Reportages et articles signalés par
les icône "à cliquer" :
et 
LE
PARCOURS...
V - Symphonie, "fugue" et recherche...
A l'âge de quinze ans, en 1959, Alan entendait,
pour la première fois, l'œuvre de Jef le Penven,
"Cantate du Bout du Monde". Ce fut une véritable révélation
qui l'inspira, au point qu'il commença, dès cet âge, l'élaboration
de la "Symphonie Celtique" qui deviendra, en 1979, donc, vingt
ans après, l'œuvre magistrale et créative d'une heure
et vingt minutes que nous connaissons.
L'album "Tir-Nan-Og", "Symphonie Celtique", réalisé
avec une formation, si l'on peut dire, "réduite" de
75 musiciens, sort et connaît un succès commercial immédiat,
tant en France qu'en Europe.
La structure de cette œuvre repose sur trois "cercles de vie",
individuel, collectif et universel, dans la perspective de "Tir-Nan-Og",
le paradis gaélique. Cette oeuvre prend pour base la connaissance
aiguisée des langues, de l'histoire et de la musique celtique.
Le spécialiste de ces sujets qu'est Alan rend hommage aux cultures
du monde, qu'elles soient berbère, indienne, bretonne, irlandaise
ou tibétaine... Thierry Moreau nous présente cette "pièce"...

Tout
au long de cette fresque, à la recherche de l'absolu, les images,
du chaos à l'extase, se succèdent. Mireille, avec sa propre
vision et son talent, nous les fait, partager
L'année suivante, Alan présente à
10 000 personnes réunies au Festival Interceltique de Lorient,
au stade du Moustoir, cette œuvre majeure où il traduit pleinement
ses sentiments vis à vis de l'identité bretonne dans le
contexte d'une citoyenneté mondiale.
300 exécutants de grand orchestre symphonique, chœurs, pipe band,
sitar, groupe rock, synthétiseurs, percussions, sont réunis
autour de lui pour porter à pleine maturité scénique
cette composition qui fait un triomphe.

Dans la foulée, Alan se produit également
dans des stades et des parcs en Italie devant 12 000 spectateurs à
Rome, 14 000 à Milan.
Il doit probablement ce succès aux radios libres, qui ont mis
l'artiste en avant en contrepoint de la culture dominante des grands
médias italiens de l'époque.
Comme nous l'avons dit au début de ces pages,
les années 80 prennent de plein fouet le contre-courant de mode
des années 60 et 70 qui prônaient le retour à la
terre, aux traditions, pour laisser place à une vague de valeurs
moins essentielles et, de ce fait, beaucoup plus artificielles et mercantiles.
Curieusement, la Bretagne, elle-même se désintéresse
de sa culture, pour rentrer dans le format mondial et standardisé
du moment.
Alan, délaissant la France, donnera des concerts
aux Etats Unis, au Canada, en Espagne, en Italie.
Durant ces années 80, Alan poursuivant opiniâtrement
sa route musicale, dessine et fait fabriquer de nouvelles harpes électroacoustiques
et s' intéresse également à la technologie MIDI
(musique informatisée).
Contre vents et marées, en 1981, Alan produit
"Terre des Vivants".
Sur ce disque rock, figurent notamment Beg Ar Van et l'Ere du Verseau,
deux thèmes magnifiques et un titre plus évident, mais
empli de poésie et de sensibilité, "rentrer en Bretagne".
1982 : Alan "tourne" aux USA et en France pour
"mettre en scène" ce dernier opus et reprendre de plus
anciens succès. Il le fera, notammment, le 30 avril, sous chapiteau,
à Nantes, Place de la Petite Hollande, au cours d'un concert
que nous relate Mireille.
1983, les traditions et la métaphysique celtiques,
seront les deux pôles d'inspiration de l'album intimiste et commercialement
discret, "Légende".
Contrairement au ralentissement de l'aura commerciale d'Alan Stivell,
en France, les Etats-Unis renchérissent sur la cote de l'artiste
qui s'y produit sur scène plus fréquemment et acquiert
de concert en concert, une popularité grandissante.
En 1984, Alan, en solo, entreprend une "tournée
des cathédrales".
C'est, à deux pas de chez lui, en l'église de Langonnet,
que nous le retrouvons 
|