "Renaissance de la harpe celtique" qui conquiert un public très large plus traditionnel. Cet enregistrement obtient le prix de l'académie Charles Cros, en France. Il est également nomminé aux Grammy Awards, outre- atlantique.
Les trois opus "Reflets", "Pop-Plinn",et "Renaissance de la harpe celtique" connaissent un succès marqué en France et en Amérique du Nord, ce qui laisse bien présager du positionnement futur de cet artiste français de renom dont l'œuvre est la seule réellement exportable hors hexagone et, de surcroît, dans le monde entier.

"Renaissance de la harpe celtique" qui offre ses lettres de noblesse à l'instrument, connaît aussi un succès fracassant en Allemagne et même au Japon.

Cette même année, Alan reçoit, le prix Morvan Lebesque, lors du congrès mondial des Bretons, récompense attribuée dans la catégorie chanteurs.

Puis, une date à retenir, dans la carrière d'Alan, on en parle encore aujourd'hui… 28 février 1972.

Olympia… concert à guichets fermés… retransmission en direct et en intégrale sur Europe 1, dans le cadre de "musicorama", l'émission radiophonique proposée par Lucien Morisse, directeur des programmes de la station et Bruno Coquatrix, directeur de l'Olympia.
Sur scène, aux côtés d'Alan, à la guitare électrique, Daniel Lebras, qu'il nome et restera, le maintenant célèbre, Dan Ar Braz, fédérateur de l'aventure musicale et du spectacle "l'héritage des celtes" de 1993.

Les autres musiciens :
Michel Santangelli, futur batteur de Jacques Higelin, est aux percussions, Gabriel Yacoub qui fondera quelques années après, le groupe Malicorne, est à la guitare, dulcimer et banjo, le virtuose René Werneer est au violon électrique (fiddle).
Nous citerons également Pascal Stive, à l'orgue hammond, Gérard Levasseur, à la guitare basse, Serj Paraye, aux percussions, Michael Klec'h, à la flûte et bombarde et Henri Delagarde aux violoncelle, flûtes et bombarde.
Alan met le feu à cette salle légendaire, le disque réalisé en public qui se vendra à 1 500 000 exemplaires, en témoigne.
Indiscutablement, Alan Stivell vient de lancer la première vague de musique bretonne qui sort réellement, pour la première fois, de son ghetto et entre, non seulement sur la scène parisienne et nationale, mais sur la scène internationale.
Il jette les bases pour une nouvelle génération de musiciens qui ne fera que suivre son sillage en n'obtenant que, quelques temps après, ses propres succès.

Jusque là, il est juste de reconnaître que seul, Alan Stivell "porte" la musique bretonne et celtique à ce niveau de reconnaissance et de succès auprès d'un large public.

"L'électrisation" des instruments, le modernisme des mélodies et textes, permettront à Alan de démontrer que la musique bretonne est, plus que jamais, d'actualité, une notion toujours chère et constante, jusqu'à aujourd'hui, dans l'esprit de l'artiste.
C'est ainsi, qu'Alan, véritable star reconnue par des magazines spécialisés comme Best, Rock'n Folk ou Extra deviendra le "père spirituel" de l'essor de la musique bretonne jusque dans les années 1980, date à laquelle elle connaîtra un certain déclin de renommée.

4 février - 24 février 1973… Alan Stivell est à Bobino, où pendant 3 semaines, il connaît un nouveau triomphe, puisqu'il joue, à nouveau, à guichets fermés.
"Chemins de terre" est le titre de son nouvel album millésimé 73. Il sera disque d'or et classé disque de l'année par l'hebdomadaire de rock anglais, The Melody Maker.
Dans l'un des titres phares de cet album, "brezhoneg Raok", Alan proclame haut et fort la nécessité de reconnaître la culture bretonne et de ce qui en est la pierre de fondement, la langue bretonne.
"Sans langue bretonne, pas de Bretagne."

Après un Zénith complet, lui aussi, une tournée bretonne sous maxi-chapiteaux, les USA, le Canada, l'Australie sont des destinations internationales où Alan fait, de plus en plus, parler de lui.
En France, il participe, pour la première fois, à la fête de l'humanité où il fait se lever 80 000 personnes.
Puis il chante et joue aux côtés des sœurs Goadeg au festival de Kertalg et à Bobino.
Best le met à la une, puis le Queen Elysabeth Hall, le célèbre temple de rock londonien, l'accueille pour un nouveau triomphe… encore à guichets fermés !

Fin 1973, Alan s'installe en Bretagne, dans le Poher, région du centre-ouest Bretagne, plus précisément, à Langonnet.

En 1974, Alan savourant à nouveau les racines du pays, crée son propre label Keltia III, afin de mieux encore, décider de ses productions.
Il met au point la première harpe électro acoustique.
Un disque aux accents artistiques plus intimistes voit le jour,
"E Langonnned"; il deviendra aussi disque d'or.

Mi 1974, nait un texte devenu légendaire..."Délivrance", hymne, à la liberté du peuple breton et, plus largement, des peuples du monde.
Alan apostrophe le public et les politiques... Avec "Est-ce qu'on me comprendra enfin", "l'esprit universel" il martèle son discours et son action pour la reconnaissance des identités minoritaires et bien sur, pour la défense de la langue bretonne.

Fin 74... deux des nombreux concerts qu'Alan donne outre atlantique, le conduisent à se produire les 26 et 27 novembre, au National Stadium of Dublin , où sera enregistré l'excellent album public "E Dulenn".

Ce disque mémorable sort au printemps 75… encore un disque d'or !

Les titres précités seront, notamment, la clef de voûte du concert de juillet 75, à Quimper.

Une amie musicienne, se propose, au fil des pages de ce site de vous faire partager quelques concerts des différentes tournées d'Alan, dont celui-ci.
Premier reportage, donc... Quimper, 1975... sous chapiteau... Puis, c'est pendant dix jours, le Palais des Sports de Paris et 40 000 spectateurs qui "reçoivent" le musicien breton.
Le magazine Best fait paraître un classement où Alan figure en quatrième position, dans la catégorie "groupes, chanteurs musiciens français".

1976, un disque important, puisque dédié à son père qui a quitté ce monde celtique en 1974…. "Trema'n Inis" (Vers l'île).
Sur le premier prototype de harpe celtique électrifié, il interprète deux thèmes composés par Jord Cochevelou et des textes en hommage aux poètes bretons,

Parmi ceux-ci, Mireille a choisi de disserter sur "Hommes liges des talus en transe", riche texte écrit par Paol Keineg.

Puis, en 1977, au travers de son album "Before Landing", Alan nous fait partager l'histoire vivante et musicale de la Bretagne.

1978, l'album, "Un Dwezh 'Barzh 'Ger" (Une journée à la maison) marque sa séparation musicale mais non amicale avec Dan Ar Braz qui entreprend une carrière solo.

Alan Stivell reprendra les thèmes de ces trois albums décrits précédemment lors d'une tournée en Europe d'où sera tiré le dernier album public existant à ce jour, hormis la participation de premier plan au concert de Bercy "Bretagnes" (16 mars 1999). Le nom de cet enregistrement de 1979 : "Tro Ar Bed", "l'international tour".



Illustration sonore de la page : "Tha Mi Sgith", extrait de l'album "Sitvell à l'Olympia".
(1972) - 00:59

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